[Jeu Vidéo] Torchlight II (2012 / PC)

Torchlight II vous emmène dans un monde rempli de monstres assoiffés de sang, de trésor et de secrets. Le destin du monde est encore une fois entre vos mains.

Avis de Cherycok :
Remettons les choses dans leur contexte. Runic Games est un petit studio composé de vétérans de chez Blizzard ayant notamment travaillé sur la licence Diablo et qui sortent en version dématérialisé uniquement en octobre 2009 Torchlight premier du nom, un hack & slash au style cartoon lorgnant énormément du coté de Diablo II. Gros succès commercial à tel point qu’un an plus tard, il est édité sur DVD, sort sur XBOX 360, et au final, ce sont plus d’un million de copies qui sont écoulées, le faible prix du jeu y étant pour beaucoup, à peine 15€. Encensé de manière générale par la presse spécialisée ainsi que les joueurs, les seules choses qui sont reprochés au jeu sont dans un premier temps un trop grand cloisonnement au niveau des environnements, mais surtout l’absence totale d’un mode multijoueurs, pourtant complètement indispensable pour ce genre de défouloir.
Torchlight II est rapidement annoncé et pointe le bout de son nez dès le 20 septembre 2012 sous la même forme que le premier épisode, c’est-à-dire à petit prix (18.99€) et uniquement sous forme dématérialisée via Steam. Corrige-t-il les défauts de son ainé ? Oh que oui, et de bien belle manière !

Torchlight II reprend donc les principes classiques du hack & slash, à savoir du défouraillage de monstres par packs de 50, du ramassage d’items pour s’équiper et encore s’équiper, des quêtes, une montée de niveau,… Rien de très original pour le genre me direz-vous. C’est exact, mais justement, c’est cette non-originalité que les gens cherchaient car depuis Diablo II, le maitre du genre, aucun jeu du type hack & slash n’a réellement retenu l’attention. Les gens voulaient retrouver ces sensations de jeu qu’a procuré à des millions de joueurs le jeu de Blizzard sorti tout de même il y a 12 ans. Il y a bien eu quelques excursions dans le genre comme la série des Dungeon Siege ou quelques titres égarés comme Titan Quest, mais aucun n’a réussi à réellement percer comme Diablo II en son époque, à l’exception de Torchlight premier du nom mais qui, comme cité ci-dessus, souffrait de l’absence d’un mode multijoueurs.

Et donc on est content de voir que Torchlight II ne cherche pas à innover car, là où un Diablo III a complètement casualisé le genre, en simplifiant au maximum un principe de jeu déjà pas excessivement évolué et ou l’ensemble puait le jeu uniquement là pour faire du pognon (l’hôtel des ventes avec argent réel, quelle honte…), Torchlight II apporte ce que le joueur attend, ce qui lui a fait aimer le genre, en revenant aux sources. Clone ou hommage à Diablo II, on ne sait pas vraiment, mais on retrouve le même plaisir de jouer et c’est bien ça le principal. Mieux encore, Matt Uelmen, qui avait signé le score de Diablo II dont tous les joueurs se souviennent encore (ah… Tristram…), revient en grande forme ici. Certains thèmes du jeu rappellent d’ailleurs étrangement la BO du titre de Blizzard. En même temps, quoi de plus normal quand non ?
A noter d’ailleurs que cette bande son a été proposé en téléchargement gratuit par Runic Games, et qu’elle est présente de toute façon en MP3 lorsque vous achetez le jeu. Une preuve de plus que contrairement à Blizzard et son Diablo III, Runic Games veut faire plaisir aux joueurs et ça se sent.

En ce qui concerne le technique du jeu en lui-même, Torchlight II est graphiquement dans la continuité donc du premier volet, avec un design très cartoon, très coloré, qui ne donnera pas trop de fil à retordre aux ordinateurs qui commencent un peu à fatiguer. Ne vous méprenez pas, le jeu est loin d’être moche, et bien plus agréable à l’œil qu’il n’y parait, il fourmille de petits détails et d’excellentes animations, aussi bien au niveau des monstres que des environnements. Les sorts et capacités des quatre classes disponibles sont tous agrémentés d’effets visuels divers et variés bien dans le thème. Ces graphismes simples mais pas simplistes permettent une grande fluidité et c’est vraiment très agréables de fouiller jusqu’au moindre recoin chaque partie de la carte.

