Une starlette hollywoodienne se réfugie dans un Airbnb isolé à la suite d’un scandale, avant de se retrouver à la merci de criminels à la recherche d’un butin.
Avis de Rick :
Pour le moment inédit en France, Trust est le genre de film qui m’a attiré comme à la belle époque. J’ai vu sa pochette, qui avait le premier rôle, que c’était un home invasion, et voilà, c’était parti. Je m’attendais à un petit thriller pas innovant mais faisant honorablement le boulot. Le tout est en plus produit la société responsable des Saw (et que l’on ne connait pas pour grand-chose d’autre), Twisted Pictures, avec l’aide de Paramount, et est réalisé par l’inconnue (à mes yeux) Carlson Young, mais connue de beaucoup pour avoir tenue le rôle principal dans la série… Scream. Oui, pas un génial pedigree. Et Trust, c’était mauvais. A un point où l’on se demande comment la société qui normalement ne produit quasiment que Saw (et quelques autres métrages d’horreur mauvais mais gore) a pu vouloir se lancer dans un tel scénario. Sans doute pour se diversifier, mais ce n’est sans doute pas avec ça que ça va fonctionner. Mais aussi on se demande ce qui a bien pu peser dans la balance pour que les studios se décident à sortir ça sur les écrans Américains, même si de manière très limitée, plutôt que de le balancer directement sur une plateforme de streaming, comme c’est d’ailleurs souvent le cas pour ce genre de films. Lauren Lane, jouée par Sophie Turner (que tout le monde connait pour Game of Thrones, mais que je connais pour la saga X-Men), est une star, et après un leak de ses données privées, et de ses photos intimes, elle part se mettre au vert dans un Airbnb loin de tout. Elle n’a pas dû voir le film Barbarian pour savoir que maintenant, c’est une plutôt mauvaise idée les Airbnb. Mais Trust n’est pas un film d’horreur à proprement parlé, mais un thriller, ou plutôt un film à suspense, sans vrai suspense. Ironiquement pour un film qui veut multiplier pourtant les menaces, mais ne sait jamais quoi en faire, et laisse son personnage principal dans une salle pendant quasiment toute sa durée.
Car au final, Trust ressemble plus à Panic Room, le film de Fincher, déjà pas son meilleur. Deux personnages s’infiltrent dans la maison la nuit pour voler ce qui peut l’être, et madame se réfugie dans une pièce où elle sera en sécurité, en théorie. Sauf que tout dérape, et si personne ne peut l’atteindre, et bien elle ne peut pas sortir non plus, la pièce n’ayant plus de poignée. Lauren est donc bloquée à l’intérieur, son chien lui se sauve et sera sauvé sur le bord de la route par Loretta, tandis qu’autour de tout ça, les menaces sont multiples, entre les deux cambrioleurs, et un tueur engagé par une connaissance de Lauren afin de se débarrasser de la jeune femme. Et l’ensemble est soporifique au possible. Un peu comme si au final, rien ne démarrait vraiment. Lauren est enfermée assez rapidement dans la pièce, et y passera quasi l’intégralité du film, tandis que dehors, ça hésite, longtemps, les ravisseurs n’étant pas sûr de ce qu’il faut faire, hésitant, partant et revenant sur les lieux, et perdant la vie, pour la plupart, par accident, oui oui. La sélection naturelle, sans doute. Quand au tueur, censé être la véritable menace du film, il n’est pas forcément bien plus doué que les autres, et n’apparaîtra véritablement dans le récit que dans la dernière partie. Et pour un film de seulement 1h30, l’ensemble semble s’étirer inutilement, et durer 2h30. C’est long, mais long, il ne se passe jamais vraiment rien, et la mise en scène ne vient pas aider, ne parvenant jamais à installer un quelconque suspense, une tension, rien de rien. Tout est plat, sans véritable intérêt. Même la musique, transparente la plupart du temps, s’emballe de manière presque risible à certains moments, comme si le compositeur se réveillait de sa sieste et balançait alors tout ce qu’il avait. On a pourtant là un des membres du groupe Foster The People, qui existe depuis 2009, mais le talent n’est pas présent pour ce long métrage.
Et c’est triste, mais le casting non plus ne viendra pas relever le niveau. Pourtant, Sophie Turner peut être bonne actrice, et ici, elle avait, en théorie, un rôle qui lui permettait beaucoup, devant survivre à diverses menaces, extérieures et intérieures (une canalisation casse et la pièce se remplit d’eau), mais la sauce ne prend pas vraiment. Pareil pour les autres acteurs, et même Peter Mensah, crédible en tueur, mais qui semble, comme le métrage, ne pas trop savoir quoi faire et donc y va à son rythme. Doucement, trop doucement. Le flop assez monumental du film au box-office Américain, avec ses 368 000 dollars récoltés seulement, montre pour une fois que le public a eu du flair pour se tenir éloigné de ce métrage, qui n’a pas dû avoir une grande promotion dès le départ, prouvant que le métrage n’était de toute façon pas une priorité pour le studio. Sans doute juste un film qui a été fait en attendant que les soucis en coulisses s’arrangent pour un futur film Saw (plot twist, les droits sont partis ailleurs). Le pire pour un thriller voulant à tout prix jouer sur le suspense, est de voir que jamais la tension ne vient s’installer, et que dans chaque département, du scénario à la mise en scène, en passant par la musique et les acteurs, semble sous anesthésiant, à tel point que le spectateur a parfois envie de rire nerveusement devant le spectacle. Alors, on ne pourra pas dire que le film est un des pires de l’année, après tout, le chien joue très bien, mais sans doute le métrage le plus ennuyeux de l’année oui, aux côtés du film de requin Into the Deep.
| LE MEILLEUR | LE PIRE |
| ♥ Le chien joue super bien ♥ Sophie Turner, en soit pas mauvaise |
⊗ Un film à suspense sans suspense ⊗ Soporifique au possible ⊗ Des menaces qui prennent tout leur temps |
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| Trust est un thriller où personne dans l’équipe n’avait l’air d’y croire. Chiant. |
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Titre : Trust
Année : 2025
Durée : 1h30
Origine : Etats Unis
Genre : Suspense
Réalisation : Carlson Young
Scénario : Gigi Levangie
Avec : Sophie Turner, Rhys Coiro, Billy Campbell, Peter Mensah, Forrest Goodluck, Gianni Paolo, Renata Vaca, Katey Sagal et Milton Smith
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