[Film] Le Flic de Beverly Hills, de Martin Brest (1984)


Axel Foley, lieutenant de police de Detroit, débarque à Beverly Hills pour enquêter sur la mort d’un de ses amis truands. Ses investigations l’amènent bientôt à faire la lumière sur un vaste réseau de trafic de drogue dirigé par un puissant homme d’affaires.


Avis de Cherycok :
Au détour d’une discussion sur le cinéma des années 80, v’là ti pas que j’apprends que ma femme n’a jamais vu le moindre Flic de Beverly Hills. Mais comment !?! Qu’entends-je !?! Sacrilège ! Un des films cultes de mon enfance, tout comme sa suite (le 3ème volet est plus discutable, même si je l’aime bien). Toute une éducation cinématographique à refaire ! Il fallait vite réparer cette erreur de parcours, que dis-je, cette infamie ! (aucune exagération là-dedans, bien entendu ^_^). Ni une ni deux, on s’installe sur le canapé, on lance la bobine. Je croise les doigts pour qu’elle passe un bon moment. Le célèbre thème Axel F retentit, accompagné d’une petite chair de poule, me voilà replongé 30 ans en arrière. La nostalgie, ça fait peut-être vieux con pour les plus jeunes. Mais on s’en bat les steaks, c’était quand même quelque chose le cinéma des années 80 !

A la fin des années 70 / début 80, Eddy Murphy était surtout connu pour ses sketchs, basé sur des imitations (Bill Cosby, Elvis Presley, Lionel Richie, …) dans divers stand-up, puis dans l’émission culte Saturday Night Live aux côtés de son acolyte Joe Piscopo. Il débute le cinéma avec 48 Heures de Walter Hill, aux côtés de Nick Nolte, malgré quelques soucis avec les producteurs, estimant que son interprétation n’est pas convaincante (ce qui le pousse à prendre des cours de comédie). Le film est néanmoins un gros succès, et il en sera de même l’année suivante avec Un Fauteuil pour Deux (1983) de John Landis. Eddie Murphy devient instantanément un acteur bankable malgré l’échec de Une Défense Canon en 1984. Mais la même année, il est approché par Don Simpson et Jerry Bruckheimer pour tenir le rôle-titre dans Le Flic de Beverly Hills après que Sylvester Stallone ait jeté l’éponge 15 jours avant le début du tournage suite à quelques désaccords scénaristiques avec ces derniers. C’est ainsi qu’il se retrouve propulsé à l’époque dans l’un des 10 plus gros succès commerciaux de tous les temps aux États-Unis, le film engendrant pas moins de 234M$US juste aux États-Unis (316M$US pour le box-office Mondial) pour à peine 15M$US de budget. A à peine 23 ans, c’est la consécration pour Eddy Murphy et le film est également un des plus importants succès de la carrière du réalisateur Martin Brest (Midnight Run, Rencontre avec Joe Black). Deux suites verront le jour, Le Flic de Beverly Hills 2 en 1987, réalisée par Tony Scott, puis Le Flic de Beverly Hills 3 en 1994, réalisé par John Landis. Mais revenons à nos moutons et à ce premier opus qui reste et restera le meilleur de la saga.

