[Film] Zoombies, de Glenn Miller (2016)

Quand un étrange virus se répand rapidement dans un zoo et transforme les animaux en zombies, ceux qui sont coincés dans le parc doivent arrêter les bêtes avant qu’elles ne contaminent toute la ville.


Avis de Iris :
Les films, dans la vie, c’est un peu comme tout… Y a des fois on préfère rester sur des valeurs sûres et parfois, on a envie de s’aventurer hors des sentiers battus. Mais à ces occasions, on oublie de respecter les règles de prudence élémentaire et là c’est le drame. Alors quand on lâche ce qui semble être un innocent « ah oui, celui-là je me le materais bien ! » sur la seule foi d’une bande annonce et d’un titre, bah encore faut-il être sûr qu’on ne parle pas d’un film de chez The Azylum ! Comme vous l’avez compris, je viens d’être défleurée niveau nanar et euh comme souvent la première fois, ce n’était vraiment pas terrible !

Zoombies, c’est un brillant hommage à l’excellent Jurassic World mais assaisonné à la sauce zombies parce que c’est toujours excellent de surfer sur cette vague qui fait l’unanimité. Comment ça je me fous de votre gueule ? Bah c’est pas moi qui ai commencé hein, dites-leur à The Azylum que parfois ils abusent ! Donc, partant d’un terrain de base déjà fort moyen, nous voilà plongés dans les déboires d’un zoo empli d’espèces menacées d’extinction qui s’apprête à ouvrir ses portes au grand public, à l’aide d’une vidéo promotionnelle miteuse, expliquant que le parc est un zoo, un spa, un aqua parc, accrobranche, hôtel, choisissezcequevousvoulez, enfin un peu tout. Mais à la veille du grand jour, en recevant les nouveaux employés et la petite fille de la directrice car pile ce jour-là la baby-sitter est malade, tout va partir en couille car les animaux vont être zombifiés à cause de … euh… « un truc qui cloche » et c’est pas moi qui le dis, c’est la scientifique qui analyse un échantillon de sang et qui arrive à cette conclusion après 14 ans d’études en micro biologie… Ça valait le coup ! Et elle arrive à cette brillante conclusion après avoir réussi à prélever un échantillon sur un bout de lingette alors qu’à seulement un mètre d’elle une flaque de 14 litres de sang contaminé était toute à sa disposition ! Mais qu’elle est c…. ? Ah ben oui… Comme tout le reste du film en réalité. D’ailleurs reprenons le cours de l’his… euh du film. Donc les animaux se mettent à attaquer tout le monde et la petite équipe de sécurité va devoir tenter de les arrêter en sauvant un maximum de ces nouvelles recrues. C’est bon pour le scénar ? Bah dans le cas contraire vous n’aurez pas plus…

Le casting est euh…. On s’en fout non du casting ? de parfaits inconnus (bon ok, même si on me souffle dans l’oreillette que l’un des soigneurs a joué dans Ice Sharks, don’t act) mauvais au possible, caricaturaux au possible, ayant les réactions les plus connes de la Terre comme cette fille à papa qui grâce à du piston s’est retrouvée là en stage et qui décide de se barrer avec la seule voiture dispo et qui contient la totalité de l’armement de la zone… mais qui n’a pas les codes pour sortir gnarfgnarfgnarf ! Donc elle va essayer d’escalader la grille de 6 mètres de haut… Ok ! Et donc là elle va se faire attaquer par des lions zombies. Les fameux lions en gros sur l’affiche du film ! On est impatient, ça va être le point d’orgue de tout ça… Oui mais non, on les verra deux secondes et demies et d’une qualité évidemment discutable. En réalité rien ne m’avait préparée à ce film. J’en ai vu des films où l’histoire manque parfois de cohérence, où les réactions sont parfois capillotractées, où les effets spéciaux sont parfois moyens. Mais rien à côté de ce Zoombies. Manque de culture dans le domaine sans aucun doute, n’empêche ! Donc j’ai pris de plein fouet les images de synthèse dégueulasses et encore c’est parce que je ne trouve pas dans mon vocabulaire de mot plus fort, comme ce troupeau d’éléphants dégueu, animé de façon dégueu, sur lesquels grimpe notre équipe de sécurité à la crédibilité tout aussi dégueu. Mais je me suis quand même payé un fou rire jusqu’aux larmes grâce à un gorille : tantôt en images de synthèse, tantôt acteur costumé façon déguise-toi.fr, un coup grand, un coup petit, un coup gris un coup noir… Lui a été mon instant magique ! Quelle joie de le voir tenter de communiquer avec une fillette « parce qu’ils ont grandi ensemble et développé des liens que personne d’autre n’a pu avoir avec lui ». Le ridicule ne te tue pas, ce qui ne te tue pas te rend plus fort, donc le ridicule te rend plus fort, voici sans doute le sophisme qui a guidé The Azylum tout ce temps.

