[Avis] Kickboxer’s Tears, de Sam Daat Wai

Li Feng (Moon Lee) rentre à Hong Kong pour retrouver son frère Tiger (Ken Lo), un champion de Kickboxing. Elle assiste à la mort de celui-ci sur le ring lors de son dernier combat. En son hommage, elle décide de s’occuper de la salle de sport qu’il dirigeait et découvrira que la mort de ce dernier n’était pas juste un accident…

Avis de Supavince:
Kickboxer’s tears fait partie de ces petits actionners du début des années 90 dont l’unique but est de régaler en cascades, qui fait parler par sa rareté et ceux qui l’on vu ont eu le courage de se le coltiner sans sous-titres, car trouver une version sous-titrée de celui-ci n’est pas chose aisée. Pour ma part, j’ai fait le choix d’attendre bien sagement l’occasion de voir le film en version sous-titrée afin de comprendre un minimum de quoi ça cause, même si certains diront peut-être à juste titre que pour ce genre de films, on peut s’en passer sans problème car ça tape plus que ça ne cause!

En effet, Kickboxer’s tears est un film qui se focalise majoritairement sur l’action qui prend ici une place dominante dans le récit. Et pour cela, on fait confiance à des grandes habituées du Girls With Guns, à savoir le duo magique Moon Lee / Yukari Oshima. Voir ces deux petits bouts de femmes tataner de grands gaillards est toujours un plaisir et Kickboxer’s tears ne déroge pas à la règle. Ces deux-là seront ennemis dans ce métrage et s’affronteront même dans un combat «officiel», celui-ci n’étant cependant pas le combat de référence du film ou l’on préférera retenir les échanges de coups opposant Moon Lee à l’ancien champion du monde de Kickboxing Billy Chow qui sont pour le coup de très haute volée. En parlant de ce dernier, l’une des curiosités et semi-déception du film reste la scène d’ouverture où un combat plus vrai que nature l’oppose à Ken Lo sur le ring. Certes, les coups que se portent les deux combattants sont impressionnants et réalisés sans trucage, mais là où le bât blesse, c’est que le combat est excessivement long (près d’un quart d’heure), mal filmé et dénué de rythme. Je me demandais presque si finalement je n’allais pas assister à un film expérimental virant au documentaire tellement cela semblait interminable. D’où la semi-déception… On se demande bien ce qui est passé par la tête du réalisateur dont Kickboxer’s Tears constitue son unique réalisation. Hkmdb émet la possibilité que le réalisateur Sam Daat Wai pourrait être l’alias de Shum Wai, acteur connu pour ces nombreux seconds rôles de bad guy, qui fait ici une brève apparition.

De l’action donc et… et puis pas grand chose d’autre. On comble le vide comme on peut. Le reste n’est que cabotinage un peu lourdingue et dialogues sans réel intérêt. Wilson Lam est le préposé à ces bouffonneries. C’est un acteur que j’apprécie plutôt bien mais là il n’est pas utilisé à sa juste valeur, et le rôle qui lui est attribué pendant les ¾ du film l’éloigne de ses meilleures prestations. Alors en plus quand on l’accompagne d’une tête à claque de la trempe de Gabriel Wong, ça a le dont d’agacer quelque peu! Il est amusant malgré tout de voir l’acteur se battre à la machette lors de la scène finale et tout à coup de se transformer en bête de guerre. On notera également la présence toujours appréciable de Jimmy Lee Fong dans le rôle du salop de service.

Au final, Kickboxer’s team est un film sans surprise et se situe dans la moyenne des productions de ce type. Les fans de ciné d’action y trouveront leur compte, sans aucun doute avec des cascades bien maîtrisées, des fights en veux-tu en voilà et un final bien hargneux qui tient ses promesses et c’est bien là l’essentiel. Pour le reste, on oubliera assez vite…

 

 

Titre : Kickboxer’s Tears / 新龍爭虎鬥
Année : 1992
Durée : 1h33 (uncut)
Origine : Hong Kong
Genre : Girls with Guns

Réalisateur : Sam Daat Wai

Acteurs : Moon Lee, Wilson Lam, Billy Chow, Mark Cheng, Yukari Oshima, Jimmy Lee Fong, Gabriel Wong, Ricky Lau, Ken Lo, Shum Wai, Siu Tak-Foo, Chun Kwai-Bo, Lo Hung, Chow Gam-Kong, Hon Ping, Wu Zhan-Peng, Huang Kai-Sen, Lui Siu-Ming, Lau Fong-Sai, Tsim Siu-Ling,Jue Wan-Sing.


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Auteur : Supavince

Épris d’une faim insatiable de découvrir de nouvelles choses, toujours en quête de raretés en tout genre et de films injustement oubliés. Hong Kong reste son espace de jeux préféré, mais il n'est pas contre quelques polars coréens bien nerveux ou encore apprécier un masseur aveugle occire ses adversaires à l’aide de son sabre dissimulé dans sa cane…
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