En creusant plus profondément dans l’océan à l’aide de produits chimiques pour détruire des roches un peu trop dures, une entreprise pétrolière libère un requin géant préhistorique qui était jusque là piégé sous la roche. Après que le squale se soit nourri de quelques humains bien tendres, c’est l’armée qui entre en jeu avec une féroce envie de renvoyer ce requin d’où il vient.
Avis de Cherycok :
Il était une fois un gentil Shark, de son prénom Super, que ses parents avaient prénommé ainsi car Mega et Topuss étaient déjà pris. Il vivait là, paisible, sous les océans, son domicile depuis des millions d’années, à bouffer du plancton et des petits poissons. Oui mais voilà, sa tranquillité allait rapidement être perturbée puisqu’au même moment, à la surface de la Terre, en pleine mer, un groupe de scientifiques a la merveilleuse idée, dans l’optique de trouver du pétrole, de creuser encore plus profondément dans les sols en mettant des produits chimiques dans la foreuse afin de faciliter la chose. Notre gentil Super, voyant soudain un trou se former au-dessus de sa tête, fait son petit curieux. Lui qui pensait qu’il n’y avait rien derrière cette couche épaisse de roche au-dessus de sa tête, voilà qu’un tout nouveau monde s’ouvre à lui ! Très joueur, il découvre de nouveaux jouets. « Oh une plateforme pétrolière ! » pensa-t-il, « Si je tirais un peu dessus, ça a l’air rigolo ! ». Et c’est ainsi que tout commença. << Temps de présence à l’écran : 22 secondes. Pertes : 78kg de scientifique, un casque de chantier, 7 tonnes de matériaux. >>
Les bases du scénario étant posées, les médias entrent en piste. Une journaliste miss lèvres siliconées fait une interview d’un homme arborant un look de soap opéra des années 90. Melrose Place n’est pas loin. C’est le patron de l’entreprise pétrolière en question ! Ta tata ! Puis d’un coup, des images d’une plage bondée, sans doute tournées sans autorisation avec une voix off nous annonçant un concours de bikini. Yes ! Et quand on est dans le film à proprement parler, les plages sont désertes. Le tournage en période creuse a encore frappé (on aperçoit du nuage gris parfois menaçant) ! Et c’est autour de sauveteurs façon Alerte à Malibu d’échanger quelques palabres sans intérêt si ce n’est de nous refourguer quelques jolies donzelles courtement vêtues.Ensuite, une nénette bronze sur un bateau pendant que son copain fait de la plongée. Espérance de vie : 28 secondes. 1, 2, 3, 4,….. 27, 28. Le compte est bon << Temps de présence à l’écran : +4 secondes. Pertes : 48kg de bimbo, 74kg de plongeur, 2 palmes, une bouteille d’oxygène, 2.3 tonnes de bateau de plaisance. >>
Une femme du FBI docteur spécialiste des poissons (si si) cherche à aller sur les lieux de l’explosion de la plateforme et fait appel à Chapeau J.R. sur le bateau, elle décide de se mettre en maillot, comme ca, pour le fun. 14min de film et c’est déjà la 5 ou 6ème femme qu’on voit en petite tenue. Plus de doute sur le public ciblé par ce genre de production. Lorsque soudain s’enchainent toute une série de scènes blablabla, plateforme blablabla c’était un truc énorme blablabla rapport télémétrique blablabla cockpit de sous-marin kitch blablabla. Et c’est le retour de notre ami Super qui est décidément très joueur et qui décide de se faire les dents sur un sous-marin de l’armée. Il joue avec tel un chat et sa pelote de laine, esquivant des projectiles envoyés par son jouet. Explosion de sous-marin. << Temps de présence l’écran : +12 secondes. Pertes : 230kg de mauvais figurants, 58kg d’ordinateurs de bord factices, 2.1Go de sous-marin numérique. >>
Docteur Flic sur une balustrade avec un beau décolleté et monsieur Melrose Place lançant fièrement un « Belle vue Non ? ». Ah les sous-entendus graveleux… Suite de la scène dans une cuisine avec une mise en scène renvoyant directement au soap Santa Barbara. Explication scientifique dite de remplissage. Et puis, sans prévenir, bim ! un stockshot d’avion de chasse. L’armée semble se mettre sur le dossier requin géant. Attention ça va chier ! Scène de drague autour d’un cocktail dans un bar. Beau gosse offre à bimbo numéro 1 un petit cadeau pendant que bimbo numéro 2 regarde ça d’un air jaloux. Attention ça va vraiment chier ! Puis le black rigolo de service arrive et annonce le clou du spectacle, le concours de Bikini ! De la fesse et du soutien-gorge en gros plan pendant que la foule en délire applaudit, on a même du sein siliconé ! Et là, l’impensable se produit, la guerre va éclater : bimbo numéro 1 surprend bimbo numéro 2 en train d’embrasser beau gosse.
