[JV] Far Cry 4 (2014, PS4)

Le joueur incarne Ajay Ghale, revenu sur sa terre d’origine pour disperser les cendres de sa mère. Il se retrouvera rapidement plongé au cœur d’une guerre civile entre les rebelles du Sentier d’Or et un tyran autoproclamé nommé Pagan Min.


Avis de Rick :
Far Cry 3 était un très bon FPS en open world. Pas le messie que tout le monde voulait bien y voir, mais j’avais beaucoup aimé. Le rythme, le gameplay, les différentes mécaniques, le méchant même s’il disparaissait à la moitié du jeu. Non, c’était du bon boulot. Ubisoft ne pouvait pas en rester là, eux qui adorent étendre leur licence (hein Assassin’s Creed), et en 2014, Far Cry 4 sort. Suivit depuis par Far Cry Primal, puis Far Cry 5 en ce début d’année 2018. Et c’est donc lors de la sortie du cinquième opus qui divise pas mal que j’ai profité de promotions pour me prendre le 4. Résultat des courses. Et bien c’était toujours sympa, mais Far Cry 4 ressemble à s’y méprendre à un Far Cry 3 bis. Le même jeu, les mêmes mécaniques, le même gameplay, 2 ajouts minuscules qui se battent en duel, et une nouvelle map pour faire passer la pilule, et voilà. Du coup oui, pendant 30h environ, on fait la petite routine, on libère des camps, on escalade des tours pour révéler la map, on tue absolument tout ce qui bouge entre les quêtes principales (32 missions), les missions de chasse, les courses, on fait des choix sans vraies conséquences, puis on arrive à la fin. Et oui, le verdict final, c’est un peu comme Far Cry 3, en défauts comme en qualités. On prend du plaisir à arpenter le monde de Far Cry 4, puis arrivé à la fin, on se dit qu’il lui manque malgré tout un souffle épique, un scénario plus développé et construit pour rendre nos rares choix vraiment intéressants. Far Cry 4 a aussi un méchant psychopathe plutôt sympa, mais comme dans le 3, il le relègue au second plan et ne le fait intervenir qu’à de très rares occasions, genre, trois fois dans le jeu.

Alors, Far Cry 4, revenons aux bases. C’est un FPS, en monde ouvert, dans lequel on incarne un type, Ajay, qui se rend au Kirat pour y déposer les cendres de sa mère. Sans vraiment savoir que le pays est en pleine guerre civile, enfin bref. Forcément, ça tourne mal dés le début, et le jeu nous pousse un peu pour nous transformer de simple fils dispersant les cendres de sa mère en gros psychopathe adepte de la gâchette facile qui va partir régler tous les soucis du pays tout seul comme un grand. Sauf si l’on reste sagement au début du jeu sans bouger dans un salon pendant 10 minutes, dans ce cas, le joueur aura une fin alternative, qui est, ironiquement, la BONNE fin. En gros, pour avoir la bonne fin dans Far Cry 4, il faut refuser de jouer. Mais on y reviendra bien plus tard. Nous voilà donc après ce court prologue propulsé sur la map, énorme en passant, et il va falloir faire comme chaque jeu Ubisoft. À savoir donc gravir des tours pour gagner de l’XP, révéler des lieux sur la map, puis attaquer des camps ennemis pour gagner plus d’XP, gagner des lieux où se téléporter, et déverrouiller de nouvelles quêtes. Toutes les 2 ou 3 missions principales, le jeu nous propose alors un choix. Suivre tel ou tel leader de la résistance. Une idée bonne de base, si seulement elle apportait vraiment quelque chose.

Car en gros, les choix seront simples : favoriser Sabal (Sabal hein, pas Chabal… ni Charal… oui je sors…), qui veut respecter les traditions de son pays, ou suivre Amita, qui veut faire évoluer le pays. Sur le papier, c’est cool, sur le papier c’est simple. Sauf qu’en pratique, tout est inversé. Les choix sont durs, et la mise en pratique inutile. On se rend vite compte qu’un choix n’est pas meilleur que l’autre, qu’aucun choix n’est tout blanc ou tout noir, et ça c’est bien. Sauf que rapidement, on se rend aussi compte que cela ne change pas grand-chose au déroulement de l’histoire, et que nos choix n’ont aucune vraie conséquence. Pire, c’est arrivé vers la fin du jeu et face à un ultime choix que le jeu nous dit « ohlala fais attention ». En gros, seul un choix parmi 6 ou 7 a de vraies conséquences. Mais passons. Que vous preniez sous votre aile les choix de Sabal ou de Amita, les missions, bien que changeant un poil, se résumerons souvent à tuer tout le monde dans des zones données. Et si aucun vrai changement dans le gameplay n’a lieu, autant dire que ça fonctionne toujours très bien. On avance simplement, on glisse, on se cache dans les buissons, on change d’armes, on peut marquer les ennemis à l’écran, se la jouer discret ou foncer dans le tas tête baisser, voir mettre des mines ou autres pour tendre des pièges.

