Un mercenaire nomade, juché sur une moto ultra-sophistiquée et équipée d’un ordinateur nommé Einstein, aide le mouvement de résistance nommé The Elders à combattre le gouvernement tyrannique du despote Prossor. La résistance cherche à libérer leur leader, le professeur McWayne, qui a été condamné à mort par Prossor. Le guerrier et la belle Nastasia s’infiltrent dans la ville, gardée par les milices Omega…
Avis de Cherycok :
Je ne m’étais plus fait de post-apo lowcost depuis mon marathon de la collection Atomic Future de chez Pulse Video. Mais si, souvenez-vous, 2019 Après la Chute de New-York, Les Nouveaux Barbares ou encore Les Prédateurs du Futur. Peut-être ai-je fait une overdose de figurants en slip de cuir et collier à pointe, de véhicules customisés avec de carton de récup ou de futurs dévastés suite à une énième guerre nucléaire. Mais bon, vous savez ce que c’est, quand on aime, on finit toujours par y revenir, car on se dit qu’on est loin d’avoir tout vu et que ce sous-genre de la science-fiction possède un vivier de bobines toutes moisies dans lesquelles le nanardeur en manque de bisserie sait déceler tout le potentiel. C’est pour cela que je vous parle aujourd’hui de Le Chevalier du Monde Perdu, Warrior of the Lost World en VO, une bobine que je découvre sur le tard et que je regrette de ne pas avoir vu avant tant il fait partie du haut du panier des productions pos-apo lowcost merdiques mais ô combien réjouissantes.

Le Chevalier du Monde Perdu est l’œuvre de David Worth, un nom qui parlera à tous les amateurs de séries B de direct to video puisqu’il est le réalisateur de American Tigers (1996), Lady Dragon 2 (1993) Lady Kickboxer (1992) avec Cynthia Rothrock, Puissance de Feu (1994) avec l’american ninja Michael Dudikoff, ou encore Shark Attack II (2000) et Shark Attack III (2002) pour le compte de Nu Image. Bon, il a aussi réalisé le culte Kickboxer (1989) avec Jean-Claude Van Damme, mais on n’est pas là pour parler des bons films. Bref, une carrière à faire frétiller l’entrejambes de n’importe quel bon nanardeur de l’extrême et un Chevalier du Monde Perdu assez épique. Réalisé pour la modique somme de 1M$US selon certaines sources, 500000$US pour d’autres, Le Chevalier du Monde Perdu va suivre le schéma classique du mec solitaire et de son bolide qui vont se voir confier une mission par un groupe de résistants qui luttent contre l’oppression de grands méchants dans un monde post-apo. Oui, Mad Max est passé par là et Le Chevalier du Monde Perdu ne cherche même pas à cacher ses inspirations. Notre mec solitaire, ce n’est pas n’importe qui, c’est l’inimitable Robert Ginty (White Fire, The Exterminator), toujours accompagné de son regard vide, de sa coiffure vole au vent et de son jeu monoexpressif. Une valeur sûre en matière de nanars. Son bolide, une moto du futur avec un ordinateur de bord encore plus bavard que celui de K2000 et qu’on est content de voir malencontreusement décéder dans d’atroces souffrance lors du final. Sa mission, récupérer chez les grands méchants le chef d’un groupe de gens qui lui sauvent la vie après que ce dernier se soit emplâtré dans une montre qu’il est le seul à ne pas avoir vu venir. Voilà, vous savez tout ce que vous devez savoir sur ce Chevalier du Monde Perdu qui semble avoir été écrit par un enfant de 12 ans sortant du visionnage de Mad Max 2. Mais si vous êtes encore en train de lire ces lignes, c’est parce que vous voulez en savoir plus. Oui, je le sens à travers mon écran que vous voulez savoir ce qui fait de ce film un bon, que dis-je, un très bon nanar pour qui aime le post-apo fauché italien du début des années 90. Car oui, je ne l’ai pas mentionné, mais le réalisateur a beau être américain, nous sommes ici dans une production italienne, une de plus, sortie en pleine déchéance du cinéma italien.

