[Ajout d’un Avis] Runaway, de Dante Lam

Titre : Runaway / Chow tau yau liu / 走投有路
Durée : 99 min
Origine : Hong Kong
Année : 2001
Genre : Comédie Mafieuse
Réalisateur
: Dante Lam

Acteurs : Anya, Stephanie Che, Nick Cheung, Joe Lee, Ken Lo, Sunny Luk, Samuel Pang, Anthony Wong, Ruby Wong, Annie Wong

Synopsis : Après avoir fait perdre une grosse somme d’argent à leur boss, deux malfrats s’enfuient en Thaïlande pour se cacher et profiter du Soleil et des femmes. Mais rien ne va se passer comme prévu …

Avis de Slimdods : La plage, les filles, les ladyboys … quand des mafieux de Hong Kong s’invitent en Thaïlande pour survivre, ça déménage un peu … mais pas assez. Le film a pourtant de nombreux atouts sur le papier : un casting qui paraît sympa de prime abord, un scénario léger et parfois même complètement décalé, de l’exotisme vraiment plaisant dans les lieux traversés et une réalisation honnête. Le réalisateur, spécialiste de l’action HK (The Beast Stalker, Hit Team, The Sniper) et des Twins (d’ailleurs, il y a perdu quelques neurones) ne trouve malheureusement pas l’énergie nécessaire pour nous captiver durant toute la durée du long métrage, et même si les sympathiques idées du monsieur fusent à toute vitesse, les fautes de goûts et les problèmes de rythme finissent pas lasser, ennuyer même.

Et le premier gros point noir du film est une erreur de casting énorme, assez grave pour gâcher en partie le plaisir du visionnage du film. Le coupable n’est rien d’autre que Nick Cheung, insupportable de bout en bout à cause d’un cabotinage excessif. Ses prestations dans Exiled de Johnnie To où encore dans On the Edge de Herman Yau sont pourtant à saluer, mais il m’a été impossible de m’identifier au bonhomme dans Runaway avec son personnage bling bling complètement à côté de la plaque. Mais heureusement pour nous spectateurs, ses collègues sont beaucoup plus talentueux et permettent d’outrepasser quelques fois la contre-performance de Nick Cheung. Anthony Wong, toujours en pleine forme, ne manquera pas de vous faire sourire et Ruby Wong vous hypnotisera avec son regard brulant (je me demande comment elle a pu tenir la conversation avec Nick Cheung dans le film sans le baffer!).

Dante Lam s’y perd un peu aussi à vrai dire car le film n’arrive jamais à convaincre à cause d’un trop plein de mélange des genres qui finit par fatiguer. A trop vouloir en mettre dans le genre comédie pas toujours réussi, dans le romantisme peu convaincant, dans le polar décalé sans génie et dans la légèreté du ton amené sans conviction (Nick Cheung Inside), Dante Lam n’arrive pas à motiver. Alors tout n’est pas à jeter loin de là, certains situations valent vraiment le coup, tout comme l’interaction assez sympa entre quelques personnages. La fin réserve même quelques surprises loufoques très bienvenues (dont une fusillade nawak excellente). N’empêches, le film se révèle ennuyeux et inintéressant à de trop nombreux moments. Dommage pour Ruby

Note : 4/10

 

Contre avis : Cherycok

Lorsqu’on voit à la réalisation le nom de Dante Lam, on pense de suite à « film policier / action » pour peu qu’on connaisse un peu le bonhomme, ce dernier s’étant au fil des années spécialisé dans le genre avec des films comme Hit Team, Twins Effect ou encore G4 Option Zero.
Ici, point d’explosions ou de gros gunfights, nous avons affaire à une comédie tout ce qu’il y a de plus décontractée, et qui va jouer la carte de la bonne humeur du début à la fin. Et une fois de plus, Dante Lam fait mouche.

Au programme, grosse ambiance de déconnade, une plage de sable blanc en Thaïlande, des jolies filles en petite tenue, de l’alcool, des sauts à l’élastique, et des acteurs qui s’amusent comme des petits fous sur un scénar qui n’en est pas vraiment un, juste l’histoire de deux petits voyous qui, après avoir « malencontreusement » pris 200 000 $HK à leur boss, vont se la couler douce à la station balnéaire de Phuket en Thaïlande.

Tout le film est essentiellement centré sur un humour visuel, parfois pas très fin mais toujours bien amené et franchement assez fendart. Il faut voir Nick Cheung (Breaking News, Tricky Master) avec son brushing d’un autre monde, ou encore Anthony Wong (Infernal Affairs, Untold Story), veste en cuir sans rien dessous, short très court en cuir moulant et santiagues bien pointues, chevaucher cheveux au vent une grosse Harley Davidson. Sans parler de cette scène où il se fait tripoter les seins par un homme dans un bar homo pour enchaîner avec un striptease musical très « sexy ». Unique !
Le casting est d’ailleurs des plus sympathiques avec un Samuel Pang (Hit Team) étonnant, une Ruby Wong (PTU, Lifeline) toujours aussi belle, et surtout un Nick Cheung pas trop mauvais, voire même plutôt marrant ! Si si ! Chose assez rare pour être signalée. Et quel plaisir de voir Ken Lo (Drunken Master 2, 2000 AD) dans un rôle de gentil, lui qui a toujours ou presque été cantonné à des rôles de grands méchants. Et tous ont l’air de s’amuser comme des petits fous, et nous aussi par la même occasion.

Le film perd tout de même un peu de son rythme au bout de une heure, la faute peut-être à un scénar qui devient un peu plus sérieux au bout d’un moment. Mais rien de grave car cela repart aussitôt de plus belle dans le genre débile lors d’un combat monumental où les fruits peuvent s’avérer être des armes très dangereuses, parole d’Anthony Wong !

Runaway est donc une comédie vraiment sympathique, certes légère mais remplie d’une bonne humeur vraiment très communicative. Un film qui ravira je l’espère tous ceux qui s’y pencheront dessus.

Note : 7/10

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Auteur : slimdods

Rejeton Hkmaniak-O-dépressif, je suis le vrai « Bouffe tout » de la famille : du polar urbain sérieux à la comédie kitsh, du Kaiju-eiga au Wu Xia Pian volant, aucun genre n’est épargné par ma faim. D’ailleurs, j’ai un faible pour l’anticonformisme assumé et mon Tsui Hark d’époque me manque énormément. Heureusement que mon Baby Godzilla est réconfortant !
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