Rien de neuf, mais ça fonctionne bien même si là aussi, l’intelligence artificielle n’a absolument pas évoluée, et que certains bugs sont présents. Pas des bugs gênants, des bugs plutôt drôles d’ailleurs, avec des objets flottants, des ennemis qui sont bloqués dans des éléments de décors. Les ajouts de gameplay sont rares… on aura un grappin. Et c’est tout. Un grappin qu’on ne peut pas utiliser qu’à certains endroits, mais qui offre quelques sympathiques séquences, surtout lorsqu’il faudra s’évader d’une prison. Ah si, on pourra aussi grimper à dos d’éléphants pour charger les ennemis, envoyer leurs voitures valdinguer dans des ravins, sympathique mais dispensable au final. À côté de ça, on trouvera quelques missions délirantes comme Far Cry le fait toujours (la drogue, c’est mal), quelques missions annexes pour un vendeur d’armes qui nous emmèneront parfois en montagne dans la neige. C’est bien ça Far Cry 4, un jeu que l’on fait, avec lequel on prend du plaisir pendant 30h, à dégommer tout ce qui bouge, mais au final, qui n’invente rien, ne nous marquera pas. À part le pire ennemi du jeu qui m’aura traumatisé : les aigles.

Oui, les aigles seront votre pire ennemi, vous attaquant n’importe quand, même quand vous escaladez une tour. Mais parfois, ils nous donneront aussi de bons fous rires, puisqu’il s’agît bel et bien du pire ennemi du jeu. Un aigle débarque, et voilà que tous les PNJ courent partout en criant « oh mon dieu un aigle, tous aux abris ». Une fois, alors que je me baladais, un aigle aura même attrapé un cochon devant moi avant de s’envoler avec ! Et pour conclure, revenons au début, à savoir les fins. Far Cry 4 essaye, ou du moins je l’interprète ainsi, de jouer sur l’ironie. Si l’on joue le jeu, part en guerre, le jeu ne nous offre que des fins pas franchement bonnes. On arrive enfin à notre but, et le jeu nous laisse tardivement un choix contredisant toutes nos actions. Que l’on choisisse Sabal ou Amita, on se rend compte que rien n’est tout rose, loin de là. J’aurais pour ma part souvent suivie Amita afin de faire évoluer le pays. Mais au vu du final, j’ai amèrement regretté mes choix (et du coup lui aurait tiré une balle dans le dos pour me venger, mais c’est un détail). Seule la bonne fin au final, celle qui ne nous permet pas de jouer au jeu, reste logique et satisfaisante. Car si le scénario essaye, les personnages peuplant l’aventure sont bien trop souvent en arrière plan pour permettre aux autres fins de fonctionner véritablement. Au final, le seul personnage sympathique de l’aventure sera Bhadra. Le souci, c’est qu’on ne la verra quasi pas. Dommage, encore une fois. Mais au moins, Far Cry 4, en étant une copie conforme du 3, évite les pièges du 5. À savoir une courbe de difficulté inexistante, et sachant s’arrêter pile avant de devenir trop lourd et répétitif. Une aventure donc plaisante surtout manette en main, mais qui avec le temps ne laissera peu de souvenirs.


GRAPHISMES
Basiquement, il y a de bons panoramas, la faune est jolie, c’est varié même s’il y a beaucoup de forêts et de montagnes, mais ça ressemble beaucoup à Far Cry 3 avec un nouveau level design.
JOUABILITÉ
Encore une fois, les mêmes mécaniques que Far Cry 3, mais avec un grappin en plus. Très agréable manette en main, ça réponds bien, ça fonctionne.
DURÉE DE VIE
Un peu moins de 30h en faisant le jeu en ligne droite, entre 35 et 40 en faisant le contenu annexe, les collectibles et tout ça. Rajoutez un mini mode multijoueur et un éditeur de cartes sympathiques et voilà.
BANDE SON
Pas franchement marquant, mais la bande son fait le boulot.
CONCLUSION
Far Cry 4 est fun manette en main. On s’amuse dans un FPS rythmé bénéficiant de très bonnes mécaniques de gameplay. Mais en soit, le jeu n’ajoute rien de particulier au précédent, et se fait même bancal a pas mal de niveaux.

note65



Titre : Far Cry 4
Année : 2014
Studio : UbiSoft Montréal
Editeur : UbiSoft
Genre : FPS en open world

Joué et testé sur : PS4
Existe sur : PC, Playstation 3, Playstation 4, Xbox 360, Xbox One
Support : Un disque


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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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