On y suit donc Axel Foley, interprété par le charismatique Eddie Murphy, qui part à Beverly Hills enquêter sur la mort de son meilleur ami, une mort à laquelle semble être mêlé un riche homme d’affaires amateur d’art. Dans l’absolu, Le Flic de Beverly Hills n’invente pas grand-chose. Il va appliquer la recette simple du mélange comédie / policier / action, mais il va le faire avec une aisance qui est clairement à saluer. Il y règne une ambiance « à la cool » et le film va jouer énormément sur la différence entre les méthodes de la Police de Détroit, un peu roots, à la comme ça vient, face à celle de Beverly Hills, bien plus carrée, où le respect des règles est le maître mot. Le personnage d’Eddie Murphy est, bien entendu, l’attraction principale, avec son énorme bagou et sa propension à sortir tout un tas de conneries pas possible pour arriver à ses fins en contournant les interdits. Le trio de personnages qu’il incarne aux côtés de Judge Reinhold (Ça chauffe au Lycée Ridgemont) et John Ashton (Gone Baby Gone) est vraiment savoureux et même si on ne rit jamais aux éclats, l’ensemble est tellement décontracté et frais que l’humour passe comme une lettre à la poste. Et quel plaisir à chaque fois de retrouver ces scènes d’action qui sentent bon la poudre et la tôle froissée. Le Flic de Beverly Hills n’est pas avare en carambolages (même si on se demande si certains policiers savent réellement conduire) et autres gunfights. Certes, la mise en scène des scènes d’action n’a rien d’exceptionnel, sans réelle impression de vitesse lors des courses poursuites et un peu trop plan-plan pour les gunfights. Mais les gags qui y sont injectés, soit visuels (par exemple lors du final), soit au niveau des dialogues, les rendent des plus sympathiques. Et puis, quelle galerie de têtes connues du cinéma des années 80 : Steven Berkoff (Rambo 2, Octopussy), Jonathan Banks (48 Heures, Gremlins), ou encore Ronny Cox, le méchant de Total Recall et de Robocop. D’ailleurs, ma femme n’a jamais vu Robocop, sacrilège ! Infamie ! Attendez-vous donc à une chronique prochainement 😉

LES PLUS LES MOINS
♥ Eddie Murphy fait son show
♥ Le mélange comédie / action
♥ Le thème musical génial
♥ L’ambiance à la cool
⊗ Rien de très original
Le Flic de Beverly Hills fait partie de ces bobines cultes des années 80. Un divertissement comme on en faisait plein à l’époque et qui, même s’il a parfois pris un petit coup de vieux, fonctionne encore aujourd’hui à 200%. Il faut maintenant que je revoie le 2, mon préféré.

LE SAVIEZ VOUS ?
• En 2013, une série tirée de la saga est envisagée. La chaine CBS commande un épisode pilote et c’est Brandon T. Jackson qui avait été choisi pour incarner le fils d’Axel Foley. La série allait être produite par Shawn Ryan, créateur notamment des séries The Shield et The Chicago Code. Le pilote est tourné, avec un cameo de Eddie Murphy dedans, mais cela ne donnera finalement rien et la série ne verra pas le jour.
• Suite à l’annulation de la série, Paramount décide de relancer la franchise au cinéma avec un 4ème opus. Les belges Adil El Arbi et Bilall Fallah sont annoncés à la réalisation. LE film devait sorti le 25 mars 2016 aux États-Unis mais le projet a été repoussé sans précision.
• Le tournage du film a été compliqué à cause de très nombreux éclats de rire. Il était très difficile de mettre en boite des scènes et ce sont des heures et des heures de rush qui existent mais qui sont inexploitables. En effet, Eddie Murphy, John Ashton et Judge Reinhold improvisaient une grosse partie de leurs dialogues, ce qui donna lieu à des échanges complètement improbables.
• Gilbert R. Hill, qui incarne le supérieur du personnage de Eddy Murphy, n’est pas un acteur. Il est réellement inspecteur au Detroit Police Department Homicide. Il a par la suite été Président du Conseil Municipal de Détroit.
• Le rôle principal avait d’abord été prévu pour Sylvester Stallone qui voulut apporter de nombreuses modifications au scénario et à certains personnages. Devant le refus des producteurs, il quitta le navire et bon nombre des idées qu’il tenta d’apporter se retrouvèrent dans le film Cobra sorti en 1986, comme par exemple le nom du personne, Marion Cobretti.


Titre : Le Flic de Beverly Hills / Beverly Hills Cops
Année : 1984
Durée : 1h45
Origine : U.S.A
Genre : Aquouel Foly !
Réalisateur : Martin Brest
Scénario : Daniel Petrie Jr, Danilo Bach

Acteurs : Eddie Murphy, Judge Reinhold, John Ashton, Lisa Eilbacher, Ronny Cox, Steven Berkoff, James Russo, Jonathan Banks, Stephen Elliott, Gilbert R. Hill

 Le flic de Beverly Hills (1984) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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