[Test] The Bunker (2016 / PS4)

Seul survivant dans un bunker d’une apocalypse nucléaire, le joueur va devoir explorer son environnement pour réparer une panne et lever le voile sur son passé et ce qui est arrivé aux autres habitants du bunker.


Avis de Rick :
The Bunker, voilà un jeu qui dénote dans la production jeu vidéo actuelle. Un peu comme au cinéma, avec sa multitude de films qui veulent rendre hommage aux années 80 en retournant à ses ambiances particulières, The Bunker lui n’est pas un jeu triple A qui va nous faire une démonstration graphique du talent des programmeurs, qui va faire tout exploser, qui va nous offrir des scripts partout, mais un jeu retournant à une mode morte depuis bien des années, à savoir le Point & Click. Mais pas n’importe lequel, car on pourra toujours dire que certains jeux utilisent encore, de temps en temps, certaines mécaniques, comme dans les jeux narratifs de Telltales, ou encore le vrai point & Click Goosebumps (Chair de Poule). The Bunker lui retourne à l’époque des Point & Click FLV, c’est à dire avec de vraies vidéos, de vrais acteurs qui se prêtent au jeu. Pourquoi pas, et j’admet que c’est ce qui aura attiré ma curiosité et m’aurait fait dépensé 15 euros pour le PS Store pour me procurer la bête. Et si The Bunker possède de bien belles choses, il faut également avouer que l’aventure n’est pas parfaite. Nous jouons donc l’unique survivant d’une catastrophe, un jeune homme né dans un Bunker, et qui suite à divers événements, s’est retrouvé seul. Lorsque le jeu commence, notre mère vient de passer l’arme à gauche.

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Notre seul but est donc de survivre, avec une routine quotidienne bien établie. À savoir veiller au bon fonctionnement du bunker, manger, dormir, et on passe au jour suivant. Sauf que bien évidemment, tout ne se passe pas comme prévu, et il va falloir pour survivre réparer ce qui ne va pas, tout en se rappelant des événements qui se sont produit, et qui ont fait que nous sommes seuls. The Bunker est donc un pur point & Click. On clique là où l’on veut aller, on récupère des fichiers, on lit, on essaye de comprendre, on résout quelques énigmes, et puis on regarde des vidéos. Et comme je l’ai dit, il y a pas mal de bonnes choses. Déjà visuellement, l’équipe s’est appliquée pour nous fournir des vidéos de qualités, et si l’histoire est en soit plutôt prévisible, les acteurs sont plutôt bons. On jouera Adam Brown (découvert dans la trilogie Le Hobbit), et il fait du bon boulot alors que son personnage aurait rapidement pu tomber dans le ridicule. Sa mère est jouée par Sarah Greene (la série Penny Dreadful), et on notera également la participation de Grahame Fox (des apparitions dans des séries TV, une voix pour Dark Souls 3). Du plutôt bon boulot. L’histoire, bien que prévisible, reste relativement prenante, et le jeu nous propose quelques scènes réellement bien foutues, que je ne spoilerais pas, puisque The Bunker a de nombreux défauts, notamment le fait qu’il soit ultra court.

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Oui, en deux heures montre en main, on bouclera l’aventure, avec au final, deux fins. Rien de spécial à faire pour obtenir l’une ou l’autre, juste un petit choix s’effectuant dans les dernières secondes. Les développeurs ont bien rajoutés quelques collectibles que l’on peut trouver, mais rien de bien folichon, surtout qu’ils sont peu nombreux. The Bunker peut clairement se boucler d’une traite, en aimant l’aventure, mais sans avoir l’envie d’y retourner de sitôt. Mais en soit, bien que bien écrite, l’histoire n’aurait sans doute pas méritée d’être allongée. Ce qui fait plus mal par contre, c’est bel et bien les énigmes. Celles-ci sont d’une simplicité extrême. Il faut réparer quelque chose ? Pas de soucis, il suffira de lire le manuel, et de suivre à la lettre sans pouvoir se tromper les instructions, et voilà, énigme résolue. Oui, The Bunker en plus d’être rapide ne nous fera pas franchement réfléchir, alors qu’on se souvient que le genre était souvent réputé pour ses énigmes tordues. Ici, rien de tout ça, aucune réflexion, aucune mort possible (sauf vers la fin, en cas de ratage de QTE), aucun défi. L’expérience en prend donc un coup, même si en soit pour sa durée, The Bunker est sympathique. Mais il aurait pu être également tellement plus.

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GRAPHISMES
Ben… de vrais acteurs, de vrais décors. Au moins ça fait vrai !
JOUABILITÉ
Il s’agît d’un point & Click, le joueur n’aura qu’à cliquer au bon endroit.
DURÉE DE VIE
Malheureusement, une durée de vie très courte. L’histoire se boucle en deux heures, et le peu d’énigmes du titre sont d’une facilité extrême. Deux fins sont disponibles, à voir si le joueur sera motivé pour refaire l’aventure.
BANDE SON
Une bande son discrète pour l’ambiance et plus rythmée lorsque l’action s’emballe. Globalement du bon travail.
CONCLUSION
S’il reste sympathique, The Bunker avait de bonnes cartes en main pour être inoubliable. Au lieu de ça, il s’agît d’un retour discret aux point & click FLV, sympathique à jouer, puis c’est tout.

note65


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bunkerTitre : The Bunker
Année : 2016
Studio : Splendy Interactive
Editeur : Wales Interactive
Genre : Point & Click en mode FLV

Joué et testé sur : PS4
Existe sur : PS4, Xbox One, PC, Mac
Support : dématérialisé


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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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