[Test] Misao (2011 / PC)

Cela fait trois mois que Misao a disparu. L’école se retrouve alors plongée dans une sorte de dimension parallèle et nous allons devoir retrouver les morceaux du corps de Misao pour lever la malédiction.


Avis de Rick :
Petit jeu développé par Sen, déjà développeur de Mad Father, Misao est apparu gratuitement en ligne en 2011, avant d’être traduit en anglais en 2013. Il s’agît d’un JRPG dans une ambiance horrifique, tout pour me plaire donc. On y incarne une jeune femme que l’on peut nommer comme bon nous semble, tout à fait banale, et qui s’inquiète de la disparition trois mois plus tôt d’une de ses camarades de classe. Après une rapide introduction où l’on découvre ses camarades de classe ainsi que son professeur principal, le lycée est plongé dans une dimension parallèle. Pour s’en sortir, il va falloir explorer les lieux, déjouer des pièges, éviter les fantômes, mourir souvent, résoudre quelques énigmes, et retrouver les différents morceaux du corps de Misao afin de lever la malédiction. Et peut-être même savoir la vérité derrière sa disparition. Et au final, malgré quelques défauts et quelques moments assez rageants, Misao est une excellente surprise. Courte certes, mais excellente. Nous évoluons donc comme dans un JRPG de la belle époque, que ce soit dans le graphisme (fort sympathique) ou les différentes mécaniques de gameplay. Après avoir nommé notre personnage, on se rend immédiatement compte que l’on va passer un excellent moment avec ce jeu.

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Pourquoi ? Premier bon point, l’univers assez glauque du jeu. L’ambiance sonore, très discrète, possède quelques thèmes musicaux franchement bien fichus, et les différents décors sont souvent ensanglantés, des détails un peu partout font monter la tension. L’ambiance est donc franchement sympathique, sans être insoutenable loin de là, car étonnement, on pourra beaucoup en rire. En rire sans franchement se moquer, plutôt en rire de bon cœur. Car dans Misao, notre personnage principal semble toujours totalement détaché de ce qu’il se passe dans ses réactions, si bien que l’on pourra se taper quelques fous rires. Un étudiant mourra devant nous, se fera écraser, ou bien exploser, ou bien découper à la tronçonneuse, et notre réaction en s’approchant du corps : « oh, je n’ai pas pu le sauver, mince ». Oui, je n’ai rarement vu un personnage autant détaché des événements, et ça m’aura bien fait rire !

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Mais il n’y a pas que les réactions de notre personnage principal qui sont un peu fofolles. Les autres ne sont pas en reste, entre le trouillard que l’on apprendra à détester, ou le professeur qui ne semble pas si innocent, et qui d’un air innocent nous sortira un « oh j’ai trouvé ça » et nous balancera les bras de Misao, coupés et ensanglantés. Glauque, mais en même temps un peu drôle, ou alors j’étais vraiment d’une extrême bonne humeur. L’exploration dans le jeu se fait plutôt simple en tout cas, on avance rapidement, les énigmes ne sont pas trop dures (elles font en général juste appel au bon sens et la logique, les solutions ne sont jamais loin), et comme on ne peut pas franchement se défendre (à part équiper le bon objet) et que nous n’avons pas de barre de vie (un élément dirons nous meurtrier amène un game over direct), les commandes sont très simples. Il faut donc également savoir que le jeu est plutôt court, on comprenant la logique et en évitant les différents monstres ou fantômes, on parvient à boucler l’aventure en 1h30 ou 2h.

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Vu sa courte durée, il n’y a pas grand-chose à rajouter d’ailleurs sur ce petit jeu, puisque ce serait spoiler les quelques éléments de l’histoire, surtout qu’il existe plusieurs fins, dont une nous expliquant tout. Juste pour finir, parlons quelque peu des éléments horrifiques du jeu. Car le jeu, sans atteindre le sadisme de certains jeux die and retry, est bel et bien sadique. Et par moment, les morts sont injustes. Un téléphone qui sonne et paf, on sursaute… et on meurt (ouais, vraiment !). Un fantôme qui nous suit, inoffensif… mais si on se retourne pour le regarder, game over, on explose. Sadique je vous dis ! Et autant on pourra parfois rager, autant à d’autres moments, il faut avouer que l’on en rira plutôt face à certaines situations sadiques. Et avoir être mort, avoir rigolé plus d’une fois, et bien, le jeu nous révèle des moments d’intrigue bien glauques. Alors oui, Misao est un jeu court, à quelques moments un peu injustes. Si son ambiance est très sympathique, on pourra regretter qu’il ne contienne pas plus de morceaux vu que ceux ci sont d’un bon niveau, mais vu qu’il s’agît d’un jeu gratuit et très plaisant, on sera clément.

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GRAPHISMES
À l’ancienne, c’est plutôt sympa, l’animation également, et lors des dialogues, les personnages ont alors droit à leurs petits dessins.
JOUABILITÉ
Rien de particulier, juste déplacer le personnage, équiper les bons objets. Le personnage répond bien, mais on pourra parfois pester quand il s’agît d’être très précis (passer dans un endroit étroit par exemple).
DURÉE DE VIE
Un jeu très court, 1h30 devrait suffire pour en voir le bout, max 2h en ayant la meilleure fin qui rajoute un chapitre.
BANDE SON
Très discrète. Un peu dommage d’ailleurs, les quelques morceaux sont plutôt bons, mais rares.
CONCLUSION
Misao est un petit jeu indépendant (et gratuit) qui intéresse sur sa courte durée. Il n’est pas parfait, son intrigue glauque se révèle tardivement, mais on prend du plaisir à faire l’aventure.

note65


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Misao04Titre : Misao
Année : 2011
Studio : Sen
Genre : JRPG horrifique

Joué et testé sur : PC
Existe sur : PC

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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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