Après sa sortie de prison, Kris Chaney se donne pour mission de réparer un terrible tort en révélant un secret qui pourrait bien lui coûter la vie. Il kidnappe la fille d’un gangster colombien pour tenir une noble promesse faite à sa mère.
Avis de Cherycok :
Ernesto Diaz Espinoza, ce nom ne vous dit peut-être rien mais les amateurs d’action en ont peut-être déjà entendu parler puisqu’il s’agit du meilleur réalisateur de films d’arts martiaux d’Amérique du Sud. Tout du moins il essaie puisque, même si les scènes d’action de ses films sont toujours bonnes, la qualité globale de ses films en eux-mêmes est plus que discutable. Je vous renvoie à nos textes sur Kiltro ou encore El Puño del Condor pour vous donner une idée. Dans sa dernière bobine en date, il fait de nouveau appel à son ami d’enfance et acteur fétiche, le spécialiste des arts martiaux Marko Zaror (Undisputed 3, John Wick 4), mais aussi à ce qui se fait de mieux depuis plusieurs années en termes d’acteur de DTV d’action, digne successeur de Jean-Claude Van Damme, Steven Seagal et autres Dolph Lundgren, le toujours génial Scott Adkins (Profession Tueur, Debt Collector). Est-ce que l’association de ces 3 figures des arts martiaux à l’écran va donner quelque chose de bon ? Oh que oui ! C’est simple, on est en présence du meilleur DTV d’action de l’année, et même des meilleures scènes d’action de l’année. Diablo, avec son petit budget, fait la nique à Ballerina et tous les autres actionneurs occidentaux friqués en termes d’action pure. Oui oui, j’ose le dire. En 2024, il y a eu Life After Fighting. En 2025, il y a Diablo. Bon, et Havoc aussi, mais en plus friqué.

C’est la 5ème fois que Scott Adkins et Marko Zaror sont réunis dans un même film, à savoir Undisputed III : Redemption (2010), Savage Dog (2017), John Wick 4 (2023), The Killer’s Game (2024), bien qu’ils ne s’y croisent jamais dans ce dernier, et donc aujourd’hui dans ce Diablo qui s’est rapidement classé 3ème des vues sur Amazon Prime aux Etats-Unis. Nous sommes ici dans un B-movie d’action, DTV de son état, et donc il ne va pas falloir s’attendre à un scénario très recherché. Pourtant, celui de Diablo est bien plus intéressant qu’il n’y parait car, outre toute la nuance qu’il apporte à ses personnages, avec des enjeux personnels qui s’intensifient au fur et à mesure que le film avance, Ernesto Diaz Espinoza arrive dès les premières minutes à créer un sentiment d’urgence et d’immédiateté. Grâce à sa très courte durée, Diablo ne perd pas de temps et plutôt que de nous présenter les personnages dans le premier acte, on va apprendre à les connaitre tout de long avec un scénario qui leur amène petit à petit suffisamment de profondeur pour que le personnage de Scott Adkins devienne attachant et plus nuancé qu’à l’accoutumée, bien que son arc basé sur la rédemption soit classique, que celui de la jeune actrice colombienne Alanna de la Rossa ait une vraie évolution, et que celui de Marko Zaror devienne un des meilleurs méchants de films d’action depuis bien longtemps. Le casting est réellement impliqué. Adkins incarne un personnage solide mais pas loin d’être invincible, qu’il campe parfois avec une certaine émotion lors des scènes plus douces avec Alanna de la rossa, mais qui sait faire preuve d’une réelle intensité lorsqu’il y en a besoin. On sent qu’il donne le meilleur de lui-même lors des combats, certes, mais aussi en dehors et il est devenu, au fil des films, un acteur vraiment complet. Marko Zaror de son côté est tout bonnement excellent, inquiétant à souhait ne serait-ce que par la dégaine qui lui a été faite. Il se fait même parfois terrifiant par son regard, par son air monolithique, par ce côté psychopathe qui ne demande qu’à exploser, créant un sentiment de malaise lorsqu’il échange avec les autres personnages. Le choix d’en faire une sorte de Terminator quasi invincible, brutal et sans concession lui amène une dimension particulière au point que chacune de ses apparitions en devient marquante.

