Trine 3 : The Artifacts of Power (2015/PS4)

Découvrez un monde fantastique aux décors à couper le souffle et venez à bout de nombreux casse-tête, de machines étonnantes, de dangereux ennemis et de créatures enchanteresses. Retrouvez les trois héros, Amadeus le magicien, Pontius le chevalier et Zoya la voleuse, dans une toute nouvelle aventure !


Test de Cherycok :
Ceux qui ne se sont jamais essayés à la saga Trine ratent quelque chose de grand tant le studio Frozenbyte a pondu une série tout bonnement excellente. Tout commence en 2009, avec le premier Trine, sorte de Lost Vikings à la sauce heroic fantasy qui a surpris tout le monde par ses qualités graphiques et d’animation, un jeu mélangeant plateformes et énigmes parfois bien tordues. En 2013, ils remettent le couvert avec Trine 2 : A Complete Story, en reprenant la même recette mais en l’améliorant. Un jeu tout bonnement hallucinant pour peu que vous accrochiez au genre. C’est en août 2015 que débarque le troisième volet de la franchise, intitulé Trine 3 : The Artifacts of Power. Toujours plus beau, toujours plus fluide, cet opus aurait pu être classé au rang des chefs d’œuvres vidéoludiques s’il n’avait pas pêché par sa très faible durée de vie. Néanmoins, l’aventure vaut clairement le détour !

Pour ceux qui ne connaitraient absolument pas la saga Trine, quelques petites explications sur le principe du jeu, commun aux trois opus. Vous incarnez au choix un personnage parmi trois, chacun ayant des particularités bien spécifiques. Tout d’abord, il y a Pontius le chevalier. Armé d’une épée et d’un bouclier, il est le seul à pouvoir frapper au corps à corps et se défendre. C’est le bourrin du groupe et grâce à lui vous pourrez défourailler du monstre sans trop de souci. Avec sa charge, il peut également envoyer valser bon nombre de gros objets et son bouclier, outre pour la défense, servira également à renvoyer des projectiles ou à planer pour rallonger la longueur de ses sauts. Il y a ensuite Zoya la voleuse, l’acrobate du groupe et qui se sert d’un arc afin d’abattre ses ennemis ou allumer des interrupteurs à distance. Elle possède également un grappin qui lui permettra bon nombre d’actions comme par exemple s’accrocher à certains endroits ou accrocher des objets afin qu’ils ne bougent plus. Enfin, on retrouve Amadeus le mage. Sans arme, il a néanmoins le pouvoir d’invoquer des caisses qu’il pourra utiliser à de nombreuses occasions : faire des plateformes pour accéder à des endroits trop en hauteur ou pour se frayer un chemin sur des piques, faire office de poids sur des interrupteurs au sol, ou encore écraser des monstres en les laissant tomber au sol.
Seul ou à plusieurs, en ligne ou en local sur la même console / PC, vous allez devoir coopérer afin d’avancer dans les différents niveaux aux décors féériques, avec les compétences de chacun, à la recherche des différents objets à collecter qui vous permettront d’accéder aux niveaux suivants. Il faudra parfois une certaine jugeote afin de venir à bout des différentes énigmes à la difficulté crescendo qui vous feront face, tout en étant parfois extrêmement précis sur les différentes phases de plateforme qui parcourent le jeu. Vous évoluez en 2D dans un univers en 3D (un peu à la manière d’un Pandemonium pour les plus vieux d’entre vous) à l’exception du troisième opus qui nous intéresse qui lui apporte les mouvements en profondeur. Un vrai jeu 3D en somme.

