[Sortie] Ressortie de 3 chef d’oeuvres de Yasujiro Ozu

A l’occasion des 110 ans de sa naissance et des 50 ans de sa disparition, Carlotta Films ressortent prochainement au cinéma trois films de Yasujiro Ozu en version restaurées inédite : Le Fils Unique (1936), Voyage à Tokyo (1983) et Le Goût du Saké (1962).

Retrouvez dans la suite de cet article toutes les informations concernant ces films ainsi que leur date de sortie…


LE FILS UNIQUE

POUR LA PREMIÈRE FOIS AU CINÉMA !
UN FILM INÉDIT – VERSION RESTAURÉE HAUTE DÉFINITION


« Un chef-d’oeuvre qui décrit en détail la vie et les moeurs du petit peuple, leurs espoirs et leurs difficultés à une époque où le Japon est, à son tour, aspiré dans les difficultés économiques du reste du monde. »

Tadao Sato, Le Cinéma japonais

A Shinshu, petit village de montagne au centre du Japon, une fileuse de soie élève seule son fils Ryosuke. Bon élève, celui-ci est en âge d’aller au lycée mais la mère s’y oppose car les études sont trop coûteuses. Elle finit néanmoins par accepter, faisant le choix de tout sacrifier pour l’éducation de son fils. Treize années plus tard, Ryosuke s’est installé à Tokyo et sa mère lui rend visite pour la première fois. Malgré les efforts de son fils pour l’accueillir, celle-ci découvre qu’il vit dans une situation précaire, déçu par les promesses de la grande ville…

Premier film parlant d’Ozu, Le Fils unique décrit avec un réalisme sombre, quoique peu fataliste, les difficiles conditions sociales du Japon d’avant-guerre. À la fois intime et universel, le récit se déploie sur une quinzaine d’années pour capter une époque charnière, marquée par la fracture entre la vie rurale et l’essor urbain. À travers ce récit de sacrifice et d’illusions perdues, le cinéaste livre une étude sensible du rapport mère-fils, « drame de la vie » comme l’annonce le carton d’ouverture, mais également lien naturel positif puisque la mère encourage le fils à persévérer. Inédit en France, Le Fils unique annonce les oeuvres les plus célèbres du maître (Il était un père, Voyage à Tokyo) et demeure l’un des drames sociaux les plus poignants de Yasujiro Ozu.



VOYAGE À TOKYO

L’UN DES PLUS GRANDS FILMS DE L’HISTOIRE DU CINÉMA
DANS UNE NOUVELLE VERSION RESTAURÉE HAUTE DÉFINITION


« Si notre siècle donnait encore sa place au sacré, s’il devait s’élever un sanctuaire du
cinéma, j’y mettrais pour ma part l’oeuvre d’Ozu. »

Wim Wenders

Un couple âgé entreprend un voyage pour rendre visite à ses enfants. D’abord accueillis avec les égards qui leur sont dus, les parents s’avèrent bientôt dérangeants. Seule Noriko, la veuve de leur fils mort à la guerre, trouve du temps à leur consacrer. Les enfants, quant à eux, se cotisent pour leur offrir un séjour dans la station thermale d’Atami, loin de Tokyo…

Ozu bâtit ses histoires et ses personnages avec minutie et parvient à toucher profondément le spectateur. Réunissant au sein d’une même famille l’ensemble de ses acteurs fidèles (Chishu Ryu, Setsuko Hara, Haruko Sugimura), le maître japonais livre là la quintessence de son oeuvre. Plan après plan, le cinéaste prend le temps nécessaire pour faire ressentir l’inexorable : la vieillesse, l’éloignement, l’abandon des moeurs traditionnelles, la mort. La reconstitution admirable de la réalité à l’écran nous force à l’accepter comme s’il s’agissait de la vie ellemême. Bouleversant, Voyage à Tokyo reste l’une des oeuvres les plus accessibles, les plus fascinantes et les plus abouties d’Ozu.



LE GOÛT DU SAKÉ

L’ULTIME CHEF-D’OEUVRE DE YASUJIRO OZU
DANS UNE NOUVELLE VERSION RESTAURÉE HAUTE DÉFINITION


« Une beauté formelle intense qui exprime le désespoir tranquille et résigné d’un grand
philosophe-poète du cinéma. »

Jean-François Rauger

Veuf, Shuhei Hirayama approche de la retraite et vit toujours avec sa fille Michiko qui est en âge de se marier. Le père comme la fille repoussent l’échéance, l’un craignant la solitude et l’autre la culpabilité de l’abandon. Après le travail, Hirayama a l’habitude de retrouver des amis autour d’un verre. Un soir, l’un d’eux lui propose un gendre pour sa fille, mais le père hésite. Quelques jours plus tard, le groupe d’amis retrouve un de leurs anciens professeurs qui, n’ayant pas su se séparer de sa fille, vit désormais dans la pauvreté.
Hirayama se dit alors qu’il est temps de songer à l’avenir de Michiko…

Dernier film de la carrière d’Ozu, Le Goût du saké est aussi l’un de ses récits les plus touchants et les plus personnels. Reprenant la trame de Printemps tardif, le cinéaste livre une nouvelle variation sur le passage du temps, l’évolution des moeurs et de la famille, qui a valeur d’épilogue pour l’ensemble de son oeuvre. Avec un regard désabusé, il dresse l’état des lieux du Japon des années 1960, entre disparition des valeurs traditionnelles et occidentalisation de la nouvelle génération. Aboutissement du style d’Ozu et de son travail
sur la couleur, Le Goût du saké est présenté dans une nouvelle restauration plus éclatante que jamais !

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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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