Gemini, c'est un film de Shynia Tsukamoto (Testuo 1 & 2, Tokyo Fist, ect...).
Gemini, c'est l'histoire d'une femme joué par "RYO" qui est découvert nue au bord d'un fleuve par un homme de bonne famille joué par MOTOKI Masahiro. Suite logique de cette découverte, ils tombent amoureux...
mais une présence étrange se fait sentir autour du couple et de la famille, et un jour,un double du mec prendra la place de l'autre sans scrupule, jusque dans l'intimité la plus totale.
Faux semblant, reflet de soi même, echelles sociales différentes qui s'y cotoient, le bien et le mal ayant un même visage...
Voilà mon post :
juste derrière, Epikt répondait :Un peu perturbé après la vision du film car autant je l'ai trouvé passionnant à certains moments, autant je l'ai trouvé parfois un peu risible.
Passionnant par l'excellence de son acteur principal MOTOKI Masahiro qui nous réellement son Joker. j'ai parfois été époustouflé par le changement de ton soudain, son regard froid et agressif, son calme dérangeant. Super. n'oublions pas non plus l'actrice RYO (elle a joué dans Alive hihihi) qui excelle dans son rôle de femme mi figue mi raison.
Passionnant aussi le traitement d'un double anti-soi, un double maléfique vivant dans l'ombre jusqu'au jour où il prend la place de l'autre. Ce jeu de miroir maléfique se révèle captivant dans son traitement, et il est passionnant de voir à quel point Tsukamototo joue sur les codes visuels pour nous montrer comment l'un se transforme en l'autre. D'ailleurs, le regard de l'homme en question ne ment réellement pas sur le sujet.
Passionnant aussi par l'ambiance en mi teinte, tantôt opressante tantôt limite poétique. Tsukamoto film la terreur en contre plongé et ça fait mal, nous pond des plans de toute beauté, s'agite dès quil le faut (fabuleuse scène techniquement énorme de la première altércation qui reste concentré sur le visage et la douleur de l'agressé). Très agréable donc.
Risible dans son kitsh assumé. ici, je trouve que ça casse un peu l'ambiance. les taudis sont représentés de façon trop coloré, on se croirait à la foire du coin. Bref, pas aimé du tout cette représentation. Puis le film se veut parfois bizarrement découpé au niveau de certains événements (voir les premiers pas de notre double dans le monde des hommes : ça semble un poil rapide pour moi).
Bref, dommage...
M'enfin, j'en ressort tout de même avec un bon apriori.
Sympa.
Slimdods a écrit:C'est le coté ero-guro qui ressort, forcément c'est très expressif (d'ailleurs puisque tu parles de foire je note une certaine récurrence des arts forains, des freaks aussi, chez les artistes ero-guro, Maruo surtout).Risible dans son kitsh assumé. ici, je trouve que ça casse un peu l'ambiance. les taudis sont représentés de façon trop coloré, on se croirait à la foire du coin.
Et il ne faut pas oublier que chez Tsukamoto la couleur n'est pas une illustration mais a une signification (et ce dès Tetsuo II). Je reproduis ici un extrait d'interview (dans Repérages #17, mars 2001) où il parle de Tokyo Fist mais qui s'applique parfaitement à Gemini (et à Tetsuo II) :
PS : quand tu développes comme ça sur un film, créé un sujet dans le forum, ça permet d'apporter un peu de contenu, d'amorcer un début de discussion et de pas le perdre dans ce genre de fil où on ne retrouve jamais rien.Je ne choisis jamais de capter les couleurs telles qu'elles se présentent. Je privilégie une tonalité générale, une atmosphère. Dans Tokyo Fist le bleu symbolise la ville en béton : froide comme l'oppression que l'on peut y ressentir, belle comme une mozaïque de bleus transparents puisqu'elle est aussi faite de verre. L'orange représente le corps humain perdu dans la ville avec sa peau tendue et ses muscles près à exploser.