Torchlight II est d’ailleurs bien plus vaste que son prédécesseur, avec des cartes de plus en plus vastes à fur et à mesure que le jeu avance, des ambiances classiques mais variées (glace, désert,…), et remplies de donjons qu’on va prendre plaisir à vider du moindre monstre afin de ne pas oublier un objet rare qui aurait pu trainer à droite ou à gauche. A ce propos, comme c’était le cas dans le premier Torchlight et même déjà dans Diablo 2, les donjons sont générés aléatoirement (via une option) ce qui fait que d’une partie à l’autre, ils ne sont pas agencés pareil ce qui permet d’allonger considérablement la durée de vie.
C’est d’ailleurs une des autres grandes forces du jeu, cette grande durée de vie (si on aime les hack & slash bien entendu), avec en plus des personnages vraiment personnalisables. En gros, chacune des 4 classes disponibles a à sa disposition 3 différents arbres de compétences qu’on débloque à notre guise lorsqu’on prend des niveaux. Du coup, il est possible de faire 2 fois la même classe de personnage, mais de faire en sorte qu’il soit totalement différent à jouer en fonction si on l’oriente sur tel ou tel arbre de talent. Il en est de même pour les points à distribuer à chaque niveau dans les différentes caractéristiques du personnage. Si on veut faire un gros bourrin au corps à corps, il suffira de mettre tous les points sur la Force. Mais si on a envie de faire par exemple un magicien un peu plus résistant, libre au joueur de distribuer quelques points en Vitalité. La personnalisation est de mise et ça fait du bien de pouvoir développer son personnage comme bon nous semble (chose qui avait disparu dans la grosse déception Diablo III).

Parlons enfin du multijoueur avec son mode Internet qui permet de jouer avec d’autres joueurs (sur internet ou en LAN) qui possèdent également une copie du jeu (originale bien entendu), le must étant tout de même avec des amis. Finir le jeu en coopération est encore plus jouissif, avec des monstres un peu plus nombreux et surtout des boss et demi-boss qui donneront bien plus de fil à retordre qu’en solo. Mais on retrouve également ce qu’on aimait faire en multijoueur sur Diablo II, à savoir l’échange d’objets pour former des sets d’objets qui équipés ensembles, donnent des bonus. Le loot des objets est propre à chaque joueur, c’est-à-dire que chaque joueur peut ramasser tout ce qu’il voit, il est le seul à les voir. Ce n’est qu’ensuite, une fois dans le sac, qu’il est possible de voir les objets pour les échanger. Voilà qui évite l’éternel problème des gens qui ramassent tout et qui ne laissent rien pour les autres.

Plus beau, plus grand, plus complet et plus long (comptez 15 à 16h de jeu pour le finir en mode « je trace ma route », beaucoup plus si vous explorez tous les recoins, vous multipliez çà par le nombre de classe,…), Torchlight II est bel et bien le vrai successeur du cultissime Diablo 2. Sans l’égaler, il ravira tous les fans du genre hack & slash qui trouveront ici le meilleur représentant du genre actuel, vraiment un défouloir de choix. Comme quoi, ce n’est pas parce qu’on coute moins de 20€ qu’on ne peut pas être un grand jeu.

 

– A noter que pour ceux qui avaient précommandé sur Steam ce Torchlight II, le premier volet était offert sous forme de cadeau Steam, avec donc possibilité de l’offrir à quelqu’un d’autre si vous le possédiez déjà.

– A noter également qu’à l’heure où j’écris ces lignes, le jeu n’est disponible qu’en anglais, mais qu’un patch officiel devrait arriver prochainement et le traduire en 3 nouvelles langues, dont le français.

 

  

  
Titre : Torchlight II / Torchlight 2
Année : 2012
Studio : Runic Games
Editeur : Runic Games, Steam, Perfect World
Genre : Hack & Slash
Existe sur : PC
Joué et testé sur : PC


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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