Avant d’attaquer les choses qui font rire, il faut malgré tout souligner deux vraies qualités que possède Le Chevalier du Monde Perdu. Tout d’abord, les scènes d’action incluant des véhicules et moult cascades / explosions témoignent d’un certain savoir-faire de la part du réalisateur David Worth. Ensuite, son film est rythmé et généreux malgré le faible budget qui lui a été alloué. Enfin, il faut avouer que malgré le côté très bricolé de l’univers apocalyptique du film, ce dernier possède ce charme kitch pour quiconque est un tant soit peu amateur du genre. Mais tout le reste, c’est tellement mauvais que ça en devient assez fendart. Déjà, il y a le casting, et quel casting ! Robert Ginty fait ce qu’il sait faire de mieux, c’est-à-dire du non-jeu, n’arrivant même pas à retranscrire des émotions simples. Avec sa chevelure un peu trop touffue et ses joues rondes, difficile de ne pas se marrer juste en le voyant (non)jouer, en plus d’être ébahis par son absence de charisme. Donald Pleasance (Halloween, On ne vit que Deux Fois), qui à cette époque tournait dans tout et (surtout) n’importe quoi (souvenez-vous L’Incroyable Homme Puma ou encore Nom de Code : Jaguar), est une parodie de lui-même avec sa tenue lowcost argentée. Persis Khambatta (Star Trek, Megaforce), qui devait avoir des problèmes d’argent à l’époque, semble souvent se demander ce qu’elle fout là. Il n’y a guère que Fred Williamson et sa bonne bouille qui a l’air de s’amuser dans cette galère, comme à son habitude. Ensuite, il y a les décors et costumes. Enfin, quand il y en a. Entre les figurants qu’on a habillés avec ce qui a été trouvé dans la fripe du coin (mention spéciale à la personne de petite taille arborant divers vêtements et/ou accessoires de marques de voitures allemandes), ces intérieurs interchangeables avec n’importe quel autre film post-apo de la même époque, et cette végétation beaucoup trop présente pour un film pos-apo, le kitch est présent de la première à la dernière seconde. Le scénario ? Quel scénario ? Tout est prétexte ici à aligner des scènes d’action plus ou moins improbables à base de courses poursuites entre véhicules plus ou moins modifiés, dont une moto sur laquelle on a oublié d’enlever les petites roulettes pour qu’elle puisse rouler pendant que le mannequin en mousse qui la conduit est en feu, et de gunfights bas de gamme qui vous feront regretter de ne pas vous être lancés dans un heroic bloodshed made in Hong Kong. Entre deux scènes d’action, des scènes d’exposition ou de remplissages toutes aussi improbables (la boite de nuit, le « combat » au « jeter de nain », …).

| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Bien rythmé ♥ De bonnes cascades ♥ Un kitch de tous les instants ♥ Du rire en barre pour les nanardeurs |
⊗ Objectivement, presque tout ⊗ Pour les nanardeurs, presque rien |
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Note : |
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| Le Chevalier du Monde Perdu est un must-see pour quiconque a le zizi tout dur devant un post-apo italien lowcost du début des années 80. Qu’est-ce que c’est nul, mais qu’est-ce que c’est bon ! Et puis il y a Robert Ginty, donc c’est à voir. | |

LE SAVIEZ VOUS ?
• Fred Williamson se trouvait déjà en Italie pour terminer le tournage d’un autre film. Lorsqu’il apprit l’existence de ce film, il retrouva le réalisateur David Worth et lui demanda un rôle afin de prolonger son visa de travail et ainsi rester plus longtemps en Italie, car il appréciait beaucoup le pays.
• Le réalisateur et scénariste David Worth affirme avoir été engagé, envoyé en Italie et sommé de commencer à travailler sur le film… avant même d’avoir un scénario. On lui aurait montré une affiche et demandé de réaliser un film qui y soit associé.
Titre : Le Chevalier du Monde Perdu / Warrior of the Lost World
Année : 1983
Durée : 1h30
Origine : Italie / U.S.A
Genre : On the road again
Réalisateur : David Worth
Scénario : David Worth
Acteurs : Robert Ginty, Persis Khambatta, Donald Pleasence, Fred Williamson, Harrison Muller Sr, Philip Dallas, Laura Nucci, Vinicio Ricchi, Geretta Geretta






















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