[Film] Vampyre Nation, de Todor Chapkanov (2012)


Dans un futur proche, l’homme est en voie de disparition et contraint de partager le monde avec les vampires. La paix entre les deux clans est fragile, mais l’arrivée de vampires-mutants va contraindre les ennemis à s’unir et lutter contre cette nouvelle espèce extrêmement dangereuse…


Avis de Cherycok :
Il faudrait que j’arrête avec mes films moisis du derch. Vraiment il faudrait. Il y a tellement de bons films à voir et la vie est tellement courte. Mais que voulez-vous, après un week-end bricolage bien fatiguant et une heure de coucher nous rappelant que « Putain, on commence à vieillir mine de rien, hein ma chérie ? Ah ben elle dort déjà… », on n’a pas envie d’un film qui fera beaucoup fonctionner son cerveau. Alors le cahier des charges est simple : le film doit être court, très court, ne pas faire réfléchir, et être suffisamment rythmé pour ne pas s’endormir comme une larve. Et justement, j’avais chopé un film récemment avec une jaquette badass, un truc avec des vampires. Je sais que dans le petit monde de la série B en DTV, plus la jaquette est badass et plus elle est là pour tromper le spectateur qui va se retrouver avec un produit lowcost bien moisi. Mais bon, vu mon état de fatigue avancé, j’ai pris la première idée me passant par la tête et je me retrouve donc à regarder ce Vampyre Nation (True Bloodthirst en VO). Et ce n’était pas bon. Vraiment pas bon…

La jolie affiche n’était pas le seul matraquage publicitaire pour essayer de vendre Vampyre Nation au plus crédule des spectateurs. En effet, en 2011, la chaine SyFy était derrière le concours européen qui permettait à 10 chanceux (hum) de participer au tournage du film en Bulgarie. Oui oui, Syfy. Avouez que déjà l’évocation de ce nom a de quoi inquiéter lorsqu’il s’agit de films. Ou plutôt de téléfilms. Mais il y a le réalisateur aussi, Todor Chapkanov. Ce nom ne vous dit sans doute rien et on ne peut pas vous en vouloir. Le bonhomme a œuvré plusieurs années sur de la bobine bas de gamme produite pour la télévision, avec des serpents géants (Copperhead, 2008), du sous super héros (Thor et le Marteau des Dieux, 2009), du sous fantôme (Le Pentacle Maudit, 2009), du loup garou bidon (Monsterwolf, 2010), de la tornade géante numérique (Twister Apocalypse, 2011), du volcan énervé en éruption (Miami Volcano, 2011), et bien d’autres joyeusetés qui auraient bien pu se trouver dans le catalogue de nos chers amis de chez The Asylum. Oui, tout cela n’est pas très reluisant et j’aurais dû me méfier mais j’ai eu ces informations après coup, la fatigue étant telle que la flemme de chercher plus d’infos sur mon smartphone n’était pas envisageable. Et puis, il y a malgré tout Boyka : Undisputed IV (2017), comme quoi rien n’est perdu…
1h21 plus tard, générique compris, on peut affirmer haut et fort que Vampyre Nation est un joli navet qui n’a pour lui qu’un rythme pas trop mauvais, permettant à ceux qui s’y seraient aventurés de ne pas trop s’ennuyer. Les dialogues sont ridicules, le jeu d’acteur des plus mauvais, le casting mal choisi, le manque de budget visible à chaque plan, les effets numériques kitchs, le scénario du niveau du reste, et le film va en plus pomper sans vergogne sur plein d’autres films de vampires (et pas que).

Ce dernier point n’est pas très grave en soi (tout le monde pompe sur tout le monde aujourd’hui), sauf que, même à ce niveau-là, Vampyre Nation se prend les pieds dans le tapis et le fait de manière très grossière. La liste des inspirations est longue. Daybreakers, Vampires (pour l’ambiance générale), District 9 (pour les vampires parqués tous ensemble), la saga Underworld, les séries True Blood (pour l’amourette à la con) et Buffy (pour le look de certains monstres), Matrix (y reprend plusieurs plans), ou encore et surtout Blade 2 pour toute la trame générale du film ou vampires et chasseur de vampire vont devoir s’allier contre un ennemi commun. Ce gloubi-boulga de pompage à droite à gauche est putassier au possible et ne fait qu’enfoncer le clou d’un film qui n’avait rien pour lui tant rien n’y est cohérent. Pourquoi ce duo de héros sans aucune âme… L’un (Neil Jackson) a le charisme d’une huitre défraichie, l’autre (Andrew Lee Potts), avec son 1m60 et sa carrure de crevette n’est jamais crédible en soi-disant chasseur de vampires badass. Les différents rôles féminins sont totalement interchangeables tant ils n’ont absolument aucune consistance et que dire de Roark Critchlow en chef vampire… Rien. Il vaut mieux ne rien dire. C’est mieux. Ne perdez pas votre temps.
Certes, comme expliqué plus haut, le rythme est malgré tout plutôt bon. Et pour un film de 1h21 générique compris, heureusement. Mais 1h20, même rythmé, de scènes risibles aux SFX cheapos, aux acteurs mauvais et de toute façon pas très intéressés par ce qu’ils font, le tout sans jamais tomber dans le nanar rigolo, ça ne vaut pas le coup.

LES PLUS LES MOINS
♥ C’est rythmé… ⊗ Mal joué
⊗ Mal mis en scène
⊗ Kitchos
⊗ CGI dégueulasses
Vampyre Nation rejoint La Reine des Damnés, Les Vampires du Désert, Dracula 2001 (et ses suites), Vampire Academy, Une Nuit en Enfer 2 et autres Twilight au rang de pires films de vampires de ces 20 dernières années. Un bien bel étron cinématographique.



Titre : Vampyre Nation / True Bloodthirst
Année : 2012
Durée : 1h21
Origine : U.S.A / Bulgarie
Genre : Sang pour sang foireux
Réalisateur : Todor Chapkanov
Scénario : Jeffrey Green, Rafael Jordan

Acteurs : Andrew Lee Potts, Heida Reed, Claudia Bassols, Ben Lambert, Neil Jackson, Roark Critchlow, Vlado Hargreaves, Iliana Lazarova, Atanas Srebrev, Yana Marinova, Ewan Bailey

 Vampyre Nation (2012) on IMDb















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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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