[JV] Rock N’Roll Racing (1993, SNES)

Tout le monde connait aujourd’hui la société Blizzard Entertainment grâce à leurs monstrueuses séries World of Warcraft, Diablo ou encore Starcraft. Mais beaucoup ne savent pas qu’ils ont commencé comme tout le monde il y a bien longtemps, en 1991 pour être précis, sous le nom Silicon & Synapse, avec des jeux que les old school gamers connaissent sans doute, à savoir le génialissime Lost Vikings (1992) ou l’excellent Rock N’ Roll Racing (1993) qui nous intéresse ici. Au programme, comme son titre l’indique, des courses et du rock ! Yeah Baby ! Sorti sur Super Nintendo, Megadrive et plus tard sur Gameboy Advance, c’est sur la première plate-forme qu’il est le plus réussi et c’est à cette version que nous allons nous intéresser.


Test de Cherycok :
Le principe est simple : 4 participants vont se tirer la bourre sur des circuits en 3D isométrique (oui, nous ne sommes pas encore à l’ère de la 3D telle qu’on la connait aujourd’hui) et vont se mettre sur la tronche à grand coup de mines, flaques d’huile et autres tirs de roquettes, le tout sur fond de musique rock, bien entendu instrumentales (nous ne sommes que sur SNES) mais vraiment très réussies. En vrac, on citera « Born to Be Wild » du groupe canadien Steppenwolf, la plus connue, mais aussi des titres tels que Highway Star de Deep Purple ou Paranoid des Black Sabbath,… Des grands classiques du rock Old School que les plus « anciens » d’entre nous connaissent tous et qui animent les courses de bien belle manière.
Ces courses sont donc en 3D isométrique, ce qui au premier abord peut causer quelques soucis de maniabilité. Un petit temps d’adaptation est nécessaire mais on arrive tout de même à maitriser rapidement chacun des cinq ou six bolides que le jeu propose. Bien entendu ils vont pouvoir être customisés, et pour cela il vous faudra terminer dans les meilleures places. Vous pourrez améliorer aussi bien la tenue de route des véhicules que son équipement, qu’il soit de défense ou d’attaque, mais également bien d’autres options propres à chaque bolide. Au fur et à mesure de l’avancement dans la compétition, les courses y sont de plus en plus tortueuses et les concurrents toujours plus rapides et agressifs.

Le jeu n’est pas d’une difficulté titanesque pour l’époque. On avance plutôt aisément même si certains circuits vous donneront du fil à retordre, surtout que certains concurrents que vous dépasserez auront tendance à voir leur vitesse augmenter étrangement pour vous rattraper (le syndrome Mario Kart ?) et à s’acharner sur vous plutôt que sur les autres personnages contrôlés par l’ordinateur. Rassurez vous, l’intelligence artificielle n’est pas non plus des plus évoluées et on arrive tout de même (en général) à finir la course en un seul morceau (quand vous ne tombez pas vous-même à l’extérieur de la piste suite à un saut un peu bissextile…).
Niveau modes de jeu, on nous propose un mode 2 joueurs des plus réjouissants (écran splitté horizontalement) qui a malheureusement tendance à souffrir de quelques petits ralentissements lorsque les deux écrans sont encombrés de véhicules ou d’explosions en même temps. C’est très léger mais cela pourra gêner les old school gamers les plus pointilleux. A noter un petit Easter Egg en la présence du personnage caché Olaf qu’on retrouve dans plusieurs productions Blizzard, à commencer par The Lost Vikings dont il est un des personnages principaux, mais également dans le plus récent World of Warcraft, dans l’instance Uldaman aux Terres Ingrates (pour ceux qui connaissent), où on le retrouve en PNJ (Personnage Non Joueur) dans un petit recoin de grotte.

Même si la version Megadrive de Rock N’Roll Racing est un peu moins réussie, musique et graphismes un peu en deçà (déjà que ces derniers ne sont pas non plus mirobolants), il ne faut pas hésiter une seconde à le tester quelque soit le support (évitez quand même la version GBA franchement foireuse…). Il fait sans doute partie des titres de course les plus réussis de la génération 16 bits même s’il ne s’agit pas là de courses pures à proprement parler comme peuvent l’être des jeux de Formule 1. Rock N’Roll Racing est tout ce qu’il y a de plus Arcade, où on mise sur le fun avant tout. Sans doute une des meilleures réussites du genre avec le Death Rally distribué par Apogee 3 ans plus tard (sur PC uniquement) où le principe est le même (des courses, des armes, de l’argent,…). A noter que le titre Bikers Mice From Mice reprend exactement les mêmes ingrédients que le titre de Silicon & Synapse mais avec bien moins de réussite.


GRAPHISMES
Ce n’était déjà pas mirobolant à l’époque, ça n’a pas forcement super bien vieilli aujourd’hui. Reste qu’ils permettent de garder une bonne visibilité lors des courses.
JOUABILITÉ
Il faut s’habituer au maniement des voitures en 3D isométrique, ce qui peut demander un petit temps d’adaptation. Mais on finit par s’y faire et le jeu devient rapidement très maniable.
DURÉE DE VIE
Le titre n’est pas particulièrement dur même si les dernières courses vous donneront du film à retordre. Un mode deux joueurs vient augmenter considérablement la durée de vie.
BANDE SON
Du son rock pour accompagner un titre rock. Une BO dont on se souvient longtemps
CONCLUSION
Rock N’Roll Racing est un jeu qui à l’époque m’avait marqué, à tel point que si on me demande quel est mon jeu de course préféré sur consoles 16 bits, c’est ce titre qui revient immédiatement. Une suite a vu le jour sur PlayStation première du nom, sous le titre Rock N’ Roll Racing 2 : Red Asphalt. Foireux de bout en bout, il fait honte à son illustre ainé et je ne saurais que vous conseiller de fuir ce titre comme la peste et de rester sur le premier volet et de m’accompagner tous en cœur : « Let the carnage begins !!! »



Titre : Rock N’Roll Racing
Année : 1993
Studio : Silicon & Synapse
Editeur : Interplay Entertainment
Genre : Course à la Mort

Joué et testé sur : SNES
Existe sur : SNES, Megadrive, Gameboy Advance
Support : Cartouche

 


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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