[Film] Hollywood Chainsaw Hookers (1988)


Le détective Jack Chandler se voit confier la tâche de retrouver Samantha, une jeune femme disparue dans les rues de Los Angeles. Au cours de ses investigations, il va découvrir l’existence d’une curieuse secte dirigée par un gourou mystérieux, baptisé L’étranger, et dont les disciples sont des prostituées armées de… tronçonneuses !


Avis de Cherycok :
Je me disais l’autre jour que ça faisait longtemps que je n’avais pas offert à nos lecteurs les plus friands de boobs une bonne petite bobine bis où des demoiselles peu farouches exhibent sans vergogne leurs attributs féminins à longueur de film. Il fallait remonter jusqu’à Kaine Le Mercenaire (1984), publié le 12 juillet 2019, c’est-à-dire il y a plus de 6 mois ! Comment avez-vous survécu !?! Alors j’ai fouillé dans ce que j’avais en stock. Ce fût long et fastidieux car, croyez-moi, mon répertoire « Nanars-Navets » est sacrément blindé. Mais après moult recherches, j’ai réussi à trouver quelque chose qui réponde au cahier des charges. Je dirais même plus, j’ai déniché une « masterpiece » du genre. Son nom : Hollywood Chainsaw Hookers. Oui, les putes hollywoodiennes à tronçonneuse. Oui, raffinement, fleurs et volupté. Sans doute le film le plus connu et le plus culte de Fred Olen Ray. J’en vois qui se barrent déjà en courant rien qu’à la vision de ce nom. Pauvres âmes égarées… Ils ne savent pas ce qui est bon. Mais nous, on le sait hein. Oui, on le sait. Et Hollywood Chainsaw Hookers, c’est pas bon, c’est très bon. Mais trrrrrrèèèèèèès bon ! Il est à noter que les captures d’écran sont sponsorisées par Régilait.

Fred Olen Ray a une très mauvaise réputation auprès des cinéphiles. Et pourtant, force est de constater qu’il n’est pas aussi mauvais que son fils Christopher que j’ai pu « côtoyer » lors de mon exploration des tréfonds du cinéma avec des bobines telles que 2-Headed Shark Attack et sa suite, Almighty Thor ou encore Mega Shark vs Crocosaurus. Les plus fins observateurs auront remarqué là qu’il s’agit de chefs d’œuvres cinématographiques made in Asylum. Mais bref, là n’est pas le sujet. Il est ici question de Fred Olen Ray, et sa passion sans faille pour les boobs et tout ce qu’on peut en faire devant une caméra. On le savait coquin, mais avec Hollywood Chainsaw Hookers (putain mais quel titre !), il fait extrêmement fort et les boobophiles seront aux anges.
Sorti sous la houlette de AIP (American International Pictures), Hollywood Chainsaw Hookers et produit par une boite de films pornos qui avait envie de rendre un hommage coquin au célèbre Texas Chainsaw Massacre (1974) de Tobe Hooper, Hollywood Chainsaw Hookers va donc nous raconter l’histoire de prostituées avec des tronçonneuses qui vont découper des hommes. Voilà, c’est à peu près tout. Ça se suffit à soi-même de toute façon hein, car l’idée frôle le génie. Bon, j’exagère un peu car en réalité, nous sommes dans une parodie de films noirs des années 50 et du film d’horreur Massacre à la Tronçonneuse donc. On y suit le détective privé Jack Chandler (en référence à Raymond Chandler, célèbre écrivain de polars noirs). Vous savez, ce genre de détective cool, avec son chapeau, ses clopes, son regard tantôt farceur, tantôt ténébreux. Il va enquêter sur la disparition d’une jeune demoiselle et va vite se rendre compte que son affaire est liée à celle de meurtres ultra violents où les victimes se font découper en moult morceaux. Rapidement, car on est chez Fred Olen Ray, il est question d’une secte dans laquelle la tronçonneuse a une part très importante. En effet, ce magnifique objet est le lien cosmique qui unit toute chose. Une ancienne religion égyptienne où la lame purifie la chair impure. En gros, la fille qu’il recherche a atterri dans un culte maléfique adorateur de tronçonneuse où se trémousser les tétines à l’air est un des passe-temps favoris.

