[Avis] Last Blood, de Chris Nahon

Titre : Last Blood, aka Blood : The Last Vampire / ラスト ブラッド

Année : 2009
Origine : Japon / France / HK
Genre : Koyuki et Gianna : les vamps pires que tout
Production : East Wing Holdings / SAJ / Asmik Ace
Réalisation : Chris Nahon
Avec : Gianna Jun, Allison Miller, Liam Cunningham, JJ Feild, Koyuki, Kurata Yasuaki, Michael Byrne, Colin Salmon, Andrew Pleavin, Larry Lamb, Constantine Gregory, Masiela Lusha, Ailish O’Connor, Joey Anaya, Jamal Duff, John Duff

Synopsis : Saya est employée par une curieuse société secrète, qui lui procure du sang humain…en échange de menus services, du style massacre de vampires ou étripages de démons.

Cette fois-ci, l’impitoyable Saya va devoir infiltrer une base américaine du Kanto, au Japon. Quelques monstres auraient en effet été aperçus dans les environs…

LAST BLOOD n’est pas vraiment l’adaptation de l’univers entier de Saya, mais seulement du court métrage animé (assez dantesque) de Production I.G. réalisé en 2000. Un projet alléchant, surtout que le génial Ronny Yu devait être de la partie. Oui mais voilà, entre temps tout a changé… On a ainsi perdu Ronny Yu en cours de route pour se retrouver avec un réalisateur français bien quelconque (et oui quand on lui a demandé de prendre la tête du film, Chris n’a pas dit Nahon). Alors il est vrai qu’on aurait pu tomber sur encore pire que cela (cette jolie génération de réalisateurs comptant aussi dans ses rangs des Olivier Megaton et autres Gérard Krawczyk)…mais passer de Yu à Nahon pour un titre de ce genre, c’est un peu comme perdre Kubrick pour récupérer Ron Howard aux commandes d’un film ambitieux.

Et le résultat s’avère encore pire que tout ce que l’on pouvait imaginer. Je ne sais pas ce qui fait le plus mal, au final…peut-être le manque d’âme total du film, qui ne parvient pas à donner le moindre caractère à ses personnages ni à imposer la moindre ambiance…alors que l’anime réalisait ce tour de force en une petite poignée de minutes seulement. Un petit mot (de tête, tellement c’est lourd) sur le « bestiaire » ridicule, avec les agents secrets dignes d’une mauvaise série Z, une Gianna Jun qui n’a pas le visage assez froid et fermé pour incarner Saya ou encore -et surtout- la pathétique Koyuki qui vient encore ici cachetonner sans prendre le temps de jouer la comédie (elle n’apparait que 5 minutes à l’écran mais c’est suffisant pour pleurer de rire : spéciale dédicace à son accent anglais parfois incompréhensible).

Comble du malheur, les combats (prometteurs) ne font pas illusion bien longtemps. Le talentueux Corey Yuen nous livrant ici des chorégraphies très (trop ?) câblées mais surtout le plus souvent peu lisibles. Si quelques scènes sauvent malgré tout l’ensemble du néant absolu (le flashback dans la forêt avec les ninja), tout cela demeure bien insuffisant tant tout paraît bâclé. Et les effets spéciaux ne sont pas en reste, puisqu’ils sont tout simplement hideux (en plus la moindre giclée de sang est créée numériquement, je vous laisse imaginer le désastre).

 

Alors bien évidemment, il y a quelques démons (semblant tout droit sortis de FROM DUSK TILL DAWN), un bon directeur photo (sous exploité) et surtout Koyuki meurt à la fin (oui j’ai une dent contre la vampire). Pour le reste, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la canine.

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Auteur : Oli

Amateur de cinéma japonais mais de cinéma avant tout, de Robert Aldrich en passant par Hitchcock, Tsukamoto, Eastwood, Sam Firstenberg, Misumi, Ozu, Claude Lelouch, Kubrick, Oshii Mamoru, Sergio Leone ou encore Ringo Lam (un intrus s'est glissé dans cette liste, sauras-tu mettre la main dessus - attention il y a un piège).
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