Titre : Godzilla contre MechaGodzilla 2, Gojira Tai Mekagojira, Godzilla VS. Super-Mechagodzilla
Durée : 107 min
Origine : Japon
Année : 1993
Genre : Mecha Godzi is back !
Réalisateur : Takao Okawara
Humains : Takashima Masahiro, Takashima Tadao, Sahara Yusuke, Kawazu Yusuke, Odaka Megumi
Synopsis : Afin de contrer Godzilla, l’armée décide de construire un nouveau Mechagodzilla plus puissant. Pendant ce temps là, une équipe de scientifique découvre un œuf géant sur une île. De cet œuf nait Baby Godzilla, mais cela ne plait guère à Godzilla et Radon qui vont tout faire pour délivrer le petit, réfugié depuis sa naissance chez les humains.
Avis de Slimdods : Après un Godzilla contre Mothra tout simplement majestueux, me revoilà en pleine immersion dans le Kaiju EIga avec ce Godzilla contre MechaGodzilla 2 ! Comme le titre le laisse supposer, on retrouve bien un Godzilla robotisé pour combattre le vrai Godzilla, et comme tout Kaiju qui se respecte, il y aura du fight, du rampage et même du Baby Godzilla pour les fans !
Ce volet raconte les mésaventures d’humains (les gentils) contre Godzilla (le méchant) ! Pour ce faire, les gentils humains construisent un MechaGodzilla hautement technologique et pouvant contrer les rayons thermiques de Godzilla grâce à son armure de diamant couleur aluminium. Pendant ce temps là, une équipe de recherche découvre un œuf gardé par Radon sur une des îles de l’archipel nippon, Radon étant une sorte de Ptéranodon gigantesque et ultra agressif quand il s’agit de défendre son œuf ! Godzilla n’étant jamais loin, ces deux monstres livreront une bataille féroce, et les gentils humains repartiront avec l’œuf ! De cet œuf naîtra un bébé Godzilla, logiquement appelé Baby. Plus tard, MechaGodzilla fera face à Godzilla et Radon qui reviendront dans la partie pour sauver leur petit ! Les humains eux, répareront par la suite Garuda, un super robot / avion de chasse qui permet aussi, via une fusion au corps, de rendre encore plus puissant MechaGodzilla ! Le problème est que Baby Godzilla aime aussi bien les humains que ses parents.
Godzilla se promène, petit tour au temple avant de finir dans un parc d’attraction !
A la vue du scénario à tiroir, ce Godzilla repart donc avec de bonnes bases de Kaiju Eiga, à savoir plein de beaux monstres qui se tricotent entre eux, de la science fiction plutôt sympa, et de la destruction très massive. Moins poétique que Godzilla contre Mothra, le film se veut aussi plus tendre de par la super présence de Baby, le Godzilla en herbe que tu voudras en peluche dès lors que tu auras vu le film ! Ce dernier est réellement mignon, plutôt bien fait et sert de fil rouge au récit après sa naissance ! Avant cela, il faudra se farcir 30 minutes peu originales, avec une bataille entre Godzilla et Radon qui ne m’a pas réellement enthousiasmé, à défaut d’être risible ! Effectivement, je trouve que ça sent un poil trop le réchauffé, ça manque de mordant et d’âme même si on ne s’ennuie pas. D’un certain côté, la saga a commencé depuis bien longtemps et le background inhérent à la série est censé être connu de tous, donc on nous jette en pleine bataille sans plus attendre (rappelons que les premiers Godzilla prenait tout leurs temps avant de passer en mode action).
MechaGodzilla, tout beau tout neuf, et fière de l’être !
Une fois le bébé né, le fil rouge devient tout de suite plus intéressant et le film redémarre avec bonheur. On découvre avec enchantement un être tout mignon, intelligent et non agressif qui arrive même à draguer sa nourrice (une gente et frêle jeune femme) avec son regard de tombeur ! Le côté enfantin de l’œuvre est ainsi assez plaisant et plutôt maîtrisé ! De ce fait, on découvre l’instinct maternel (où paternel) de ces monstres et la retranscription de leurs sentiments à l’écran est superbement retranscrit ! Scénaristiquement parlant, cet opus est donc une pierre de plus à l’édifice de la saga en étouffant son héros géant de bien belle manière (pas comme le kitschement horibillis Godzilla contre Mégalon où le sympa Godzilla contre Biollante : ces deux opus étant tout à fait inutile quant à l’évolution de son personnage principal).