Très rapidement, à peine après 30 secondes de film, on comprend via un avertissement stupide sur les tronçonneuses qu’on va être ici devant une bonne grosse pantalonade. Et non, point de nanar ici, nous sommes dans une comédie sexy pur jus, le tout mâtiné de gore et surtout à la sauce Olen Ray. Et c’est tout bonnement 1h15 de plaisir. Non, Hollywood Chainsaw Hookers n’a pas usurpé son titre de bobine culte et Fred Olen Ray se donne vraiment la peine d’essayer de divertir son public. On a du gag à la con, et des boobs, plein de boobs, des boobs à toutes les sauces, et plus c’est gratuit, plus c’est bon. Et aussi des foufounes et des fesses. Ah, et plein de jeux de mots et d’allusions sexuelles aussi. Le total full combo de la mort qui tue. Michelle Bauer (Puppet Master III, L’Attaque de la Pin-Up geante), Linnea Quigley (Le Retour des Morts Vivants, Beach Babes From Beyond), trois scream queen en vogue à l’époque, ne semble avoir aucun souci à tourner à moitié à poil. Clairement, la pudeur des filles est égale à la finesse des gags. Et croyez moi, ils ne sont pas fins du tout. Ajoutez à cela des moments bien gores, avec du sang qui gicle et des membres en latex qui volent partout, et vous obtiendrez un film bien déglingos qui ne se prend jamais au sérieux. Et dans le rôle du grand méchant de cette secte à la tronçonneuse, Gunnar Hansen, le leatherface original, qui n’hésite pas à s’autoparodier dans une scène où il a du mal à allumer sa tronçonneuse. Ouais, ils sont forts ces cons ! On clôture le casting avec dans le rôle principal Jay Richardson, un des acteurs fétiches de Fred Olen Ray que les plus bisseux d’entre nous ont pu apercevoir dans des films tels que Alienator, Beverly Hills Vamp, Haunting Fear ou encore Evil Spawn, et qui nous livre une prestation pas piquée des vers avec son personnage (volontairement) ultra caricatural.

Hollywood Chainsaw Hookers, c’est du grand n’importe quoi très fun. Chaque scène apporte son lot de conneries et autres idées improbables. Ce ton faussement sérieux, qui ne quittera jamais le film, lui donne vraiment une ambiance « à la cool » avec cette voix off quasi monocorde qui revient régulièrement. Tout le monde s’amuse, le film se moque de tout (ah ces flics qui picolent en service sans se cacher), et ne se prend jamais la tête. La pauvreté des décors est égale à celle du jeu d’acteur mais qu’importe, ce n’est pas là le principal puisque le regard du public masculin, soit 99,9% des personnes se lançant dans ce genre de boobine, sera tourné vers une paire de boobs forcément à l’écran. Oui, on en oublie même le cadrage basique, la photographie cheapos, les faux raccords et autres incohérences car les boobs semblent avoir cette capacité presque surnaturelle à hypnotiser la gent masculine. Les voies de la quéquette qui frétille sont impénétrables.
Et puis il y a le final, sans doute la scène la plus connue du film, que bien des gens ont dû voir sur YouTube sans même connaitre l’existence de ce chef d’œuvre du 7ème art, le fameux combat complètement foireux de tronçonneuses. On le voyait venir de loin, et il dure en tout et pour tout 22 secondes, mais le bisseux averti fini comblé devant ce grand n’importe quoi fun, con et vulgaire, où les femmes sont à la fois femmes objets et prédatrices, où les hommes sont des obsédés sexuels avec beaucoup trop de litres de sang dans le corps, et où Fred Olen Ray nous montre qu’il n’est pas le dernier des déconneurs quand il s‘agit de faire plaisir à son public.

LES PLUS LES MOINS
♥ Joie
♥ Bonheur
♥ Volupté
♥ Vive les années 80
⊗ S’essouffle un peu sur la fin
Note :
Note fun :
Avec un titre pareil, Hollywood Chainsaw Hookers annonce immédiatement la couleur et l’amateur de mauvais films sympathiques se doit d’avoir vu cette œuvre culte de Fred Olen Ray. Si vous aimez les tronçonneuses et les boobs, ce film est fait pour vous !

LE SAVIEZ VOUS ?
• Certaines figurantes sont possiblement de vraies prostituées. Fred Olen Ray a raconté lors d’une interview que les figurantes étaient choisies dans la rue, et que plusieurs d’entre elles, à la fin du tournage, avaient bu toutes les bières présentes sur le plateau.
• Les décors du temple qui servent pour la scène finale sont du recyclage d’éléments de décors du film House II. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le réalisateur, histoire d’économiser du budget, utilise ce procédé.
• Le budget du film est estimé à 50000$US et le tournage a duré à peine 5 jours et demi. Afin d‘économiser encore plus, certaines scènes ont été tournées dans l’appartement même de Fred Olen Ray.
• Lors de la scène finale, il était prévu que la pièce soit remplie de fumigènes. Ils n’en eurent pas besoin car les tronçonneuses faisaient tellement de fumée qu’ils n’ont pas jugé nécessaire d’en rajouter.


Titre : Hollywood Chainsaw Hookers
Année : 1988
Durée : 1h15
Origine : U.S.A
Genre : Boobs, lorsque mon cœur fait boobs…
Réalisateur : Fred Olen Ray
Scénario : Fred Olen Ray, T.L. Lankford

Acteurs : John Henry Richardson, Linnea Quigley, Dawn Wildsmith, Michelle Bauer, Esther Elise, Gunnar Hansen, Tricia Burns, Fox Harris, Jimmy Williams

 Hollywood Chainsaw Hookers (1988) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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