[Test] Natsuiro High School Seisyun Hakusyo (2015 / PS4)

Notre personnage, un jeune lycéen, est transféré au lycée sur l’île de Yumegashima pour trois mois. Après avoir retrouvé une amie d’enfance, il rejoint le club de photographie du lycée, club qui ne fonctionne pas très bien actuellement.


Avis de Rick :
D3 Publisher, c’est un développeur éditeur un peu foufou qui existe depuis déjà des années (1992 pour être exact), et dont la plupart des jeux ne sortent pas en dehors du Japon. Qui connait ou a joué à Dream Club par exemple ? (oui, moi, je l’ai terminé et platiné – par accident) Ou encore Bullet Girls ? Oui, on leur doit également la saga Onechanbara, dont le dernier opus lui a débarqué dans nos contrées ces derniers mois sur PS3 et PS4 ! Natsuiro High School Seisyun Hakusyo, sorti en Juin 2015 au Japon, a très peu de chances de débarquer un jour hors du Japon. Même si une surprise peut arriver, nous avons bien eu chez nous Akiba’s Trip 2, ou encore Tokyo Twilight Ghost Hunters, mais quand l’on voit que la saga Yakuza attend toujours son cinquième opus hors du Japon, alors que là-bas, il y a déjà eu Yakuza Ishin (à l’époque féodale), Yakuza 0 (dans les années 80, et bientôt un Yakuza 6 (avec Kitano dedans !!!) et un remake du premier épisode, on peut se poser des questions. Mais le jeu qui nous intéresse aujourd’hui n’est pas un jeu facile. Autant dans son concept que dans la façon dont il pourrait être importé. Et que l’on comprenne le Japonais ou pas, le jeu se fait très très méchant envers le joueur. Trop méchant même, malgré de bonnes idées à la base.

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On nous lance donc début Juillet sur une petite île où notre personnage, que l’on appellera selon nos désirs (appelons le donc Bobby tiens – Oui dans un jeu, dés que je n’ai pas d’idées de nom, ce sera Bobby, comme mon chocobo dans Lightning Returns !), arrive dans un lycée. Durant trois mois, le joueur pourra se balader librement sur toute l’île, parler aux gens, faire des quêtes secondaires par centaines, prendre 100 photos par jour, et apprendre l’art de maîtriser la technique ancestrale du : je cours, glissade, vue subjective, photo de petite culotte ni vu ni connu ! Voilà le concept simple du jeu, le concept sur lequel il est vendu. Mais pas seulement, puisque l’on se rend rapidement compte qu’il faudra aussi sympathiser avec les 4 demoiselles du club de photo afin d’espérer ne pas finir le jeu seul dans son coin. Et bien entendu, il faudra éviter de se faire repérer lorsque l’on prendra des photos interdites, sinon, bureau du proviseur si l’on est dans le lycée, où course poursuite avec les flics si l’on est dehors. Seulement il semble y avoir un gros décalage entre les intentions du jeu et sa mise en application !

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Après quelques rapides bavardages, nous sommes ENFIN dans le jeu. Liiiibre. Un rapide check sur la carte : oui l’île est immense. Une forêt, le bord de mer, les rues, les boutiques, la gare, le lycée, les cafés ! À nous la liberté de nous balader dans une petite île Japonaise peuplée de personnages typés mangas ! SAUF QUE ! Oui, sauf que, le jeu en est peuplé. La map est immense comme ça, mais tout le centre de l’île, la partie forêt, est inaccessible… Nous n’avons donc au final que le lycée, quelques rues et boutiques, le bord de mer eeeeeet… ben non, c’est tout vraiment. Énorme déception. Alors certes, on pourra se balader, faire du vélo, partir à la pèche (meilleur moyen pour se faire de l’argent), et trouver des quêtes dans les rues, mais la déception est malgré tout assez grande. Qu’à cela ne tienne, tant qu’il y a du contenu me direz-vous, surtout que l’on reste trois mois (in game, pas en vrai) sur cette île peuplée de filles en jupes courtes ! En effet, des quêtes, il y en a, beaucoup. Tous les jours, plusieurs personnages ont des quêtes pour nous, mais il y a aussi des événements aléatoires, des quêtes suivies, et même des interviews à faire avec les membres du club photo et des photos à prendre bien entendu. Un contenu il est vrai très gros.

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SAUF QUE ! Oui encore ! Sauf que entre le contenu énorme proposé et sa mise en application, il y a un gigantesque fossé. Oui il y a autant de contenu que dans tout open world de ce style se respectant, seulement là où d’habitude, trouver une quête nous amène d’un point A à un point B, ou alors qu’un rapide coup d’œil à la carte nous rappelle où aller, ce qu’il faut faire ou autre, RIEN de tout ça ici. Oh non, ici c’est la joueur livré à lui-même dans la jungle ! On se balade librement, et nous n’avons aucune indication sur où trouver les quêtes. C’est au petit bonheur la chance, puisque parfois, une quête apparaîtra à 18h30 précise à un endroit précis, sauf que le joueur, à force de les chercher, se retrouver à l’autre bout de la map.