Donc, dans toute cette débandade, la police/l’armée/le gouvernement prévenus au bout d’un moment (oui pas de suite parce « nous sommes là pour protéger les animaux, pas pour les tuer » oui mais bon quand ils se mettent à bouffer tout le monde faut peut-être envisager d’y remédier non ?) mais qui doivent sans doute avoir autre chose à foutre que venir sauver la Terre d’une épidémie de « quelque chose qui cloche », seront attendus tout le long, aide tardive qui poussera nos protagonistes à se protéger dans des endroits aussi sûrs que des paillotes de plage, des bureaux vitrés, des arbres (parce que oui, pour échapper à des singes tueurs rien ne vaut les arbres hein, c’est prouvé). Et malgré toute la bonne volonté de cette équipe, l’épidémie va atteindre tout le zoo et un koala, non deux, arriveront même à s’introduire dans la pièce à jouer de la fillette mais cette gamine de, allez, 7 ou 8 ans aura la seule réaction appropriée : les dégommer à grands coups de batte de baseball ! C’est d’ailleurs ce dégommage qui mettra la grosse flaque de 14 litres de sang citée ci-dessus. Et sa maman essaiera de la nettoyer avec trois kleenex alors que derrière elle se trouve un évier… Les personnages dans ce genre de films ne sont décidément pas normaux. Bon après faut les excuser, pour se défendre ils ont des fusées éclairantes, trois flingues, un taser et des rochers en carton-pâte… Pas simple non plus.

LES PLUS LES MOINS
♥ Un bon gros fou rire
♥ Je continue à chercher
♥ J’ai survécu
⊗ Tout le reste
Note :
Note nanar :
Donc Zoombies est un film assez chiant à regarder mais qui a l’avantage, pour les néophytes comme moi, de faire rire de surprise et de wtf grâce à des effets spéciaux mauvais, des acteurs déguisés en gorille, des réactions débiles, des répliques débiles et surtout une explication du pourquoi du comment résumée à un très pertinent « truc qui cloche » (oui c’est ma réplique préférée dorénavant). « The Azylum m’a tuer » signé Le Cinéma.



Titre : Zoombies
Année : 2016
Durée : 1h27
Origine : U.S.A
Genre : : Navet
Réalisateur : Glenn Miller
Scénario : Scotty Mullen

Acteurs : Ione Butler, Andrew Asper, Lala Nestor, Kim Nielsen, Marcus Anderson, Brianna Joy Chomer, Ivan Djurovic, Aaron Groben, Kaiwi Lyman

 Zoombies (2016) on IMDb









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Auteur : Iris

Aime tout ce qui de près ou de loin fait appel à tout sauf au réalisme, fan de SF, tombée petite dans l’Heroïc Fantasy, amatrice de grandes sagas impliquant Elfes, nains et autres trolls, fan de vampirades en tous genres ou de délires Lycanthropiques. Peut se satisfaire de l’esthétique et relativement bon public dès lors que cela ne concerne pas les requins à trois têtes ou la nouvelle vague. Impressionnable en cas de scènes de torture ou d’esprit malfaisant, a parfois besoin de décompresser devant un gros blockbuster décérébrant.
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