[Film] American Nightmare, de James DeMonaco (2013)

En 2022, les États-Unis renaissent, gouvernés par les Nouveaux Pères Fondateurs. Pour maintenir un faible taux de chômage et de criminalité, le gouvernement a mis en place une période annuelle de douze heures, au cours de laquelle toute activité criminelle est permise. Au cours de cette nuit, officiellement appelée « la Purge », chacun peut évacuer ses émotions négatives en réglant ses comptes, ou plus simplement en s’adonnant à la violence gratuite. James Sandin, un riche entrepreneur, a parfaitement tiré parti de la situation en développant des systèmes de sécurité domestiques en prévision de la Purge. Père de deux enfants, habitant un quartier huppé et tranquille, il considère la Purge comme un mal nécessaire. Sitôt la maison bouclée le fameux soir, une sirène lugubre suivie d’une annonce officielle lance le début de la Purge, et bientôt des personnes armées commencent à déambuler dans les rues.


Avis de Rick :
Les sociétés Blumhouse et Platinum Dunes n’en perdent pas une pour lancer soit des sagas produites pour peu d’argent, soit des remakes. Deux sociétés qui se réunissent pour The Purge, alias American Nightmare en France, puis l’année suivante pour la suite et pour Ouija. Blumhouse, c’est la société de Jason Blum, petit malin ne donnant jamais plus de 5 millions de budget, et épuisant ses concepts jusqu’à la moelle (déjà je ne sais combien de Paranormal Activity, 3 Insidious, 2 Sinister). Platinum Dunes, c’est un peu différent, puisque la société appartient à Michael Bay, se spécialisant dans les remakes dés 2003. Et pour les sympathiques Massacre à la Tronçonneuse Le Commencement et Amityville, on aura eu droit à Hitcher, Vendredi 13, Les Griffes de la Nuit… L’association des deux sociétés pour ce The Purge ne me donnait pas spécialement envie, d’autant que l’affiche me faisait craindre un slasher pour jeunes comme on en voit tant. Sans rien savoir finalement sur l’histoire, The Purge était alors oublié. Jusqu’à ce qu’on me le conseille, ainsi que sa suite, et que je me suis lancé dans la vision sans rien en attendre. Et on le sait, c’est bien le meilleur moyen d’être surprit. Car The Purge (oui en VO ça sonne mieux) part clairement d’un concept en béton, critiquant en mode rentre dedans notre société. Pendant 12 heures, un jour par an, tout est permit ! Exploser la tête de son voisin à coup de fusil, violer sa femme si on en a envie, torturer des clochards dans la rue.

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Un concept étrange, ayant pour but de réduire la criminalité le reste de l’année, et d’entretenir l’économie du pays, qui voit alors les secteurs de l’armement mais également de la sécurité augmenter. Immoral, oui le concept l’est pas mal, mais traité ici avec tellement de réaliste que tout cela paraît plausible. Et pourquoi pas après tout, il se pourrait que dans le futur, notre société sombre suffisamment pour en arriver à une idée aussi farfelue. Mais The Purge, avec son malheureusement budget de 3 millions de dollars, ne peut pas y aller à fond non plus, et va devoir se modérer pour être efficace et montrer ce qu’il a à montrer en tenant compte de cette donnée. Aucun souci, le métrage sera alors un huit clos, se déroulant intégralement dans la maison du personnage principal, James Sandin (Ethan Hawke, déjà vu dans Sinister de la même boite de prod) et sa famille. Un malheureusement accident durant la purge de cette belle année 2022 va faire basculer la soirée dans l’horreur, puisque le danger sera autant à l’intérieur de la maison qu’en dehors, jusqu’à ce que les deux se rejoignent en dernière partie. Simple mais efficace.

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La première heure jouera quasi exclusivement sur l’ambiance et la tension. Les personnages sont encerclés, pris à leur propre piège, et vont devoir faire des choix difficiles, se faire confiance en toute circonstance, et peut-être même tuer. Car la règle est simple quand une bande de psychopathe est à votre porte et que vous ne pouvez pas fuir ! Tuer ou être tué ! The Purge ménage ses effets, si bien que quand la violence débarque, elle se fait sèche, elle marque les esprits, et elle imprègne le métrage jusqu’à ces derniers instants. De plus, son propos assez féroce envers la société éloigne quelque peu le métrage du simple thriller en huit clos, ce qu’il reste néanmoins, puisque comme dit plus haut, le faible budget du film ne permet pas de creuser l’idée du métrage comme elle aurait dû l’être. Pour cela, il faudra attendre la suite, qui avec 9 millions, pourra aller plus loin et étendre son terrain de jeu à une ville entière. Mais ce premier opus réussit clairement ce qu’il entreprend : divertir, en étant pas plus bête qu’un autre métrage du genre.

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LES PLUS LES MOINS
♥ Une excellente idée de départ
♥ Une bonne tension tout le long
♥ La violence sèche
⊗ Un faible budget qui ne permet pas tout
note7
American Nightmare est un bon huit clos, plein de tension, et au propos plutôt bien trouvé.

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American NightmareTitre : American Nightmare – The Purge

Année : 2013
Durée :
1h25
Origine : 
U.S.A.
Genre :
Thriller
Réalisation :
James DeMonaco
Scénario :
James DeMonaco
Avec :
Ethan Hawke, Lena Headey, Adelaide Kane, Max Burkholder, Tony Oller, Rhys Wakefield et Edwin Hodge

 The Purge (2013) on IMDb


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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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