[Avis] Godzilla contre SpaceGodzilla, de Yamashita Kensho

Titre : Godzilla contre SpaceGodzilla, Gojira tai Supesugojira, Godzilla Vs SpaceGodzilla
Durée
: 106 min
Origine : Japon
Année : 1994
Genre : Kaiju Eiga Cristallin

Réalisateur : Yamashita Kensho

Humains : Kosuke Toyohara, Anna Nakagawa, Megumi Odaka, Jun Hashizume, Zenkichi Yoneyama

Synopsis : Né de la création des cellules de Biollante et Mothra éparpillées dans l’espace, SpaceGodzilla descend sur Terre à la recherche de son frère pour en découdre. Pendant ce temps, différents projets sont en cours chez les humains : le  projet T qui a pour but le contrôle de Godzilla, et le projet M qui doit permettre la destruction de Godzilla grâce à un super robot nommé Moguera. Baby Godzilla lui, est toujours aussi jazzy …

Avis de Slimdods : Tiens du Kaiju, ça faisait longtemps ! Un monstre géant qui défonce tout sur son passage, des amis d’ici et d’ailleurs qui font de même et bien sûr des rivalités qui se solutionnent par des batailles sanglantes ! Godzilla est toujours de la partie et nous revient ici en compagnie de pas mal de pote de différents horizons ! Comme le laisse présager le titre, un monstre venu d’ailleurs vient perturber la petite vie de Godzilla et de ses amis humains qui le pourchassent ! SpaceGodzilla, nom ma foi d’une logique étonnante, est né à partir des cellules de Godzilla projetées où emmenées dans l’espace par le biais de Biollante et / ou Mothra ! Ces cellules sont ensuite entrées dans un trou noir, puis par l’énergie des étoiles et super nova, Spacegodzilla a évolué très rapidement ! Lien de parenté oblige, il redescend sur Terre pour en découdre avec sa famille et pourquoi pas tout détruire en même temps ! Pour ceux qui n’auront pas tout suivi, le film vous explique tout ça dans les moindres détails (bien sûr !). A part ça, on découvre aussi une troupe d’humains voulant mettre à bien le projet T (prendre le contrôle de Godzilla) et le projet M (défoncer Godzilla par l’intermédiaire d’un robot construit pour l’occasion portant le nom de Moguera). A côté de ce beau monde, on découvre avec un grand plaisir un Baby Godzilla qui a bien grandi pour l’occasion ! Toujours aussi mimi le bébé ! Après toutes ces retrouvailles, vous imaginez bien que tous ces monstres ne vont pas rester longtemps sans parler sérieusement et se fritter entre eux.

Perso, je ne m’y tenterait pas !

Le scénario ne présente donc aucune surprise de taille et perpétue la légende de Godzilla dans la continuité des précédents ! On retrouve une troupe d’humains qui aiment Godzilla (d’ailleurs, la psy est toujours présente) et d’autres (les méchants donc) qui veulent récupérer la puissance de Godzilla et en faire bon usage. Autant vous l’avouer tout de suite, les différents protagonistes restent plutôt en retrait et aucune émotion n’émanera de ces derniers. Bon, passons sur ce côté-là et concentrons nous sur les vraies stars ! Godzilla est toujours aussi élégant, il sort de l’eau et déambule dans les rues avec une fierté palpable ! SpaceGodzilla, malgré son air de famille avec son homologue, se différencie grâce à des traits bien plus agressifs, et une éruption cutanée de cristaux sur le dos, source d’énergie première de ce monstre. Il s’aide de ses cristaux en les implantant sur Terre, histoire d’avoir de l’énergie en rab si besoin est. Ce monstre est visuellement très réussi et dégage une vraie puissance, une vraie personnalité ! Les détails abondent, et sa technique de combat, quoi que banale en fin de compte, reste un plaisir pour la rétine ! La surprise vient essentiellement du faîte que SpaceGodzilla aménage son champ de bataille avant de combattre, offrant un panorama étrange et inédit d’une ville en pleine transformation. Des cristaux se mélangent aux grattes ciels de façon convaincante et les plans mettant en avant l’ampleur du changement sont souvent magnifiques.


Moguera : un modèle de « charisme » qui possède tout de même quelques pouvoirs impressionnants.

A côté de ce duo de tête, on retrouve un nouveau venu bien moins sympa hélas ! Moguera est bien fade visuellement  avec sa perceuse à la place du nez ! Je ne vois réellement pas l’intérêt d’avoir crée ce nouveau robot, MechaGodzilla n’étant pas si loin dans les mémoires collectives ! De plus, à part sa capacité à se créer des chemins sous Terre, il présente peu de nouveauté. Moguera peut tout de même se diviser en deux, une partie en foreuse, l’autre en une sorte d’avion amélioré (super non ?) ! Bref, on tourne un peu en rond et les humains sont de plus en plus désespérés. Le robot offrira tout de même de bons moments mais un souci de renouvellement et un manque d’originalité se fait sentir dans cet opus (je ne sais pas, un petit Donnie Yen de 100 m robotisé, il parait que personne lui résiste). Pour les fans, Baby Godzilla aura son mot à dire, m’enfin je vous laisse découvrir ses courtes aventures par vous-même  (en tout cas, je veux toujours le même Baby à la maison).


La particularité de SpaceGodzilla : implanter des cristaux tout partout ! Bien sûr, Godzilla n’est pas fan …

Malgré son scénario convenu, le film offre des batailles à la dramatisation bien maîtrisée, notamment grâce à un score musical tout à fait réussi ! Un ton héroïque peut même en ressortir, ce qui donne une certaine puissance à ces joutes musclées  où s’entremêlent explosions, villes dévastées, grosses baffes et missiles jumeaux !  La première mission des humains qui consiste à  s’occuper de Godzilla est excellente et non dénué d’humour ! Puis quand les choses sérieuses arrivent (à savoir le SpaceGodzilla), c’est parti pour un long final d’une demi-heure où seules les explosions priment ! Malgré une trame scénaristique excellente au sein de la bataille, cette scène reste beaucoup trop longue et répétitive à mon goût. C’est beau, c’est au début sympa, mais ça en devient chiant au fil du temps ! Dommage d’autant que visuellement ça déchire, avec une mise en scène au petit oignon mettant en avant la puissance des monstres. Un manque de charme pénalisant reste donc en travers de la gorge. Heureusement que la fin ne lésine pas sur le côté cool du Baby Godzilla (encore lui).


Baby Godzilla dans toute sa splendeur !

Godzilla contre SpaceGodzila, malgré ses défauts, reste tout de même un divertissement très sympa, bien bourrin et rempli d’action. Mais pour qu’un Kaiju Eiga sorte du lot, il faut que le charme opère au delà de ce que l’on nous présente aujourd’hui, tel la poésie émanant d’un Mothra par exemple.

Note : 6 /10

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Auteur : slimdods

Rejeton Hkmaniak-O-dépressif, je suis le vrai « Bouffe tout » de la famille : du polar urbain sérieux à la comédie kitsh, du Kaiju-eiga au Wu Xia Pian volant, aucun genre n’est épargné par ma faim. D’ailleurs, j’ai un faible pour l’anticonformisme assumé et mon Tsui Hark d’époque me manque énormément. Heureusement que mon Baby Godzilla est réconfortant !
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