Règlement de compte façon O.K. Corral en bord de plage quand l’impensable se re-produit : alors que la tension est à son paroxysme, notre ami Super surgit de nulle part et, tout en défiant les lois de la gravité, ingurgite nos deux demoiselles se crêpant le chignon. <
Chapeau J.R. et Docteur Flic retournent en mer car la demoiselle s’acharne. Une radio qui déconne, un bikini et un aileron de requin qui passe et qui repasse plus tard, the return of the concours of bikinis. La gagnante et sa dauphine se trémoussent au bord de la plage pour une séance photo interminable sur fond de musique pop dégueulasse, on sent l’attaque de requin géant par 3 centimètres d’eau. Et ce qui devait arriver arriva. << Temps de présence à l’écran : +10 secondes.Pertes : 90kg de bombasses, 70kg de photographe, 1 parasol multicolore, un appareil photo. >>
Le retour des scènes de blabla sur une terrasse. Le Docteur Flic stagnant sur son enquête se bourre la gueule en compagnie de Chapeau J.R. qui a de plus en plus envie de la mettre dans son lit. L’armée décide d’agir dans un bureau de surveillance qui a dû être loué à The Asylum, rempli de petits boutons rouges et verts ne servant à rien et de deux ordinateurs en tout et pour tout (la restriction de budget a aussi touché l’armée).Ils font décoller un stockshot d’avion de chasse. « On m’a dit qu’il était sorti de l’eau et qu’il marchait sur ses nageoires » s’écrit l’un des militaires. Sans doute la meilleure réplique du film. Chapeau J.R. fait péter la chemise hawaïenne jaune et se rend sur la plage avec Docteur Flic où l’armée déploie toutes ses forces afin de détruire notre gentil petit Super qui a, je suis sûr, un très bon fond. Soit 3 soldats dont un gradé. Un combat épique s’annonce. Super arrive et nous avons la confirmation qu’il marche sur ses nageoires lorsqu’il commence son gouleyant repas. On sort les armes lourdes, le lance-flamme pour cramer les poils du nez de Super en criant « Ouais ! Barbecue ! » ou « Brochette de requin pour le barbeuk ! ». Super qui aime bien faire comme les petits copains s’envole dans les airs et attaque l’avion de chasse qui venait le titiller avec ses petites bombinettes. Mais il s’enfuit. << Temps de présence à l’écran : +48 secondes. Pertes : 150kg de militaire, un avion de chasse, 23 neurones. >>
Briefing politique entre les autorités, le gradé militaire de la scène précédente, le Docteur Flic et Chapeau J.R., qui entre temps est devenu l’assistant de Docteur Flic (ça va vite les promotions dans le FBI),s’étonnant que notre gentil Super marche et vole ! Si vous regardiez des films Asylum, vous le sauriez. Et oui, comme le dit Docteur Flic, c’est un Super Requin. Roh là là, la référence au titre du film !!!Nouvelle scène dans le bar. Docteur flic embrasse Chapeau JR. Ça ne sert à rien mais comme on le voyait venir, fallait le montrer.Retour à la plage pour l’offensive finale où l’armée s’est équipée d’un un tank à 4 jambes en images de synthèse dégueulasses pendant que Docteur et JR ont élaboré une théorie comme quoi le requin serait sensible aux ondes radios et amènent donc un poste des années 80 et des enceintes bien fats derrière lesquelles ils ont caché du C4. C’est qu’ils sont malins les bougres !
Après deux trois blagues sur notre ami Super qui n’en demandait pas tant, ce dernier décide qu’il est l’heure d’en finir avec ce film de merde et lance l’assaut toujours de la même façon, en s’échouant comme une merde sur le sable. Entrée en action de notre tank super moche piloté par un jeune premier. Un combat aussi ridicule que le look du tank, sorte de final d’un épisode de Power Rangers animé par le stagiaire de 3ème qui passait par là. Super wins ! Super 1 – 0 Armée. Mais Docteur et J.R., se croyant plus malins que tout le monde, prennent le relais. Super est hors de l’eau depuis 5 minutes sans que ça lui pose de problème majeur, marchant un peu désarticulé sur ses nageoires. Et dans un élan de courage en criant « Une cuillère pour Maman », Docteur anéantit à tout jamais notre pauvre Super qui ne cherchait qu’à jouer avec ses petits humains. << Temps de présence à l’écran : +3 minutes. Pertes : 3 kg de C4, un autoradio des années 80, un Super d’approximativement 3 ou 4 tonnes >>. Tout il est bien qui finit bien. Mr Melrose Place refait une interview avec miss lèvres siliconées et le générique de fin retentit.
| LES PLUS | LES MOINS |
| ♥ Le requin a un gros appétit ♥ Les humains sont bien tendres |
⊗ Pas l’ombre d’un plan nichon ⊗ Que 4min41 ? Impose toi Super ! |
Note nanar :  |
|
| C’était l’histoire du requin nommé Super. Un pauvre requin au destin tragique, qui ne cherchait qu’à se faire des copains. Mais une fois de plus, un requin qui se sera fait malmener par des humains très méchants qui n’aiment décidément pas les Super Requins en images de synthèses foireuses. Surtout quand il ne donne que quelques scènes funs à cause d’un très faible temps de présence à l’écran, 4min41 en tout et pour tout sur 1h21 de film. Tu auras fait ce que tu pouvais mon petit Super, mais tes cousins Mega et Topuss sont bien plus efficaces. | |
Titre : Super Shark
Année : 2011
Durée : 1h21
Origine : U.S.A
Genre : Encore du requin !
Réalisateur : Fred Olen Ray
Scénario : Clyde McCoy, Antonio Olivas
Acteurs : Tim Abell, Catherine Annette, Ashley Carr, Rick Cramer, Trish Cool, John L. Curtis, Ben Deschaine, Shane Van Dyke, J Ferguson