Godzilla et son homologue Mecha se la donnent à coeur joie : vive les rayons thermiques !
Sinon, le nombre de bataille reste un plus non négligeable sur cet opus grâce à la puissance qui émane des différentes joutes, le tout aidé par des sfx souvent excellents. J’ai eu un petit regret quant à la représentation des forces militaires à l’écran qui n’a pas su évolué avec son temps à contrario des monstres toujours plus impressionnants au fil des films. Les maquettes des engins militaires ne donnent pas l’impression d’avoir évolué depuis les 70’s, et les avions ne volent pas si lentement de nos jours, m’enfin bref, il y a de la négligence de ce côté-là et ça se voit. La présence des militaires se révèle d’ailleurs tout simplement inutile en vue de la présence de MechaGodzilla qui, je le rappelle, est sensé être l’arme ultime des forces militaires. A part ce petit désagrément, le reste de la partie purement rampage est superbement réussi, et l’impression de grandeur toujours aussi bien rendue ! La tour de Kyoto et son secteur environnant en prendront d’ailleurs pour ces frais !
Godzilla et son frère de métal en plein débat amoureux.
Les batailles de cet opus ne font pas dans la dentelle : ainsi, je n’ai jamais vu autant de rayon thermique et autre bombe balayer l’écran de mille et une couleurs. Les deux Godzilla ont quasiment les mêmes pouvoirs principaux et ils se renvoient l’appareil constamment, même si chacun aura son heure de gloire et de désespoir ! Les rebondissements sont de plus assez sympathiques, tel Garuda fusionnant avec MechaGodzilla pour contrer Godzilla ! Et n’oublions pas Radon qui aura aussi son mot à dire… En tout cas, on en a pour notre argent, la poussière côtoie la destruction, les monstres toujours aussi magnifiques se donnent à fond pour survivre, et la mise en scène se permet de donner de l’ampleur à l’action. Le réalisateur nous offre en tout cas des batailles à la cohérence recherchée. D’ailleurs, la tendance change petit à petit tout au long du métrage et sur la fin, les humains m’étaient perçus comme les méchants de service. Par contre, le réalisateur nous dresse des portraits aussi exécrables les uns que les autres (voir le jeune pilote nunuche jusqu’au bout) mais heureusement que les deux rôles féminins principaux sont présentes pour éviter la catastrophe de ce côté là.
Radon et Garuda qui te regardent, toi, hkmaniak alors fais gaffe !
Mais au-delà de l’aspect purement Kaiju de l’entreprise réussi, l’aspect poétique du film est complètement loupé ! Ainsi, au-delà d’une fin assez plaisante, je ne peux oublier ce chant dédié à Baby Godzilla ! Ce dernier, chanté par de jeunes enfants, tourne au ridicule dès que l’on entend leurs voix s’élever dans les airs contrastant bizarrement avec la mise en image. Bref le son et l’image n’arrivent pas à fusionner ensemble, et ce passage m’a ainsi donné des boutons ! Par contre, l’aspect enfantin pendant le reste du long métrage est bien réussi comme j’ai pu l’écrire en amont…
Pour conclure, nous voici en face d’un bon Kaiju Eiga, avec des scènes d’actions nombreuses et impressionnantes justifiant à elles seules le visionnage de ce film. A côté de ça, on replonge avec plaisir en enfance avec l’aide notamment de Baby Godzilla mimi comme tout ! Mais ce film ne se veut pas exempt de défaut, tel ces 30 premières minutes trop moyennes pour convaincre (je me suis ennuyé tout de même) et des personnages masculins sans intérêts. Un divertissement agréable et plein de tendresse en fin de compte…
Note : 7/10