[Film] Pair et Impair, de Sergio Corbucci (1978)


Johnny Firpo, officier de la marine de son état, devra convaincre son demi-frère Charlie de faire équipe avec lui pour démanteler un groupe de bookmakers clandestins et sauver un orphelinat. Sauf que Charlie, un peu ronchon sur les bords, ignore qu’il a un frère et le premier contact ne sera pas des plus aisés…


Avis de Cherycok :
Ayant grandi avec le duo Bud Spencer et Terence Hill, au point d’en avoir vu certains plus d’une trentaine de fois, revoir un de leurs films est à chaque fois un plaisir totalement régressif. Même si Pair et Impair divise les fans, il reste pour moi un des meilleurs films du célèbre duo qu’on sent ici au top de sa forme. Toujours pas de subtilité au programme (et ce n’est pas ce qu’on demande), mais toujours une bonne humeur qui va venir titiller la fibre nostalgique des plus de 30 ans à base de gags bien cons et de grosses claques qui claquent dans la gueule.

Premier film du duo pour le réalisateur Sergio Corbucci (Django, Le Grand Silence), qui réalisera pour eux par la suite Un Drôle de Flic (1980) et Salut l’Ami Adieu le Trésor (1981), Pair et Impair va reprendre la recette qui a fait le succès des films de Bud Spencer et Terence Hill. Le film va de nouveau jouer sur un duo que tout oppose, ne se connaissant pas au départ mais qui vont finir par collaborer. Bud Spencer est un as du jeu mais qui ne veut plus jouer et qui s’est recyclé dans le transport de dauphins vivants, un ronchon balourd mais au grand cœur, et Terence Hill récidive avec son rôle de roublard malin, dragueur, et un peu fouteur de merde. Un duo avec toujours un aussi gros charisme. A leur côté, toujours l’équipe de cascadeurs de Riccardo Pizzuti, avec ses acteurs aux cabines mémorables (Sal Borgese, Giancarlo Bastianoni, Claudio Ruffini) qui se donnent à fond. Tellement à fond que Riccardo Pizzuti sortira du tournage avec deux côtes et deux molaires cassées. Merci Bud et Terence !
Comme souvent, on retrouve également des clins d’œil aux films précédents du duo : les fayots (On l’appelle Trinita), la course de voiture (Attention on va s’fâcher), un pari stupide d’ingurgitation de jus d’orange (celui des saucisses dans Attention on va s’fâcher), la démolition complète d’un restaurant (Attention on va s’fâcher, Deux Super Flics), et bien d’autres… Autant vous dire qu’on est en terrain connu et que le sourire va très rapidement monter jusqu’aux oreilles de l’inconditionnel.

Pour le reste, c’est pareil, du grand classique pour qui aime ces films. On a donc des gags bien gros mais qui marchent toujours, un humour bon enfant qui contraste avec certains dialogues grossiers (« rien à foutre », « presse-burette », « tortiller du croupion », …), un thème musical entêtant, avec en prime ce coup-ci pas mal de séquences sportives très sympathiques : Football américain, course hippique, stock-car, et même de la pelote basque (oui oui, en Floride, avec un public hallucinant).
Et bien entendu des bagarres au style inimitable avec ce que cela comporte de claques aux bruitages bien exagérés, de dents qui tombent, de cascadeurs qui passent à travers les murs et de combats improvisés avec tout ce qui leur passe par la main : poêle, planches en bois, roulettes de casino, queues de billard et même une table de poker. Assez nombreuses dans la première moitié, Pair et Impair se montre un peu plus avare en bastons dans sa deuxième partie mais se rattrape aisément par son long final absolument jouissif.
Alors c’est certain, le scénario est simpliste et n’apporte que peu de surprises. On ne compte plus le nombre de faux raccords, plus particulièrement lors des bagarres où certains cascadeurs apparaissent dans deux plans consécutifs mais dans des lieux différents. Mais qu’importe, quand on sait d’entrée de jeu dans quoi on se lance, on passe outre immédiatement et on retombe en enfance devant ce plaisir coupable qu’est Pair et Impair.

LES PLUS LES MOINS
♥ Duo efficace et charismatique
♥ 100% bon enfant
♥ Rythmé
⊗ Réservé aux aficionados
Même si pas aussi marquant que certains autres films de Bud Spencer / Terence Hill tels que Deux Super-Flics ou On l’Appelle Trinita, Pair et Impair fait partie de ces plaisirs régressifs que les fans du duo revoient toujours avec autant de plaisir.



Titre : Pair et Impair
Année : 1978
Durée : 1h49
Origine : Italie / U.S.A
Genre : Pair de baffes
Réalisateur : Sergio Corbucci
Scénario : Mario Amendola, Bruno Corbucci, Sabatino Ciuffini

Acteurs : Bud Spencer, Terence Hill, Luciano Catenacci, Marisa Laurito, Kim McKay, Sal Borgese, Jerry Lester, Woody Woodbury, Carlo Reali, Riccardo Pizzuti, Giancarlo Bastianoni

 Pair et impair (1978) on IMDb



















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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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