
Séoul plonge dans le chaos lorsqu’un réseau criminel adepte d’un culte démoniaque s’empare de la ville. Face à cette menace surnaturelle, la police n’a d’autre choix que de faire appel à Holy Night, un trio de chasseurs de démons dotés de pouvoirs extraordinaires.
Avis de Cherycok :
Ma Dong-Seok est devenu une star en Corée et fait partie de ses acteurs qui rendent n’importe quel film bankable à partir du moment où il est présent au casting. Pas étonnant par exemple que les opus 2, 3 et 4 de la saga The Outlaws aient chacun dépasse les 10M de spectateurs en Corée du Sud. C’est d’ailleurs sans doute pour ça qu’il a été appelé par Netflix, toujours dans les bons coups, pour figurer au casting de l’actionner Bandland Hunters en 2024. Son dernier film en date, Holy Night : Demon Hunters qui nous intéresse aujourd’hui, risque d’avoir un peu plus de mal à convaincre, non pas que Ma Dong-Seok ait perdu en charisme ou en punch lorsqu’il distribue des bourre-pif, mais parce que le film est assez catastrophique sur quasiment tous les plans, au point que les 1h32 qu’il dure, génériques compris, semblent durer une éternité. Le proverbe dit qu’on ne peut pas gagner à tous les coups, Holy Night en est l’exemple même.
Holy Night : Demon Hunters est le premier film de Im Dae-Hee, cinéaste qui a une fascination pour les thèmes occultes, qui après quelques courts métrages demande à Ma Dong-Seok qu’il connaissait de faire partie du casting de sa première réalisation. Ce dernier s’investit énormément, participant à la planification, à la production, lors du tournage, mais cette implication n’y fera rien, Holy Night : Demon Hunters se rate sur presque tout. Lorsqu’on se lance dans une intrigue surnaturelle, avec ici une ville secrètement contrôlée par une secte sinistre qui vénère le mal, si on a le budget, on peut opter pour une approche des plus sérieuse, avec ce qu’il faut de scènes horrifiques marquantes. Si on n’a pas le budget pour cela, on choisit une approche plus légère en injectant des grosses bastons et une bonne dose d’humour. Holy Night : Demon Hunters choisit cette deuxième approche sauf qu’il manque à la fois d’humour et d’action. L’ensemble manque clairement de rythme, se fait extrêmement longuet, et le film manque de profondeur émotionnelle. Il est difficile de ressentir quoi que ce soit aussi bien pour la victime de la possession que pour sa sœur qui tente coute que coute de l’en sortir. Les rebondissements sont complètements banals, le scénario décousu et prévisible et ça manque d’identité, oscillant entre horreur et action sans que jamais l’ensemble soit homogène, annihilant pour l’occasion toute notion de suspense, de peur et de tension. On sent que Im Dae-Hee tente de mettre l’accent sur l’histoire des personnages, qu’il a fait des recherches sur les croyances qu’il dépeint, qu’il essaie d’apporter de la profondeur à son histoire, mais malgré la présence de noms tels que Ma Dong-Seok (Dernier Train pour Busan, The Outlaws) David Lee (Kundo, The Fortress) ou encore Jung Ji-So (Parasite, The Cursed), le film ne parvient pas à convaincre. Oui, il y a quelques moments intéressants, mais ils se font très rares.
On sent clairement l’inspiration du film L’Exorciste, mais tout devient rapidement bordélique. L’exorcisme que pratique le personnage interprété par Seohyun semble mélanger différentes pratiques et ça manque clairement de cohésion. Trop d’éléments alambiqués viennent se greffer ce qui, avec la courte durée du film, rajoute une couche de bordel au bordel, obligeant Holy Night : Demon Hunters à précipiter sa fin, empêchant pour le coup qu’elle soit satisfaisante. On tombe régulièrement dans le gros nanar avec des scènes involontairement drôles dans ce film qui se prend beaucoup trop au sérieux malgré les touches d’humour. Voir, lors du final, Ma Dong-Seok renvoyer dans les enfers un énorme démon en lui mettant une grosse patate de forain dans le pif, ça a de quoi faire sourire, mais ce n’était clairement pas le but recherché. Ma Dong-Seok est d’ailleurs ici complètement sous-utilisé. Lorsqu’on fait avec lui en tête d’affiche, que le trailer n ous vend une distribution de mandales en mode industriel, on ne peut qu’être déçu du résultat lorsque l’action se fait au final assez rare, en plus d’être mal fichue (cadrages ratés, montage aux fraises, …). On a vraiment qu’avec son énorme popularité, il n’est ici que pour attirer le public dans les salles. Pour justifier sa présence, des scènes d’action ont donc été rajoutées, mais elles semblent presque hors de propos, n’apportant ni profondeur ni suspense, perturbant le rythme et le ton du film, renforçant encore plus l’aspect confus du reste. Ajoutez à cela un aspect visuel général qui ne joue pas en faveur du film, avec une photographie terne, sans saveur, des effets visuels tirant le film vers le bas (ouch les maquillages), et vous obtiendrez un bien beau ratage qui ne vaut même pas la peine d’être vu pour le Bud Spencer coréen Ma Dong-Seok.
LES PLUS | LES MOINS |
♥ Quelques idées intéressantes ♥ Retrouver Ma Dong-Seok |
⊗ Scénario brouillon et prévisible ⊗ Manque de profondeur ⊗ Une fin précipitée ⊗ Mal rythmé ⊗ Des maquillages ratés |
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Malgré la présence de l’imposant Ma Dong-Seok, Holy Night : Demon Hunters se prend les pieds dans le tapis et le ratage est quasi-total. Malgré ses 1h32, ça semble interminable, et si vous aimez l’acteur, refaites vous plutôt la quadrilogie The Outlaws. |
Titre : Holy Night : Demon Hunters / 거룩한 밤: 데몬 헌터스
Année : 2025
Durée : 1h32
Origine : Corée du Sud
Genre : Baffes et exorcisme
Réalisateur : Im Dae-Hee
Scénario : Im Dae-Hee
Acteurs : Ma Dong-Seok, Seohyun, David Lee, Kyung Soo-Jin, Jung Ji-So, Choi Kwang-Il, Song Yo-Seb, Park Ok-Chool, Han Ki-Joong, Lee Da-Il, Yoon Ji-Won, Nam Gwon-A