[Film] Bayside Shakedown, de Katsuyuki Motohiro (1998)


Rien ne va comme prévu dans le commissariat de Wangan, Tokyo. Entre une sombre histoire de meurtre dont la victime est retrouvée avec une peluche dans l’estomac, ainsi que la disparition au sein même du commissariat de papiers, l’inspecteur Aoshima et son équipe se préparent à une journée fatigante. Surtout quand en plus de tout ceci, une division spéciale de la police envahit les locaux suite à l’enlèvement du Commissaire de la Police.


Avis de Yume :
Odoru Daisosasen est tout d’abord un drama de 11 épisodes, culte au Japon. Diffusé sur Fuji TV, le drama se verra succéder par 3 « spécial », pour un taux d’écoute de plus de 25% ! La recette de ce succès est pourtant simple : on suit la vie professionnelle et personnelle de différents membres du commissariat de Wangan, un quartier de Tokyo. Il y a Aoshima, inspecteur infatigable aimant enquêter dans la rue, Muroi, son alter ego et ami qui lui gravite dans les hautes sphères de la police, mais aussi les différentes figures habituelles comme le jeune inspecteur plein de fougues, le vieil inspecteur, la jeune et belle inspectrice etc… C’est un peu moins d’un mois après la diffusion du troisième spécial que sort Odoru Daisosasen The Movie. Et c’est un énorme succès populaire, plaçant le film en cinquième position des films japonais ayant le plus rapportés.

A la réalisation on retrouve donc Katsuyuki Motohiro, déjà réalisateur des épisodes du drama, mais aussi du célèbre Space Travellers. Tout comme dans le drama, la réalisation est donc nerveuse, quelque fois clipesque et proche de blockbusters américains (cf l’arrivée de la division spéciale dans le commissariat), pour un résultat étonnamment différent sur l’utilité (voir l’intro du film pour comprendre). Ce qui différencie surtout Odoru Daisosasen et ce qui en fait le charme, c’est l’attachement que l’on a vis à vis des personnages. Car contrairement à ce qu’on pourrait penser, Odoru Daisosasen n’est pas un film d’action malgré son scénario. C’est un film humain dans le sens où il s’attarde sur les sentiments, les doutes, les obligations morales (un côté très japonais, parfaitement incarné par Toshiro Yanagiba dans le rôle de Muroi) etc… Et il n’est pas obligatoire d’avoir vu le drama pour se sentir tout de suite proche des personnages, car tout est finalement bien résumé pour que le néophyte ne puisse se sentit exclu.

Entre grosse affaire policière et petits tracas quotidiens, le scénario mêle habilement les genres, ménageant même des moments extrêmement drôles (comme les japonais savent si bien le faire). Reste un casting parfait, avec une mention pour la guest star du film, Kyoko Koizumi. Vous ne verrez jamais plus pareil les filles à appareil dentaire, surtout si elles collectionnent les nounours. Ainsi qu’un thème musical qui vous restera longtemps en mémoire. Evidemment Odoru Daisosasen n’évite pas quelques écueils comme une satire un peu trop poussée de l’appareil policier (les chefs qui font du golf, et les inspecteurs de terrain) pour que cela paraisse crédible.

LES PLUS LES MOINS
♥ Réalisation nerveuse
♥ Les personnages
♥ Le mélange des genres
⊗ Satire de la Police trop poussée
Mais après tout, Odoru Daisosasen remplit parfaitement son rôle : nous divertir, nous faire entrer dans l’histoire, finalement nous faire passer un agréable moment cinématographique. Et c’est déjà beaucoup !



Titre : Bayside Shakedown / Odoru Daisosasen the Movie
Année : 1998
Durée : 1h59
Origine : Japon
Genre : Policier
Réalisateur : Katsuyuki Motohiro
Scénario : Ryoichi Kimizuka

Acteurs : Yuji Oda, Toshiro Yanagiba, Eri Kukatsu, Miki Mizuno, Yusuke Santamaria, Kyoko Koizumi, Chosuke Ikariya, Kenta Satoi, Toshio Kakei, Masane Tsukayama

 Odoru daisosasen (1998) on IMDb


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Auteur : yume

Un bon film doit comporter : sailor fuku, frange, grosses joues, tentacules, latex, culotte humide, et dépression. A partir de là, il n'hésite pas à mettre un 10/10. Membre fondateurs de deux clubs majeurs de la blogosphere fandom cinema asitique : « Le cinema coréen c’est nul » World Wide Association Corp (loi 1901) et le CADY (Club Anti Donnie Yen).
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