[Film] Sting, de Kiah Roache-Turner (2024)

Charlotte est une jeune fille rebelle de 12 ans qui trouve une minuscule araignée dans son immeuble délabré. Elle la garde dans un bocal, mais elle commence bientôt à grandir à une vitesse monstrueuse et à développer un appétit insatiable pour le sang.


Avis de John Roch :
Après Wyrmwood : Road of the Dead, et Nekrotronic, Kiah Roache-Turner revient avec Sting. On ne sait pas à quoi s’attendre avec ce réalisateur : le premier film était sympa, l’autre non, et Sting est à ranger à coté du second. Le métrage part d’une idée classique mais qui a déjà fait ses preuves, à savoir une invasion arachnophobe dans un immeuble. Dit comme ça, ça ressemble à Vermines avec qui il partage ce point commun, mais là où celui-ci avait une horde d’araignées à l’écran, ici il n’y en a qu’une. Elle vient de l’espace et s’écrase dans un immeuble dont les appartements sont occupés par les membres d’une même famille, en plus de quelques locataires supplémentaires. Elle est récupérée par une ado qui établit un genre de lien avec. Un début de scénario qui pour une raison ou une autre ne sera pas exploité, tout comme le reste.

Sting est un film qui ne raconte au final pas grand-chose, que l’araignée vienne de l’espace ou d’un laboratoire n‘ a aucune importance, les personnages sont inexistants et clichés (la femme seule et alcoolique, un étudiant un peu savant fou sur les bords et ça ça tombe bien quand il y a une araignée de l’espace dans l’immeuble) malgré un début de caractérisation lâché en cours de route et tout ce qui ressort c’est une embrouille entre un beau père et sa belle fille à propos d’une BD. Il y a pourtant des prémices d’idées ici et là, comme la connexion entre l’araignée et l’adolescente qui ne sert à rien alors que c’est la colonne vertébrale du script, ou de jouer sur l’unité de temps en introduisant une dame atteinte d’Alzheimer, mais rien ne décolle jamais vraiment. En résulte un film au rythme en dents de scie, partagé entre dialogues sans intérêt, personnages creux et assauts de l’araignée qui plus elle bouffe, plus elle grossit.

L’araignée justement, elle est bien là, son évolution également, mais les attaques sont trop ponctuelles, rapprochant d’avantage le rythme de Sting d’un slasher que d’un film d’attaque animal avec la montée en puissance dans la tension et la violence des assauts pourtant de rigueur dans le genre. De plus c’est radin, les attaques sont peu nombreuses, la plupart du temps hors champs, le film ne commence à vraiment décoller qu’à un quart d’heure du générique et le film échoue à créer une quelconque frousse en mettant en scène sa bestiole jamais stressante au centre de scènes pendant lesquelles la tension n’est jamais présente. La réalisation est tout de même réussie et est à sauver, et l’araignée est bien faite, au départ en CGI puis en animatronique sur la fin. Des effets réalisés par Weta, de qualité, dommage qu’on ne les voit pas tant que ça et qu’elle ne soit pas plus mise en valeur que ça. Fenêtre de sortie relativement proche oblige, si l’envie de vous faire un film avec des araignées vous prend, il vaut mieux se tourner vers Vermines. Le coté wesh wesh peut rebuter mais au moins le film remplit aisément son contrat, ce qui n’est pas le cas ici.

LES PLUS LES MOINS
♥ La mise en scène
♥ Les effets spéciaux
⊗ Le rythme
⊗ Jamais stressant
⊗ Aucune tension
⊗ Un scénario presque inexistant malgré quelques idées
⊗ C’est au final plutôt radin

Sting a pour lui sa mise en scène et ses effets spéciaux qui tiennent la route, mais échoue sur à peu près tout le reste malgré quelques bonnes idées. Mais fenêtre de sortie relativement proche oblige, si l’envie de vous faire un film avec des araignées vous prend, il vaut mieux se tourner vers Vermines. Le coté wesh wesh peut rebuter mais au moins le film remplit aisément son contrat, ce qui n’est pas le cas ici.



Titre : Sting
Année : 2024
Durée : 1h32
Origine : Australie
Genre : Stink
Réalisateur : Kiah Roache-Turner
Scénario : Kiah Roache-Turner
Acteurs : Jermaine Fowler, Ryan Corr, Alyla Browne, Noni Hazlehurst, Robyn Nevin, Penelope Mitchell, Danny Kim
Sting (2024) on IMDb


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Auteur : John Roch

Amateur de cinéma de tous les horizons, de l'Asie aux États-Unis, du plus bourrin au plus intimiste. N'ayant appris de l'alphabet que les lettres B et Z, il a une nette préférence pour l'horreur, le trash et le gore, mais également la baston, les explosions, les monstres géants et les action heroes.
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