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Si l’on avait au moins quelques indications, il suffirait simplement d’aller faire une sieste à l’infirmerie (l’on peut faire avancer le temps de 30 minutes ou une heure), ou d’aller aux toilettes (pour faire avancer le temps de 10 minutes… no comment). Mais non, total random ici, on évolue comme un aveugle. Et ce n’est pas là une sensation très agréable. Heureusement, on comprend rapidement que certains événements, notamment avec les filles du club, ont toujours lieu dans la même salle, mais pour le reste. Pire, parfois il arrivera que l’on trouve une quête, et on nous enverra chercher un objet perdu. Mais là encore, bon courage pour trouver l’objet.

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Comme si le jeu avait subi un manque total de finition. Certes cela pourrait augmenter la durée de vie, mais on a surtout envie d’abandonner le jeu (oui, j’ai terminé le jeu seul comme un con, célibataire – personne ne m’aime snif). Alors certes, on peut prendre 100 photos par jour en se baladant, s’éclater à prendre des petites culottes en photos, mais finalement, cet aspect est totalement optionnel dans le jeu. Si l’on retire cette possibilité, on se dit que le jeu n’est finalement qu’une romance RPG un peu mal foutue. Du coup l’aspect photographies interdites est amusant au début, puis vite lassant. Surtout lorsque l’on commence, se fait chopper par le proviseur, et se retrouve exclue du lycée pendant 5 jours. Oui, malgré de belles promesses, le jeu ne les tient pas, son mode de jeu n’était pas franchement optimisé. Alors le jeu est-il mauvais pour autant ?

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Mauvais non ! Mais redondant, lassant et énervant oui ! Se balader à l’aveuglette un peu, prendre tout et n’importe quoi en photo, c’est amusant un moment… puis lassant ! Dommage car évoluer librement dans une île avec un aspect graphique typé manga (comme Akiba’s Trip pour le quartier d’Akihabara), c’est la classe. Graphiquement le jeu est, prit comme il est, plutôt beau. Mieux, on pourra courir, sauter, faire tourner la caméra dans tous les sens, on ne note aucun ralentissement. Mais vraiment aucun. Les personnages sont tous parfaitement identifiables également, pas juste des clones avec des couleurs de cheveux différents, ce qui rend le tout vivant. Mais à côté de ça, on note quelques bugs étranges (des persos traversant des murs, où apparaissant d’un coup devant nous par la magie de la téléportation), et surtout des décors relativement vides dés que l’on sort de l’école. Des rues désertes, des plages désertes, des boutiques avec juste un client et aucun article en rayon… Tous ces éléments contribuent à ce que le jeu, rapidement, devienne lassant.

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Et c’est la même chose pour chaque élément du jeu. Le gameplay par exemple, simple comme tout. On court facilement, on saute, on glisse, on prend des photos. Tout est bien pensé, on accède à chaque fonctionnalité rapidement. Même notre téléphone pour vérifier nos messages ou changer la musique est bien pensé. Mais à côté, les déplacements du personnage sont assez lourds (il faut le voir sauter je vous le dis), les contrôles à vélo sont étranges (en marche arrière, on ne tourne pas), les musiques sont peu nombreuses et finissent par énerver. Et tant d’autres choses. On pourra sauter du toit de l’école et atterrir normalement comme un super héros ! On a sans arrêt l’impression de jouer à un jeu débordant d’idées mais qui n’aurait pas été achevé. Et ce n’est pas là un soucis de barrière de la langue, puisqu’avec ses quêtes que l’on trouve par hasard et son manque d’information, Natsuiro High School Seisyun Hakusyo est un jeu extrêmement dur pour tout le monde ! Amusant un moment, puis lassant !

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GRAPHISMES
Un style manga très sympathique, des petites culottes bien modélisées (…), une île gigantesque mais pas mal de bugs et pas tant de lieux que ça.
JOUABILITÉ
Des commandes très simples, chaque partie du gameplay est simple et intuitive, mais les soucis viennent plutôt de la lourdeur de certaines animations et de bugs de collisions.
DURÉE DE VIE
Un jeu long, mais pas pour les bonnes raisons. Si l’on veut jouer sérieusement, il faudra prévoir des heures et des heures puisque les quêtes ne sont indiquées nulle part. On les trouve surtout par hasard ! En jouant mal par contre, le jeu peut se faire court, puisque l’on peut se faire virer plusieurs jours du lycée.
BANDE SON
Une bande son toute mignonne mais très vite répétitive…
CONCLUSION
Natsuiro High School Seisyun Hakusyo avait de bonnes cartes en main et aurait pu être très sympathique. Malheureusement, entre ses bugs et l’impression de jouer à un jeu inachevé et du coup extrêmement dur, le plaisir de jouer en prend rapidement un coup. Amusant au début.

note4


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natsuiro-high-school-seisyun-hakusyo-391109.19Titre : Natsuiro High School Seisyun Hakusyo
Année : 2015
Studio : D3 Publisher
Editeur : D3 Publisher
Genre : Open World en mode photographe

Joué et testé sur : PS4
Existe sur : PS3 et PS4
Support : Un disque

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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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