John Constantine est un exorciste et adepte de la magie noire dévoré par ses erreurs passées. Il défend l’humanité des forces de l’ombre.
Avis de John Roch :
Né sous la plume d’Alan Moore dans les pages de Swamp Thing, John Constantine gagne à la fin des années 80 sa propre série de comic book : Hellblazer. Pas de super héros, ici mais un mage alcoolique et accro à la clope qui pratique les sciences occultes et combat les forces du mal dans univers contemporain dans lequel se côtoient magie, l’horreur, paranormal mais aussi politique, économie ou encore écologie, Hellblazer n’ayant pas hésité à faire écho à la société pour parler de l’enfer et des démons. Hellblazer est un comic book relativement confidentiel, mais le grand publique connaît Constantine grâce (ou à cause, c’est selon) à Keanu Reeves dans le film éponyme, moins sous les traits de Matt Ryan dans la série du même nom, annulée après une saison. L’acteur aura pourtant fait bonne impression dans son rôle, lui permettant ainsi de continuer à faire exister John Constantine sur le petit écran dans le Arrowverse et dans les divers films animés le mettant en scène, dont fait partie ce Constantine: City of Demons à la distribution inhabituelle. D’abord exploité sous la forme d’une web série de cinq épisodes, puis plus tard de deux, Constantine: City of Demons a entre ces deux exploitations été remonté en un long métrage qui bizarrement est intégré au DCAMU, le succès du personnage dans Justice League Dark y étant sans doute pour quelque chose mais demeure étrange tant la différence de ton, d’ambiance, de violence ou de personnages tranche complètement avec ce qui s’est fait jusqu’alors dans le reboot de l’univers animé DC.

Librement inspiré du roman graphique All His Engines, Constantine: City of Demons raconte le périple de John Constantine à Los Angeles pour sauver l’âme de la fille de son meilleur ami d’une créature des enfers qui va se servir des démons intérieurs du mage pour le faire chanter et travailler pour lui. La délocalisation de l’action à Los Angeles au profit de Londres n’est pas un hasard puisque Constantine: City of Demons se veut être une petite critique du monde du spectacle dans lequel vendre son âme pour réussir devient un véritable business pour des démons représentés comme des mafieux qui se font la guerre pour gagner plus de parts dans ce qui est décrit comme un juteux marché. Mais le métrage met également en avant le coté tourmenté de John Constantine en évoquant sa première utilisation de la magie noire lors d’un affrontement qui a viré au drame, source de ses traumatismes et de sa quête de rédemption pour trouver le pardon. D’une durée conséquente pour un métrage du DCAMU avec 1h30 au compteur, Constantine: City of Demons exploite assez bien son personnage et son histoire qui si elle contient son petit lot de rebondissements pas nécessaires fait preuve de quelques bonne idées telles la ville de Los Angeles qui devient un personnage à part entière sous la forme d’une conscience collective ou une fin surprenante qui fait exploser la personnalité arrogante, méprisante et sans préoccupation de la valeur de la vie humaine de John Constantine.

Mais là où Constantine: City of Demons constitue une prise de risque, plus que de présenter un anti-héros dans le fond assez détestable, c’est dans la représentation de la violence dans l’univers animé DC. Suicide Squad: Le Prix De L’ Enfer avait entrouvert une porte, City Of Demons l’enfonce. Entre une gamine trainée en enfer et une fête infernale pleine de damnés qui se font torturer, les auteurs se lâchent et ne font preuve d’aucune retenue lorsqu’il s’agit de montrer des décapitations, éviscérations, corps démembrés ou arrachés dans du gore qui parfois tache bien, ou même des chauves-souris qui sortent d’un cul. Constantine: City of Demons est un métrage animé sombre, gore destiné à un publique adulte, même la musique ne part jamais dans une quelconque envolée lyrique super héroïque mais participe au contraire à l’ambiance horrifique qui plane sur l’entièreté d’un film animé qui cherche avant tout à transposer l’univers du comic book plutôt qu’à l’aseptiser pour plaire au plus grand nombre.

| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Une histoire avec de bonnes idées… ♥ Un dessin animé DC qui change de ce qui se fait habituellement ♥ L’ambiance horrifique ♥ La fin surprenante |
⊗ … mais avec des rebondissements pas nécessaires ⊗ L’intégration dans le DCAMU, étrange |
| Web série remontée en long métrage bizarrement intégré DCAMU, Constantine: City of Demons est un métrage d’animation sombre, horrifique et gore qui est une bonne porte d’entrée pour découvrir le comic book Hellblazer et le personnage de John Constantine. |
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Titre : Constantine: City Of Demons
Année : 2018
Durée : 1h30
Origine : USA
Genre : Mature
Réalisateur : Doug Murphy
Scénario : J.M. DeMatteis
Acteurs : Matt Ryan, Laura Bailey, Robin Atkin Downes, Rachel Kimsey, Jim Meskimen, Emily O’Brien, Damian O’Hare, Rick D. Wasserman






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