[Film] Dead 7 (2016)

Un virus a décimé l’humanité. Les rescapés tentent de survivre. Une bande hétéroclite de cowboys issus de hameaux unit ses forces pour affronter les «Copperheads», une armée de zombies contrôlée par Apocalypta.


Avis de Cherycok :
The Asylum. Deux mots capables de faire pleurer du sang aux puristes. Deux mots capables de faire fuir n’importe quel amateur de cinéma qui se respecte. Une bande d’opportunistes qui profitent de la notoriété des grosses machines hollywoodiennes pour sortir leurs versions lowcost. Les derniers en date, Zoombies, qui donne en quelques sortes la réplique à Jurassic World, et le chef d’œuvre qui nous intéresse ici, Dead 7, qui lui fait du pied aux Sept Mercenaires de Antoine Fuqua, mais avec des zombies. Parce que les zombies, c’est bien, c’est gai, c’est sympa, et surtout c’est la mode, alors on en fout partout. Mais Dead 7 n’est pas une production fauchée comme les autres. Oh non malheureux, ça aurait été trop facile…

Et ceux qui se rappellent de la petite news que j’avais rédigée sur le site il y a quelques mois savent ce que je veux dire. Oui, il s’agit du film écrit et interprété par un jeune homme qui a fait mouiller la culotte de bons nombres de midinettes boutonneuses dans les années 90, le chanteur du boys band The Backstreet Boys, Nick Carter ! Oh yeah baby ! C’est pas la classe internationale ça ? Mais ce n’est pas tout puisque le bougre est un petit malin et qu’il a fait recruter deux de ses anciens potos du boys band, A. J. McLean et Howie Dorough ! et comme on dit jamais deux sans doigt (car oui, avec des zombies, on a vite fait de perdre le compte), il a aussi amené sur ce décidément bien beau bateau des membres d’autres boys bands tels que 98 Degreeses, O-Town, ‘N Sync ou encore All-4-One. Bah oui, parce que quitte à niquer sa carrière cinématographique avant même qu’elle n’ait commencé, autant en faire de même avec celle des petits copains ! C’est vrai, y’a pas raison que eux percent dans le milieu et pas toi. Ah là là, quel boute-en-train ce Nick.

Alors comme il faut bien se dévouer pour éviter aux quelques curieux de s’aventurer dans une nouvelle purge The Asylum, et parce que je suis un peu maso aussi, je lance le bousin quelque part assez certain que le résultat sera daubesque. Et là, un générique plutôt réussi qui présente les différents personnages. Mon cerveau se met soudainement en marche et je m’interroge : « The Asylum / Syfy commencent à avoir de la bouteille en matière de zombies avec leur série Z-Nation qui cartonne pas mal, serais-je en présence d’une bonne surprise ? ». Une lueur d’espoir commence à apparaître dans mes yeux. Je sens qu’on tient-là peut-être quelque chose de mieux que d’habitude ! En fait non, c’est bel et bien tout moisi. Un bon gros navet dans lequel on a l’impression que le réalisateur se démène comme il le peut pour donner un semblant de sérieux à cette affaire, avec une réalisation propre et même de jolis plans au drone (parce que ca coute moins cher que de louer une grue ou un hélicoptère), ou des mini scènes bien fichues avec un filtre façon dessin au crayon à papier pour présenter nos fameux sept personnages. Mais un réalisateur qui n’a pas les moyens d’éviter le naufrage car on lui a donné une tripotée d’artistes qui savent sans doute très bien chanter et bouger leur corps, mais qui ne savent pas jouer, et un budget des plus ridicules qui ne permet pas de pondre quelque chose à la hauteur de ce qu’il semble avoir envie de faire. Parce que quitte à niquer ta carrière cinématographique et celle de tes petits copains, autant emmener avec toi ce pauvre Danny Roew. Ah là là, quel plaisantin ce Nick.

