[Film] The Subjects, de Robert Mond (2015)


Huit personnes qui ne se connaissent pas participent à des essais cliniques sur un nouveau médicament en forme de pilule. Une fois ingéré, ils devront rester huit heures dans une pièce fermée. Une fois les huit heures passées, ils seront libres de partir avec la rondelette somme de 800$. Seulement, les premiers effets du médicament se font rapidement ressentir, donnant aux volontaires des super pouvoirs…


Avis de Cherycok :
Ceux qui me connaissent le savent très bien, je ne porte pas un très grand intérêt au raz de marée Marvel et autres DC Comics qui a envahi nos écrans depuis plusieurs années. Non, les super-héros tels qu’ils me sont vendus là (à quelques exceptions près) ne sont pas ma tasse de thé. Mais j’avoue par contre m’intéresser à tous les films qui tentent d’aborder ce thème différemment, sous un autre angle, comme Chronicle (2012), la série Misfits (2009-2013), ou plus récemment l’italien On l’Appelle Jeeg Robot (2015). C’est donc en toute logique que je me suis penché sur the The Subjects qui, de par son pitch, nous fait deviner que ses super héros ne seront pas des trucs multicolores en combinaisons moulantes qui gesticulent sur des fonds verts. En plus, comme une bonne nouvelle ne peut pas arriver seule, ça nous vient d’Australie. Et j’aime le cinéma australien. Enfin, quand il est bien, et là ce n’est pas génial génial…

Tourné en 13 jours dans un ordre quasi chronologique, avec un budget qui semble microscopique, The Subjects essaie donc de donner une autre vision des super-héros que celle qu’on a l’habitude de voir. Après une présentation rapide d’un laboratoire pharmaceutique, on va suivre un groupe de gens tout ce qu’il y a de plus ordinaires qui sont enfermés dans un grand studio, de leur plein grès, pour un test clinique sur un nouveau médicament. Ils devront rester enfermés huit heures dans cette pièce et ils seront filmés tout le long. Bien entendu, les premières tensions se feront rapidement sentir et le médicament déclenchera sur chacun d’eux un pouvoir extraordinaire plus (téléportation, voyage dans le temps, invisibilité, changer la matière) ou moins (changer la couleur des choses) utile. Sauf que bien entendu, tout ne va pas se passer comme prévu, des incidents plus ou moins volontaires vont avoir lieu, parfois dûs à une mauvaise utilisation des pouvoirs comme par exemple lorsque le personnage doté de téléportation va se rater et ne téléporter que son bras, laissant pour le coup le reste de son corps ouvert et se vider de son sang. La panique va prendre rapidement place dans la pièce, et malgré les efforts de certains pour essayer de se sortir de la situation dans laquelle ils sont, certains laisseront libre court à leurs instincts les plus primaires.

On est pile dans le concept basique du groupe de gens bloqués dans une même pièce, un huis-clos tout ce qu’il y a de plus classique avec son lot de personnages tout ce qu’il y a de plus habituel : le bourrin, le mec bizarre, la bimbo écervelée, la claustro, le nerveux, la geek, … Mais difficile de faire un reproche là-dessus tant il n’y aurait aucun intérêt à ce que les personnages se ressemblent tous. Là où le film se rate, c’est pour commencer sur son casting. Les acteurs ne sont de manière générale pas très convaincants, pour ne pas dire mauvais, pas aidés par des lignes de dialogues relativement faibles. Sans parler des scènes inutiles et surtout incompréhensibles du genre « doit-on oui ou non prendre la pilule ? ». Hey mec, tu es venu pour ça, être payé pour tester des médicaments, c’est quoi cette question !?!
Clairement, The Subjects n’est pas le film le plus passionnant du monde. On se fiche éperdument du sort qui sera réservé aux personnages étant donné qu’il est impossible de s’attacher à eux tant ils sont mal construits. Même s’il se montre par moments divertissant, sa courte durée (1h18 générique compris) n’empêche pas des petits coups d’œil pour savoir dans combien de temps cela finit. Certaines idées sont sincèrement intéressantes (le personnage que tout le monde avait oublié), quelques effets gores sont rigolos malgré des SFX ratés, mais la sauce ne prend quasiment jamais alors que le potentiel de départ était des plus enthousiasmant.

LES PLUS LES MOINS
♥ Certaines bonnes idées
♥ Mise en scène potable
⊗ Le casting
⊗ Les dialogues
⊗ Les incohérences
⊗ Peu passionnant
The Subjects tente le pari de traiter le thème des super-héros sous un angle différent mais se prend les pieds dans le tapis. Même s’il se laisse voir sans souci, préférez-lui l’italien On l’Appelle Jeeg Robot qui, avec le même micro budget, arrive à un résultat final bien plus probant et intéressant.



Titre : The Subjects
Année : 2015
Durée : 1h18
Origine : Australie
Genre : Huis Clos
Réalisateur : Robert Mond
Scénario : Robert Mond

Acteurs : Paul O’Brien, Charlotte Nicdao, Emily Wheaton, Spence McLaren, Paul Henri, Katharine Innes, Franck Magree, Tosh Greenslade, Pip Mushin

 The Subjects (2015) on IMDb












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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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