Après nous avoir parlé des films complètement barrés avec Films de Ouf, des clones lowcosts qu’on engendré des films connus avec C’est Presque Pareil, ou encore de ces nombreux posts-apo plus ou moins bas de gamme qui ont vu le jour après le succès de Mad Max 2 et New-York 1997 avec Retour vers les Futurs, le toujours excellent Claude Gaillard s’est intéressé en 2020 aux films mettant en scènes des cyborgs et autres androïdes qui ont été remis sur le devant de la scène suite au succès planétaire du Terminator de James Cameron, puis du Robocop de Paul Verhoeven. Bien qu’il y en a eu auparavant, c’est bel et bien l’arrivée du T800 interprété par Arnold Schwarzenegger puis du mi-humain mi-robot joué par Peter Weller qui va engendrer tout un tas de copies plus ou moins réussies, plus ou moins honteuses, en provenance de tout en tas de pays. Cet ouvrage s’appelle Cyborgs Versus Androïdes – L’Homme-Machine au Cinéma, et c’est un petit régal pour les amateurs de bisseries et autres curiosités. Alors si les maquillages approximatifs vous font sourire, si les décors en carton-pâte ne vous font pas peur, si un titre comme Hologram Man ou Atomic Cyborg vous font dresser le kiki, alors vous êtes au bon endroit.
Voici la bête :
Le livre commence par une introduction qui remet les choses dans leur contexte, présentant quelques films de robots/cyborgs/androïdes avant Terminator, de Metropolis (1927) à Mondwest (1973) en passant par Galaxina (1980) ou Futureworld (1976), avant de s’attarder sur le film culte de James Cameron mais aussi de toutes ses suites (1984-2019). A partir de là, le livre va dresser un portrait de tout un tas de bobines par ordre alphabétique, ne faisant une entorse à ce classement que pour s’attarder sur la saga Robocop (1987-2014). Des titres un minimum connus seront évoqués, tels que Cyborg (1990) d’Albert Pyun avec Jean Claude Van-Damme, l’italien Atomic Cyborg (1986) de Sergio Martino ou encore les succès des vidéoclubs Shadowchaser (1992) et Cyborg Cop (1993), mais aussi des bobines bien plus obscures comme par exemple The Vindicator (1986), Synthoid 2030 (1990) ou encore T-Force (1995). Bien que les années 2000 et 2010 soient évoquées, on sent que Claude Gaillard est bien plus intéressé par les films des années 80 et 90, sans doute pour leur côté bien plus roots, bien plus bricolé. Une vingtaine de pages seront dédiées aux séries mettant en scène ces chers cyborgs/robots/androïdes, certaines par ailleurs dérivés de films à succès tels que Terminator, Robocop ou Westworld. Bien que la liste ne soit pas exhaustive, ce sont pas moins de 80 films/séries dont nous parle Claude Gaillard, en nous évoquant leur scénario, parfois quelques anecdotes, et un avis succinct. A l’instar de certains de ses livres précédents, il dédie également quelques pages aux parodies / hommages érotiques voire pornographique car, oui, il existe un The Xterminator (1986), un Penetrator (1991), un Penetrator 2 (1995) et même un Robofox (1987). Car il n’y a pas de raison de ne pas se tripoter la nouille devant un androïde en train de pilonner vulgairement une demoiselle en détresse.
Comme tous les autres livres de Claude Gaillard, la lecture de Cyborgs versus Androïdes est de plus agréables et c’est le genre de bouquin parfait pour des petites sessions légères. J’ai 5 minutes devant moi ? je me lis 3 petites fiches en m’amusant. Car comme à son habitude, la prose est ici légère, amusante, et on sent que Gaillard, même s’il se moque gentiment, a une certaine affection pour ce cinéma bis des années 70/80/90. Ceux qui s’intéressent déjà à ce style de cinéma connaitront sans doute une grande majorité des films qu’on trouve dans le livre, mais qu’importe au final car il est toujours fun de se replonger dans ces années vidéoclubs où tout était permis, des plagiats éhontés aux bobines qui tentaient un minimum de se différencier. Pour les novices qui auraient envie de s’y plonger, c’est clairement un ouvrage plus que conseillé, qui va présenter les classiques du genre et aller un tout petit peu plus loin, sans rentrer complètement dans le dur qui n’intéressera de toutes façons que les fans hardcores capables de trainer sur des sites obscurs pour essayer de dénicher un navet italien doublé en turc et sous-titré en allemand. D’autant plus que Cyborgs versus Androïdes est richement illustré d’affiches (originales ou d’autres pays) et autres photos d’exploitation d’époque, en plus de donner les informations de base (origine, titre original, année de sortie, …). Tout le nécessaire pour se lancer dans cet univers robotique lowcost rempli de petits nanars merveilleux à découvrir entre deux navets intersidéraux.
Comme les autres livres de Claude Gaillard de la même collection édités chez Omaké Books, les 192 pages de l’ouvrage sont imprimées sur papier glacé, au format 15x21cm, le tout protégé par une couverture cartonnée souple faisant bien comprendre quel est le contenu du livre et proposé pour la modique somme de 19.90€. Alors que vous soyez fans de la chose, novices, ou tout simplement curieux, vous ne devriez pas être déçus par ce Cyborgs versus Androïdes qui se dévore d’un trait !
Alors bonne lecture à vous m’sieurs dames !
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