Mais quand on regarde un film mettant Scott Adkins et Marko Zaror, deux des meilleurs représentants des films martiaux occidentaux (il ne manque plus que Bren Foster), on vient avant tout chercher de l’action qui défouraille. Et vous allez être servis ! Dès les premières secondes durant lesquelles Adkins envoie renifler la poussière deux sbires en quelques secondes, le tout très bien mis en scène, on est rassuré sur ce qu’il va suivre. Les scènes d’action, que ce soit des gunfights ou des combats martiaux, vont s’enchainer à un rythme soutenu, mais surtout elles vont être aussi percutantes que jouissives. Ernesto Diaz Espinoza sait parfaitement comment mettre en scène l’action, sait où placer sa caméra, sait comment monter son film pour que le rendu final soit à la fois punchy et complètement lisibles. Le gunfight dans le bar/casino est assez mémorable, renvoyant clairement à celui de Terminator, aussi bien pour l’ambiance que pour son méchant qui canarde à tous va et qu’on iconise avec des plans certes faciles mais dont on se souvient. On y sent également que le réalisateur a vu toute la filmographie de John Woo période Hong Kong et cette inspiration, totalement assumée, génère un rendu à l’écran réellement réussi. Les combats martiaux sont également de haute volée, violents, brutaux, parfois même très sanglants lorsque le personnage de Marko Zaror est impliqué. Les chorégraphies de ce dernier sont très impressionnantes et mettent réellement à profit les compétences martiales du duo Zaror / Adkins. Il arrive parfaitement à retranscrire la violence des coups et proposer au spectateur deux affrontements entre les deux étaient le plus beau cadeau qui pouvait être fait aux amateurs. Ernesto Diaz Espinoza va tout faire pour rendre ses combats les plus cinégéniques possibles, à grand renfort de plans larges (parfois filmés par drone) ou de plan séquences, limitant les coupes afin de privilégier les enchainements de coups tantôt barbares, tantôt acrobatiques, toujours viscéraux, pour un résultat souvent spectaculaire. Une vraie leçon de ce que devraient être toutes les scènes mano à mano dans n’importe quel actionner hollywoodien, aussi brutales qu’émotionnellement chargée. Alors oui, il y a des points négatifs, comme cet ultime plan qui n’était pas nécessaire si ce n’est préparer une potentielle suite, mais devant le spectacle très efficace, généreux, bien interprété et bien mis en boite qui nous est proposé, il serait dommage de se focaliser là-dessus. Ernesto Diaz Espinoza a franchi un cap dans la série B d’action dédiée au marché vidéo, et on attend son prochain film avec impatience.

| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Un trio d’acteurs efficace ♥ Des scènes d’action excellentes ♥ Court et rythmé ♥ Une mise en scène réussie ♥ Des personnages bien développés |
⊗ Un plan final inutile ⊗ Un scénario somme tout assez classique |
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| Les deux stars martiales Scott Adkins et Marko Zaror sont de nouveaux réussi dans ce qui est sans doute le DTV d’action le plus efficace de 2025. Avec ses scènes d’action flamboyantes, Diablo est un incontournable pour les amateurs de B-movies énervés. | |

LE SAVIEZ VOUS ?
• C’est No Country for Old Men et le personnage complètement barré interprété par Javier Bardem qui sont la source d’inspiration pour le personnage de psychopathe joué par Marko Zeror.
Titre : Diablo
Année : 2025
Durée : 1h31
Origine : U.S.A / Colombie
Genre : B-Movie ultra efficace
Réalisateur : Ernesto Diaz Espinoza
Scénario : Mat Sansom, Scott Adkins, Marko Zaror
Acteurs : Scott Adkins, Marko Zaror, Alanna de la Rossa, Lucho Velasco, Jaime Correa, Jason Gurvitz, Hedras Urrego, Diana Hoyos, Maria Del Rosario Barreto, Hamilton Casas

























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