Mais dis-moi mon petit Cherycok, qu’est-ce qu’il y a de bon à se mettre sous la dent avec ce chef d’œuvre du 7ème Art qu’est Dead 7 ? En voilà une question très intéressante ! C’est donc un mélange de western et de post-apo dans lequel le monde a couru à sa perte après que des zombies aient fait leur apparition. La technologie a régressé. Comme ça, c’est plus simple pour les décors, on utilise de vieux entrepôts abandonnés, des étendues désertiques, et en plus, ça coute moins cher ! Vous voyez, c’est facile de faire un film ! On ajoute à cela de l’actrice « J’ai une grosse paire de meules et je mets un truc moulant pour que ça se voit bien » et de l’actrice « Devine ce que je n’ai pas encore fait refaire sur mon visage ». On y met du personnage qui a chacun sa spécialité (le mec aux sabres, le sniper, le spécialiste du corps à corps, celui des explosifs, …) parce que le cliché c’est la vie et qu’on n’a pas que ça à faire de trouver des idées originales. Une amazone semblant sortie de Conan le Barbare parce qu’on vous emmerde et qu’on fait ce qu’on veut. Et une espèce de sorcière qui crée du zomblard qui lui obéit au doigt et à l’œil parce que comme le dit le célèbre proverbe : « Le zombie, c’est la vie ». Un gros fourre-tout, certes pas trop mal rythmé mais qui ne raconte strictement rien. Un scénario qui ne va nulle part, avec des personnages qui vont de lieu en lieu sans qu’on nous explique réellement pourquoi.

Et puis de toute façon, force est de constater qu’on s’en cague royalement parce qu’on a déjà décroché. On ajoute à cela des dialogues insignifiants, récités par des acteurs qui jouent donc comme des pipes, et des figurants bien gratinés qui parfois semblent morts de rire, sans doute parce qu’ils savent déjà la gueule qu’auront les effets numériques gores. Parce que oui, chez The Asylum, on ne veut toujours pas du SFX à l’ancienne. Bah non, manquerait plus que ce soit crédible ! Alors que des giclées de sang numériques bien dégueulasses et mal intégrées, c’est bien mieux ! Et comme on n’a pas envie de bosser trop non plus, ben le mec qui découpe de l’undead au sabre, on va dire qu’il va faire ça hors champ hein, manquerait plus qu’il faille se casser le cul à essayer d’étudier l’anatomie humaine ! Et le pire dans tout ça, et là on crie carrément à l’hérésie, pas l’ombre d’un plan nichon ! Pas même un bout de téton discret qui nous crierait « Youhou, je suis là, le quota est respecté ! ». Quelle honte, la déception suprême.
Et alors que le générique de fin est proche, une petite musique discrète titille nos esgourdes. On tend subrepticement l’oreille parce qu’on est curieux, étant donné que la bande son était jusque-là un mix entre du Ennio Morricone bas de gamme et du rock aux sons de gratte lourds. Et là, c’est le drame. Oh oui, ils ont osé mettre une chanson de Backstreet Boys, une vraie de vraie ! In The End qu’elle s’appelle. C’est la fin du film, le héros est le chanteur des Backstreet Boys, et on nous colle In The end des Backstreet Boys ! Wouuuuuh truc de fou ! On se demande même si tout le film n’a pas été imaginé autour de cette chanson.

LES PLUS LES MOINS
♥ Assez rythmé ⊗ Le jeu des acteurs
⊗ Les effets spéciaux
⊗ Pas de scénario
⊗ Pas de plan nichon !
Note :
Note nanar :
Comme on s’en doutait, Dead 7 est très mauvais. Le réalisateur fait ce qu’il peut pour essayer de sauver les meubles et ça peut amuser si on le regarde au second degré, mais non, il ne faut en aucun cas se laisser tenter. Le film est sorti le 1er avril, on aurait préféré une blague…



Titre : Dead 7
Année : 2016
Durée : 1h26
Origine : U.S.A
Genre : Les 7 deadcenaires
Réalisateur : Danny Roew
Scénario : Nick Carter

Acteurs : Nick Carter, Carrie Keagan, Joey Fatone, Jeff Timmons, A.J. McLean, Erik-Michael Estrada, Lauren Kitt Carter, Chloe Lattanzi, Howie Dorough

 Dead 7 (2016) on IMDb


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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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