[Film] Zero Tolerance, de Joseph Merhi (1994)

Un agent du FBI traque les trafiquants de drogues qui ont assassiné sa femme et son enfant.


Avis de John Roch :
Le T-800 a starifié Schwarzenegger, le T-1000 n’aura pas eu le même effet pour Robert Patrick. Si globalement, sa carrière qui oscille entre séries B et des rôles dans des productions plus prestigieuses au cinéma et à la télévision se tient, le lendemain du succès de Terminator 2 n’est pas vraiment glorieux. Passé le téléfilm à la très bonne réputation Visiteurs Extraterrestres et des apparitions dans Wayne’s World et Last Action Hero, pour jouer le T-1000, le milieu des années 90 c’est une période un peu rude pour l’ acteur pendant laquelle il revient dans le monde du direct-to-video après avoir cachetonné dans des productions Roger Corman, réalisées par le philippin Cirio H. Santiago, nom qui parlera aux amateurs de nanars post-apo. Zero Tolerance, c’est un retour à la case départ pour Robert Patrick, mais dans un film au budget un peu plus conséquent qu’à ses débuts. C’est produit par PM Entertainment, spécialiste des séries B d’ action destinés aux vidéos clubs et à la télévision (si vous étiez spectateur assidus de Hollywood Nights, vous avez sûrement sans le savoir vu un film PM). En plus d’être producteurs, il arrive que Joseph Pepin et Joseph Merhi (ils se sont bien trouvés les deux là) réalisent. C’est le second qui s’y colle pour Zéro Tolerance, un film avec plein d’action, de cascades, de gunfights et d’explosions. Il y a un scénario aussi, écrit à la va-vite sur un coin de nappe parce que chez PM c’ est comme ça: on n’en a rien à carrer du script, tant qu’il y a de l’action, le reste…mais on va quand même en parler.

Ici, Robert Patrick est de nouveau un flic, mais pas un cyborg cette fois, chargé d’ extrader un trafiquant de drogue du Mexique aux USA. Forcement rien ne se passe comme prévu: du coté des gentils, tout le monde meurt sauf Robert, qui lui a déjà fumé une demi douzaine de cascadeurs. C’est le début des emmerdes pour Robert car le trafiquant fait partie des têtes d’un cartel pas très sympa. Et comme c’est le plus taré du lot, il kidnappe la famille à Robert et le force à faire la mule. Sauf que la famille à Robert, elle est du coté des gentils donc tout le monde meurt, femme et enfants. On peut le comprendre, Robert il nous coule une bielle et près de 20 ans avant Uma Thurman, il fait sa death list five et part en expédition punitive pour aller défoncer les trafiquants de drogue aux quatre coins du pays. A partir de là, Zero Tolerance va prendre une structure tout aussi banale que son histoire. Robert voyage, dessoude l’ un des chefs du cartel avec une facilité déconcertante, fait tout péter et tue tout le monde pour s’échapper et recommence l’ opération jusqu’au générique de fin. Si dans Zero Tolerance le scénario passe au second plan, il fallait tout de même un peu l’étoffer histoire de meubler un peu. Il y a des personnages qui ne servent à rien, si ce n’est mettre en place un semblant de sous intrigue inutile, mais aussi une tentative de creuser la personnalité de Robert.

Et là attention, il n’ y a pas que les bagnoles qui pètent dans Zero Tolerance, les clichés aussi. Robert pleure en regardant des photos et des vidéos de sa famille, est sur le point de se suicider avant d’être interrompu par sa collègue psychologue mais aussi parce que c’est un peu tôt car il reste une heure de film et surtout Robert, il a des flashbacks sans intérêts qui plombe le rythme et quand il n’ y a pas d’action, il n’ y a pas grand-chose à part un film un peu chiant par moments. Heureusement il reste le méchant plutôt cool dans son genre et l’action, et de ce coté Zero Tolerance rempli son contrat. Si PM a bien essoré le filon du film de kickboxing, la boite a aussi donné dans l’émule de polar hard boiled HK, Zero Tolerance appartient à la seconde catégorie et se montre généreux en la matière. Il y a des gunfights tout le temps, toutes les voitures présentes à l’écran explosent à un moment ou à un autre, parfois ça part dans le over the top quand les bad guys sortent les cannons anti-chars pour flinguer Robert, il y a des poursuites, les cascadeurs volent dans tout les sens, Robert Patrick aussi. Bref Zero Tolerance est une série B d’ action typique de son époque: le casting est blindé de gueules et de look bien de leur temps, ça pète de partout, les cascades et nombreuses explosions sont bien mises en valeur même si ce n’est pas de la grande réalisation, c’est généreux et le rythme reste soutenu malgré quelques longueur ici et la. La faute a un scénario bancal mais on est chez PM, il y a plein d’explosions, on pardonne le reste.

LES PLUS LES MOINS
♥ De l’action
♥ Des explosions
♥ Des cascades
♥ Le rythme soutenu
⊗ Un scénario bancal
⊗ Parfois, c’est un peu chiant

Zero Tolerance est une production PM Entertainment comme on les aime avec plein d’action, de cascades, de gunfights et d’explosions. C’est parfois un peu chiant car il y a un scénario aussi, écrit à la va-vite sur un coin de nappe parce que chez PM c’ est comme ça: on n’en a rien à carrer du script, tant qu’il y a de l’action, le reste…



Titre : Zero Tolerance
Année : 1994
Durée : 1h28
Origine : USA
Genre : J’aime bien les explosions
Réalisateur : Joseph Merhi
Scénario : Jacobsen Hart
Acteurs : Robert Patrick, Titus Welliver, Mick Fleetwood, Miles O’Keeffe, Kristen Meadows, Barbara Patrick, Jeffrey Anderson-Gunter, Gustav Vintas
Zero Tolerance (1994) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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