[Evènement] Soirée de clôture de l’Absurde Séance à l’Utopia Saint-Ouen

Le cinéma Utopia de Saint-Ouen l’aumône (95) organise pour la soirée de clôture de la saison 2011 de son Absurde Séance, en collaboration avec l’Absurde Séance de Nantes et d’Elephant films, une projection du film “Tokyo gore Police”, le 8/12 à 20h30, précédée d’un concours de court-métrages amateurs de films Bis.

Vous pensez être le fils (ou la fille) spirituel de Peter Jackson et de Norbert Moutier ? Vous avez réalisé tout seul comme un grand un film de zombies végétariens ou de serial killer d’outre-espace et vous désespérez de le projeter sur grand écran devant un vrai public ?

C’est le moment !

Les 3 meilleurs courts métrages se verront diffusés en ouverture de la soirée, juste avant le film…

Pour participer, envoyez votre chef d’œuvre (durée maximale 10 minutes) sur support DVD, Blu Ray ou 35 mm (si vous êtes riches) avant le 5 Décembre à : Absurde Séance / Cinéma Utopia, 1, place Mendès-France, 95310 Saint-Ouen l’Aumône.

Voici l’article sur le film qui nous a été fourni :

Les japonais ne sont pas des gens comme nous. En Occident, quand on veut faire un film mais qu’on a pas d’argent, on va sagement filmer en huis-clos les déboires sentimentaux et professionnels d’un couple de trentenaires en crise, ou bien, si on préfère les films de genre, on se lancera dans la énième ressuçée du “Projet Blair Witch”, compensant le minimalisme des effets par une mise en scène inventive apte à susciter l’angoisse, le suspens ou la surprise. A condition d’avoir du talent. Hélas, ce genre d’initiatives extrèmement rentable se traduit bien souvent par ce que les exégèses de ce type de production qualifient dans leur jargon de métier de “foutage de gueule”.
Vous avez vu “Paranormal activities”? Alors vous savez de quoi je parle.
A mille lieux de cet esprit mesquin et cynique qui menaçait d’asphixier le cinéma fantastique mondial, surgît en 2008 le nouveau messie. Son nom : “Tokyo Gore Police”. Son auteur: Yoshihiro Nishimura.
N’ayant jamais mis les pieds dans une école de cinéma, passionné par l’oeuvre de Salvador Dali, la littérature fantastique nippone, les films de Cronenberg, Carpenter et Verhoeven, Nishimura se démène dix ans durant dans la filière des effets spéciaux, participant à nombre de productions impécunieuses comme “Meatball machine”, “Suicide club”, “Machine Girl”, où la qualité de son travail et l’aspect hors-norme de ses idées volent plus d’une fois la vedette au film lui-même.
Encouragé par ses succès, une petite boite de prod lui met enfin le pied à l’étrier, aux conditions habituelles: en contrepartie d’une liberté totale quant au contenu, on tourne en vidéo, en deux semaines (!), et avec l’équivalent du budget cantine du dernier Rohmer.
Plantons rapidement le décor: Dans un Japon du futur, la police a été privatisée, et lutte contre une insidieuse invasions de mutants qui ont la particularité de pouvoir se greffer des armes à la place des membres. Agent d’élite de l’unité charger de les exterminer, Ruka (la magnifique Heihi Shiina d'”Audition”) traque le chef de l’organisation tout en poursuivant un secret projet de vengeance contre l’assassin de son père. Voilà pour l’histoire.
Le résultat: exactement l’inverse de ces films petits-bras susmentionnés: 1h50 de délire visuel non-stop, de créatures insensées, de corps fendus au sabre dans un geyser de sang, de mutilations multiples et variées, de couleurs pétantes, de fausses-pubs pro et anti-suicides (!!!)… Hermétique à toutes notions de limites, de bon goût, de ridicule, le film enchaine dans la bonne humeur les scènes d’actions toutes plus barrées les une que les autres ( un combat à la tronçonneuse attaché au bout d’une chaîne, la lutte à mort dans un bordel entre une femme crocodile et un mac véreux, une fille-chien dont les bras et les jambes ont été remplacés par des…sabres!). Ca parait fou? Croyez-moi, ça n’est rien par rapport à ce que je ne vous dis pas!
Généreux en diable, débordant autant d’énergie que d’humour noir,monument érigé à la gloire du système D, “Tokyo Gore Police” est le manifeste cyber-punk d’une nouvelle génération de cinéastes à qui rien ne fait plus peur, ni le sexe, ni le sang, ni la mort, ni surtout la faculté d’en rire.
A tous les apprentis réalisateurs qui bidouillez des films avec trois potes et un spot dans un coin du jardin, je dis: allez voir les films de Nishimura, répandez la bonne parole; faire un film d’horreur avec mille hectolitres d’hémoglobines, une demi douzaine de prothèses en latex, un parking en guise de commissariat et le salon de mes parents en guise de bar, c’est possible, je l’ai vu !

0 0 votes
Article Rating

Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
le plus ancien
le plus récent le plus populaire
Inline Feedbacks
View all comments