Les Sales bobines
Trois cerveaux, plein de mauvaises idées, et beaucoup trop de VHS
Un prof de philo, une prof de littérature et un libraire entrent dans un bar… et au lieu de commander un verre, ils lancent un podcast sur les nanars, les séries B et les films d’exploitation. Le résultat ? Les Sales Bobines : un joyeux carnage auditif où l’on parle cinéma comme on vide un sac de pop-corn, avec les mains pleines et sans se soucier des miettes.
Soyons clairs : si vous cherchez un podcast qui encense les dernières palmes d’or, passez votre chemin. Chez Les Sales Bobines, on ne s’intéresse pas aux tapis rouges mais aux tapis tachés de faux sang. On dissèque les slashers douteux, les monstres en caoutchouc et les dialogues aussi crédibles que le doublage de Ken le survivant au club Dorothée.
Le trio derrière ce chaos organisé ? D’abord Clément, professeur de philo, qui n’hésite pas à citer Schopenhauer entre deux éclaboussures de ketchup. Ensuite Julie, professeure de littérature, qui peut trouver des métaphores shakespeariennes dans un vieux film de zombies italiens. Enfin Sacha, libraire rayon DVD (oui, ça existe encore) musique et jeux, qui connaît par cœur les jaquettes les plus improbables et assume fièrement son titre de collectionneur borderline.
Leur terrain de jeu, c’est le cinéma bis, l’horreur, l’exploitation, bref tous ces films que la critique officielle relègue aux oubliettes mais que les vrais passionnés sortent fièrement du carton. Et parce qu’ils prennent tout ça très au sérieux, les épisodes naviguent entre blagues douteuses, références improbables et amour sincère pour ce cinéma boudé.
Le ton ? Décalé, mordant, volontairement bordélique. On passe d’un débat sur le rôle de la peur dans la société à une imitation foireuse de scream queen, le tout avec un naturel désarmant. C’est comme écouter des copains discuter après minuit : ça part dans tous les sens, ça déborde, mais on ne décroche pas.
En un mot, Les Sales Bobines célèbrent le cinéma qui gratte, celui qui fait lever les yeux au ciel autant qu’il fait briller les pupilles. Pas besoin de se justifier : parfois, un bon nanar vaut mieux qu’un mauvais chef-d’œuvre.
Alors, prêts à plonger dans la bobine crasseuse ? Appuyez sur “play”, et laissez-vous embarquer dans ce joyeux club vidéo clandestin.
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