[Avis] Ryû ga gotoku : gekijô-ban, de Miike Takashi

Titre :Ryû ga gotoku : gekijô-ban / Like a Dragon / Yakuza : L’ordre du Dragon / 龍が如く
Année : 2007
Durée : 1h50
Origine : Japon
Genre : Adaptation de jeux vidéos

Réalisateur :Miike Takashi

Acteurs : Kazuki Kitamura, Goro Kishitani, Sho Aikawa, Haruhiko Katô, Saki Takaoka, Yutaka Matsushige, Tomorowo Taguchi, Yoo Gong, Ken’ichi Endô, Yoshiyoshi Arakawa, Teah.

Synopsis : Kazuma Kiryu (Kazuki Kitamura) qui vient de purger une peine de 10 ans de prison, retourne dans le quartier de Kamurocho à la recherche de son meilleur ami et découvre par la même occasion que 10 billions de yens appartenant à son ancien clan ont été dérobé. Il rencontre par hasard Haruka, une petite fille à la recherche de sa mère et décide de l’aider mais cette dernière semble être lié à la somme d’argent disparu.

 

Avis de Ryo Saeba : Après avoir déjà supervisé le prologue de 40 minutes accompagnant la sortie du jeu Ryû ga gotoku – jissha-ban racontant la jeunesse de Kiryu, Nishiki et Yumi, Miike s’attaque cette fois à la réalisation du long métrage adapté du jeu vidéo. Sorti chez nous sous le nom de Yakuza, le jeu de Sega nous permettait de prendre le contrôle de Kiryu, un Yakuza évoluant dans le quartier de Kamurocho qui n’est autre qu’une reconstitution du quartier chaud de Tokyo : Kabukichō. On avait donc à faire à un Beat’em all de qualité dans un univers open-world très bien reconstitué et avec une histoire solide et de nombreuses histoires annexes.

En apprenant l’adaptation du jeu en long métrage, on aurait pu craindre le pire, on ne compte plus les adaptations désastreuses de jeux vidéos sur grand écran. Et pourtant Ryu ga gotoku même si il est loin d’être un chef d’oeuvre, arrive à divertir tout en restant fidèle au matériel d’origine. Miike est un réalisateur imprévisible, capable du meilleur comme du pire et surtout souvent très inégal. Heureusement ici il trouve un matériel de base assez conforme avec ses thèmes de prédilections : l’humour absurde, les yakuza, la violence et tout ce qui va avec. Ceux qui ont vu Dead or Alive ou Rainy Dog ne seront donc pas dépaysé.

Scénarisé par Hase Seishu (City of Lost Souls), l’histoire utilise pas mal d’ellipses et reste assez flou sur le background des personnages. Ceux qui n’ont pas joué au jeu seront donc un peu perdu. Ainsi exit pas mal de personnages pour se concentrer principalement sur l’affrontement récurrent entre Kiryu et Majima ainsi que la trame principale du jeu avec Nishiki. Les histoires annexes à cet affrontement ne sont pas vraiment super intéressantes, d’ailleurs on se demande même ce que des personnages comme Satoru et Yui viennent faire dans le film. Cependant sorti de Kiryu et Majima, quelques personnages intéressants et loufoques sortent tout de même du lot comme le personnage joué par Yoshiyoshi Arakawa (Survive Style 5+, Memories of Matsuko) en vendeur d’armes « Ultra Masochiste » ou celui du tueur Coréen. Miike oblige, on retrouve également le fidèle Sho Aikawa dans un rôle de flic débile ainsi qu’un caméo de Teah (City of Lost Souls, 1-ichi) en barman. Le dernier « boss » est interprêté par Kuroudo Maki (Brother de Kitano) qui n’est pas vraiment convaincant, limite ridicule, dans son rôle de super fighter.

Niveau réalisation, l’action est certes découpée mais pas épileptique, le style est donc efficace et la photographie est agréable. Les passages dans le Kabukichō virtuel tout illuminé sont bien restitués. Le film reste donc fidèle à la trame principale du jeu ainsi qu’à l’ambiance avec des séquences de baston ainsi qu’un gunfight au fusil à pompe bien bourrin. On retrouve aussi quelques effets jeux vidéos comme lorsqu’une « aura » d’énergie entoure les personnages ou encore lorsque Kiryu boit une boisson énergétique pour reprendre des forces. Ryu ga gotoku est donc divertissant sur la durée avec cependant des délires « à la Miike » qui n’ont rien à voir avec l’histoire (ou très très peu) un peu lourd. A recommander surtout à ceux qui ont apprécier le jeu ou aux fans de Miike, les autres auront peut être un peu de mal.

Note : 7/10

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Auteur : Ryo Saeba

C’est véritablement Shaolin Soccer qui déclencha un élan de passion à partir duquel il se lança dans la vision de films sous titrés anglais. Et là ce fut le bonheur, il avait devant lui tout un pan du cinéma à découvrir, des genres propres au cinéma de Hong Kong comme le kung fu old school, les girls with guns ou encore le Wu Xia Pian...
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