[Avis] Revenge : A Love Story, de Wong Ching-Po

Titre : Revenge : A Love Story / 復仇者之死
Année : 2010
Durée : 1h39
Origine : Hong-Kong
Genre : Cat 3 religieux
Studio : 852 Films Ltd

Réalisateur :  Wong Ching-Po

Acteurs : Juno Mak Chun-Lung, Aoi Sora, Chin Siu Ho, Anthony Lau, Tony Ho Wah Chiu, Lam Ling-Yuen, Wong Shu-Tong, Sun Wai-Lin

Synopsis : Un tueur s’attaque aux femmes enceintes en les éventrant pour faire disparaitre le foetus. Les enquêteurs découvrent avec horreur que ces femmes étaient en fait les épouses de deux collègues. Les inspecteurs arrêtent un jeune homme de 23 ans et réalisent qu’il se venge pour une affaire ayant eu lieu six mois auparavant…

Avis de Ryo Saeba : Revenge : a love story est le 2e film à être produit par la société de production 852 Films Ltd dirigée par Josie Ho (Purple Storm, Dream Home) et son mari Conroy Chan. Déjà avec Dream Home on sentait la volonté de la société de production non seulement de remettre au goût du jour et sur le devant de la scène le Cat 3 mais également de l’encrer dans une réalité et un contexte social. Même si le film de Edmond Pang n’est pas une réussite totale, il avait au moins le mérite d’amener quelque chose de frais dans le paysage cinématographique Hong Kong actuel qui se voue de plus en plus à plaire au public mainland plutôt que de contenter son public. C’est donc avec une certaine impatience qu’était attendu Revenge : a love story sans toutefois masquer une inquiétude quant au nom du réalisateur : Wong Ching Po. En effet ceux qui ont eu la malchance de voir Mob Sister savent que malgré un gros casting et des moyens conséquents mis à sa disposition, le film est un gros gâchis et la tendance de son réalisateur à vouloir sans cesse styliser le moindre plan est fatiguante.

Wong Ching Po décide de construire son film sous la forme de chapitres ayant pour trait la religion, ce qui est assez intriguant mais qui trouve néanmoins son explication dans le final. Ce n’est pas pour autant que le métrage est linéaire, le réalisateur utilise les flashbacks assez rapidement pour composer son récit. Au niveau du casting Aoi Sora se débrouille plutôt pas mal, Chin Siu Ho qui est sorti de sa période « cheveux longs DTV » et que l’on commence à revoir sur le devant de la scène (Vampire Warriors, The Lost Bladesman) est  également convainquant, Juno Mak livre une bonne prestation « physique » et Anthony Lau que je n’avais pas reconnu du premier coup, acteur présent dans les films de Bruce Lee et de la Shaw notamment, est celui qui tire le mieux son épingle du jeu. Malheureusement le background et les relations entre les personnages sont assez pauvres et peu développées.

Revenge : a love story réussi son pari du Cat 3 réaliste, c’est glauque, les séquences de commissariat possèdent une photo au teint sombre et dégueulasse. Par contre contrairement à Dream Home le film n’est pas véritablement gore, ni extravaguant dans sa violence hormis peut être la mort d’un des personnages à la station service. Il en va de même pour les séquences de viols, on aurait pu croire que la société de production était allé chercher Aoi Sora pour booster les scènes de sexes alors que ça reste relativement soft, au niveau visuel tout du moins, puisque l’effet de malaise recherché est lui bien présent. En revanche le final du film est assez catastrophique, hormis l’idée des enfants qui est plutôt sympa, tout le côté biblique est clairement du foutage de gueule.

Au final le film est donc une semi réussite, sur la forme c’est plutôt pas mal et la première partie est très réussie mais les personnages et l’histoire manquent de consistance. Si encore le film ne se prenait pas au sérieux ça aurait pu mieux passer mais ce n’est pas le cas. Néanmoins tout n’est pas à jeter et Revenge : a love story reste un film bien glauque jusqu’au boutisme, une sorte de mélange entre Outrage de De Palma et un Dog bite dog en moins frénétique.

Note : 6/10

Le Trailer :

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Auteur : Ryo Saeba

C’est véritablement Shaolin Soccer qui déclencha un élan de passion à partir duquel il se lança dans la vision de films sous titrés anglais. Et là ce fut le bonheur, il avait devant lui tout un pan du cinéma à découvrir, des genres propres au cinéma de Hong Kong comme le kung fu old school, les girls with guns ou encore le Wu Xia Pian...
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