Trine 1 et Trine 2 était déjà extrêmement beaux. Trine 3 passe encore un cap en proposant un univers enchanteur sur tous les points. En ce qui me concerne, il s’agit du plus beau jeu auquel il m’ait été donné de jouer. Outre les décors absolument magnifiques, le jeu fourmille de millions de détails et de petites animations qui en font un plaisir absolument merveilleux pour les yeux. Jamais un jeu n’aura autant donné l’impression d’évoluer dans un conte de fées. Il arrive parfois même de mourir parce que nos yeux étaient en train d’observer la beauté de tel ou tel élément de décor. Un travail assez dantesque a également été fait au niveau des animations, que ce soit des personnages en eux-mêmes, des ennemis, que des décors. Tout y est fluide, très bien décomposé, et on parcourt le jeu avec un émerveillement qui ne nous quitte jamais. Ce côté enchanteur est d’autant plus accentué que la bande son est tout aussi réussie et en parfaite adéquation avec ce qu’il se passe à l’écran. La jouabilité n’est pas en reste. Très facile à prendre en main, avec des commandes simples et intuitives, seul le mage pourra poser quelques soucis lorsqu’il faudra se servir des caisses comme d’une arme. Mais pour le reste, rien à signaler. A noter que le jeu est adapté pour les télés 3D et que pour une fois, cela apporte un réel plus. Entendez par là que du coup, la profondeur de champ apporté par le mode 3D rend nos affaires un peu plus simples lors des phases de plateforme pour savoir si on se trouve réellement en face de l’endroit où on cherche à atterrir.

Mais, oui parce qu’il y a un « Mais », et un très gros « Mais », Trine 3 a l’énorme défaut de proposer un challenge extrêmement court en plus d’être au final assez simple. Comptez à peine 6h de jeu pour venir à bout d’un jeu qui semble avoir été inachevé. J’entends par là que, passé le premier « plateau » de jeu, une cinématique vous fait comprendre qu’il vous manque encore deux morceaux de l’artefact à réunir. Et… générique de fin. Et donc les deux autres morceaux à trouver, ils sont où ? On se les carre dans l’ognon ? (oui, sans le « i », parce que réforme de l’orthographe tout ça tout ça…) Parce que Trine 2 juste avant proposait un challenge bien plus conséquent ! Et les arbres de talents ? Disparus ? Ah ben oui, disparus… J’avoue que ça fait un peu foutage de gueule… Et je ne suis pas le seul à penser ça puisque rapidement après la sortie du jeu, énormément de joueurs ont manifesté leur mécontentement à tel point que les développeurs ont été obligés de réagir, se justifiant qu’ils ne s’étaient pas rendus compte que le budget qui leur avait été alloué était trop faible, et qu’ils n’ont donc pas pu faire plus long sans modifier la qualité globale de leur jeu. Ils précisent également que malgré la courte durée de jeu, les joueurs devraient néanmoins prendre du plaisir. Mouais, ce dernier point n’est pas faux mais, tout de même, on a la légère impression de se faire enfler…


GRAPHISMES
Sublime de bout en bout, chaque décor, chaque détail, chaque animation est un émerveillement. L’un des plus beaux jeux qui existent.
JOUABILITÉ
Des commandes simples, une maniabilité parfaite, Trine 3 est un exemple de jouabilité. Seul le magicien demande un poil plus de dextérité.
DURÉE DE VIE
Aïe. Comptez à peine 5 ou 6h pour en venir à bout. Et en plus, il n’est pas bien difficile. Le TRES gros point noir du jeu. Vous voilà prévenus.
BANDE SON
A l’image des graphismes, la bande son est tout bonnement excellente et accompagnera votre périple à merveille.
CONCLUSION
Trine 3 est un très bon jeu qui aurait pu devenir un excellent jeu s’il n’avait pas pêché par sa faible durée de vie. Néanmoins, il reste une expérience à vivre, tout particulièrement si vous ne vous êtes jamais frottés à cette franchise.



Titre : Trine 3 : The Artifacts of Power
Année : 2015
Studio : Frozenbyte
Editeur : Frozenbyte
Genre : Beau à en pleurer !

Joué et testé sur : PS4
Existe sur : PC, PS4
Support : Online

 










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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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