[Avis] The last day, de Je-Gyun Yun

Titre : The last day / Haeundae / Tidal wave / 해운대
Année : 2009
Durée : 2h01
Origine : Corée du sud
Genre : Catastrophehic

Réalisateur : Je-Gyun Yun

Acteurs : Kyung-Gu Sol, Ji-Won Ha, Joong-Hoon Park…

Synopsis : Un sismologue coréen essaye comme il peut de démontrer à ses supérieurs les probabilités inquiétantes qu’un tsunami puisse toucher la ville côtière de Busan, malheureusement, personne ne le prend au sérieux. Pendant ce temps, la ville est en pleine ébullition, c’est lété, les plages sont surpeuplées…pourtant, la catastrophe s’approche inéxorablement…

Avis de Jang Gerald :
Voici l’un des plus gros succès coréen de l’année 2009, LE blockbuster asiatique à ne pas louper, d’ailleurs la France ne s’y est pas trompé, la sortie de Haeundae, rebaptisé The last day (ça sonne mieux quand même, et plus facilement prononçable) est couronné de succès, l’éditeur Wild Side s’en frotte les mains encore une fois après d’autres sorties du genre (les direct to video Kingdom of war, les Crows zero, Snipers et Boxers) et un remarquable sens du marketing…

J’imagine ceux qui se sont rués dessus après avoir vu la bande annonce typiquement us, afin de faire rappeller un autre film catastrophe au succès tout aussi important (mais mondial, hein !), à savoir 2012, réalisé par un coutumier du genre, Roland Emmerich (il est drôle de remarquer que Wild Side propose un pack The last day / Le jour d’après).
Bon, ici c’est Je-Gyun Yun qui est à la réalisation, et ceux qui connaissent un tantinet le cinéma coréen ont certainement dù avoir la puce à l’oreille.

En effet, le bonhomme etait déjà un jackpot du box-office local, sauf que ces précèdents films n’avaient rien de projets pharaoniques ou de drames larmoyants, au contraire, de simples comédies, pas transcendantes du tout et trop suréstimées à mon goût : My Boss, My Hero, Crazy assassins (malgré d’énormes gags anachroniques)…on retiendra uniquement l’excellente variation asiatique de la célèbre franchise us American Pie, ça s’appelle Sex is zero, un énorme carton au box-office, et accessoirement une comédie sympthique aux gags aussi trash que le film de Paul et Chris Weitz.
Donc voilà, Je-Gyun Yun n’avait pas le parcours typique d’un allemand fan de maquette et de SFX en tout genre, toutes les craintes étaient donc là.

Après une introduction dramatique, le film commence comme une comédie, où les protagonistes sont présentés dans la plus pure traditions du genre : tout est fait pour que le spectateur soit pris d’émotions lorsque ses personnes seront confrontées à une catastophe dévastatrice.
On passera donc de la comédie, avec en prime une sorte de My sassy girl gonflante, au drame pas touchant pour un sous, le tout réservant bien sûr des secrets inavouables pour certains…c’est consternant, mais on s’en fout, tout ce qu’on veut c’est le déluge qui les attends…ahahaha, sadiques que l’on est, mais il faudra attendre plus d’une heure insoutenable, avec des acteurs insupportables, où les grands Sol Kyung-Gu (Public enemy, Oasis) et Park Joong-Hoon (Nowhere to hide, Say yes) s’en sortent bien, mais se ridiculisent tout de même, faute à des personnages stéréotypés au possible.

Une fois le tsunami en route, la tension est à son comble, et le film déploie tout ses effets spéciaux (et son budget par la même occasion), assez bien foutus dans l’ensemble, malgré quelques pétouilles visibles et parfois grotesques, mais reste toujours aussi insignifiant dans son déroulement, avec du comique déplacé (hommage à la scène débile des containers, où un homme doit éviter le chargement d’un paquebot retrouvé coincé sur le pont…il nous manque plus qu’un pad en main !) et un drame poussé jusqu’à l’absurde, dont une scène involontairement risible où l’un des couples vedettes se retrouvent sur le toît d’un immeuble, attendant les secours, mais ayant le temps de se parler, de s’échanger des regards longs et interminables, pendant que la monstrueuse vague arrive en arrière plan, à la vitesse d’un escargot ivre mort, alors que le film nous a démontré à maintes reprises que le tsunami allait à une telle vitesse que la ville serait piégée en quelques minutes seulement.

Bref, le long métrage de Je-Gyun Yun est fatiguant tellement l’exercice de style est foireux à tous les étages, d’un cynisme outrancier où la vulgarité frise la folie tant il est déplorable de voir un tel sujet traîté avec autant d’antipathie. Une plaisanterie douteuse dont les coréens n’ont apparemment discérné à aucun moment le manque de tact pour mettre en image un tel désastre naturel, mais bon, c’est malheureusement le cas de la plupart des films catastrophes, peu d’entre eux ont réussi à afficher pudeur et respect, mais surtout, l’efficacité en tant que pur produit de divertissement !

Note : 2/10

 

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Auteur : Jang Gerald

Fan de Jackie Chan depuis son plus jeune âge, mais aussi de John Woo où « action non-stop » prenait pour moi un vrai sens. The Blade de Tsui Hark fut un choc viscéral comme jamais. Rapidement tourné vers l'import, cette véritable passion n’a jamais cessée de s’accroître...
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