
Le Dr Hollander emmène sa nièce Miranda à Mexico, dans l’intention de neutraliser les effets de l’ADN extraterrestre qu’il a utilisé pour la créer. Malheureusement, le traitement ne réussit pas et des envies de meurtres s’emparent de Miranda.
Avis de Cherycok :
Après La Mutante 2 franchement très moyen mais qui avait encore quelques bonnes idées, et La Mutante 3 qui, sorti de la plastique de ses actrices et de ses effets gores pratiques, ne valait sincèrement pas grand-chose, nous voici rendu au 4ème et dernier opus de la saga qui aurait sincèrement dû s’arrêter après le très sympathique premier épisode. La Mutante 3 a dû suffisamment marcher en DTV pour qu’un quatrième film soit mis en chantier. Ce coup-ci, c’est le metteur en scène Nick Lyon qui s’y colle, réalisateur sorti d’on ne sait trop où qui a depuis trouvé refuge chez The Asylum avec des bobines telles que Zombie Apocalypse (2011), Rise of the Zombies (2012), La Créature des Bermudes (2014) ou encore Stormageddon (2015). Une filmographie que beaucoup qualifieraient de catastrophique et un La Mutante 4 qui l’est tout autant et qui, heureusement, signera l’arrêt définitif de la saga.
La Mutante 4 s’écarte de l’intrigue qui avait été établie par les trois premiers films et il est au final un film complètement indépendant bien qu’il fasse référence au premier film en tentant de réinventer certaines de ses idées. Dans le premier film, le personnage de Ben Kingsley garde son expérience dans une sorte de cage. Dans ce quatrième film, le docteur l’élève comme sa propre fille. L’idée aurait pu être bonne si le film s’était un minimum intéressé à cela, nous montrant peut-être via un court montage cette évolution jusqu’à l’âge adulte sous la houlette de cet « oncle », mais il n’en sera rien et aucun réel élément du passé ne nous est montré. Ce dernier film, c’est également le seul de la saga dans lequel l’actrice Natasha Henstridge, l’interprète la mutante originelle, n’apparait pas, son rôle dans le 3ème film tenait déjà du cameo. C’est également celui qui écope du plus faible budget, estimé ici à un peu moins de 4M$US. Ce manque de budget, on le ressent dans les CGI assez moches, et comme la plupart des effets gores sont en CGI, le rendu est sincèrement très médiocre. C’est dommage car les quelques effets pratiques restants ont quand même pas mal de gueule, mais ils sont ici bien moins nombreux que dans les films précédents. Même chose en ce qui concerne la nudité qui a quasiment totalement disparue, alors que ces deux points font partie de ce qui était le plus apprécié des fans de la saga, du moins des fans du premier film. On n’est clairement pas loin d’un film tout public et on a vraiment l’impression que la MGM a voulu tuer sa saga, ce volet est d’ailleurs le seul qui ne se termine pas sur une scène laissant présager une suite. Quitte à tuer une saga, autant y aller à fond les ballons, le résultat aurait sans doute été bien meilleur. Le manque d’idées est flagrant et les mutants auraient pu être ici remplacées par n’importe quel autre type de créature. Le film fait bien attention de ne pas céder à ses instincts primitifs alors qu’il aurait dû le faire, pousser les potards à fond les ballons et proposer un divertissement débridé, mais tout est traité ici avec beaucoup trop de sérieux alors que le postulat de départ ne l’est en fait pas du tout.
Alors que les films précédents utilisaient largement des marionnettes animatroniques, les créatures extraterrestres sont entièrement incarnées par de véritables doublures dans cet opus. Un design masculin a également été créé, bien que la créature soit à peine visible dans le film. Les producteurs ont souhaité revenir aux designs de H.R. Giger pour les créatures extraterrestres en raison de leur popularité auprès des fans et de l’absence de cette décision dans La mutante 3 (2004). L’apparence originale est conservée, mais avec des variations de couleurs et de nouvelles pointes sur les poignets des extraterrestres ennemis. L’affrontement final entre les deux extra-terrestres aurait pu être intéressant mais la scène est extrêmement sombre, se passant essentiellement dans l’ombre avec quelques flashs lumineux de néons qui déconnent, comme si on avait voulu cacher la misère des costumes un peu trop lowcost. Mettre pause lors des flashs lumineux en question permet de se rendre compte que c’est sans doute effectivement pour cela. Lorsque c’est plus lumineux, comme par exemple dans une ruelle en ville en pleine journée, le montage et la mise en scène font ce qu’il faut pour pas qu’on en voit beaucoup. On voit les yeux des créatures changer (vive les lentilles colorées), on les voit faire des sauts surhumains, mais c’est à peu près les seules extravagances. Quand ça tente de jouer un peu plus avec les tentacules des mutants, on part sur du CGI tout moche, aussi bien les tentacules en eux-mêmes que les légers effets gores qu’ils vont provoquer. Les scènes d’action ne sont que peu nombreuses, le film se fait souvent bavard pour pas grand-chose, et si on prend La Mutante 4 dans son ensemble, le rythme est lent, en tout cas beaucoup trop lent pour ce genre de produit. Si on couple cela au fait que le public a déjà vu cette histoire plusieurs fois, aussi bien dans les films précédents que dans d’autres films, il devient difficile de s’intéresser à ce qu’il se passe et/ou à la façon dont tout ce bordel va se terminer.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ La plastique des actrices ♥ Quelques jolis plans |
⊗ Trop gentillet sur tout ⊗ Un manque de budget qui se ressent ⊗ Les CGI moches ⊗ Le final illisible ⊗ Rythme lent |
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La Mutante 4 est clairement le plus mauvais opus de la saga et propose un divertissement réellement médiocre. Même ceux qui ne regardent la saga que pour le gore et les boobs n’en auront pas pour leur argent, c’est dire si le film n’a rien à proposer. |
Titre : La Mutante 4 / Species : the Awakening
Année : 2007
Durée : 1h43
Origine : U.S.A
Genre : This is the end, finally !
Réalisateur : Nick Lyon
Scénario : Dennis Feldman, Ben Ripley
Acteurs : Helena Mattsson, Ben Cross, Dominic Keating, Marlene Favela, Adam Wylie, Meagen Fay, Mauricio Martinez, Marco Bacuzzi, Felipe de Lara