[Saga de Films] Les Enfants du Maïs (1984-2011)

Isaac, fils de pasteur, 12 ans, ordonne aux enfants de la ville de Gatlin de sacrifier tous les adultes de plus de 18 ans au dieu du maïs.  Quelques années après l’événement, Burt et Vicky, un jeune couple, renversent par accident un enfant avec leur voiture. En cherchant de l’aide, ils arrivent à Gatlin.


 

« Children of the Corn » – Avis de Rick :
La saga des Enfants du Maïs (ou Démons du Maïs, ou tout simplement allez, le titre original, Children of the Corn) et une bien trop longue saga débutée en 1984, adaptation d’une courte nouvelle de Stephen King. La nouvelle faisait environ 30 pages, et nous en aurons 9 films en tout, en comptant les suites, remakes, fausses suites. Films ayant la particularité de ne souvent rien ajouter de bien neuf à un concept intéressant mais très limité. Tout commence donc en 1984, lorsque Fritz Kiersch se retrouve à la mise en scène de l’adaptation de la nouvelle, d’après un scénario de George Goldsmith (qui n’a rien à voir avec Jerry Goldsmith, il suffit de jeter un coup d’œil à sa filmographie pour s’en rendre compte). Kiersch fait ses débuts à la mise en scène, et n’aura pas une grosse carrière derrière lui. Il tentera d’ailleurs un comeback en 2006 en signant The Hunt, encore un faux documentaire en forêt. N’ayant pas vu (encore) la chose, je ne jugerais pas, surtout que si son Children of The Corn contient des défauts, des longueurs et des erreurs dû à un premier métrage avec un matériel de base léger, Kiersch ne s’en sort au final vraiment pas trop mal. Au casting, on retrouve Linda Hamilton, juste avant qu’elle ne devienne une star la même année avec Terminator de James Cameron. Children of the Corn, premier du nom, nous propose une histoire simple qui n’ira pas plus loin que son concept.

 

Notre couple est perdu dans la ville désertée, les enfants suivent un culte et doivent tuer les adultes pour le dieu du Maïs et… ben c’est tout en fait. Le rythme du film est plutôt lent, les effets spéciaux très discrets, le film ne misant pas dessus, beaucoup de points ne seront pas explorés ou expliqués (une ville désertées plusieurs années et ne contenant que des enfants mais personne aux alentours ne s’en occupe, pas même la compagnie d’électricité). Cependant, quelques scènes sortent du lot (la scène d’ouverture est plutôt prenante), et une ambiance assez particulière se dégage du métrage. Après, on adhère ou pas, il faut bien avouer que  tout cela est minimaliste et plutôt lent, mais ce premier film de la saga garde un capital sympathie certain. L’ambiance originale qui s’en dégage, aidé par la musique de Jonathan Elias (Leprechaun 2 pour les connaisseurs…), et on garde un petit souvenir sympathique du métrage, malgré son final raté.

Titre : Les Enfants du Maïs / Les Démons du Maïs / Children of the Corn
Année : 1984
Durée : 1h33
Origine : Etats Unis
Genre : Fantastique / Adaptation
Réalisateur : Fritz Kiersch

Acteurs : Linda Hamilton, Peter Horton, R.G. Armstrong, John Franklin et Courtney Gains
      


 

La situation à Gatlin est enfin révélée au grand jour, et les médias se précipitent sur place pour couvrir l’horrible vérité sur ses enfants sacrifiant les adultes au dieu du maïs. John Garett y voit l’occasion de sauver sa carrière, et se rend sur place avec son fils. Seulement tout n’est pas finit dans la ville, et Micah va prendre la place de Isaac.

« Children of the Corn 2 : Le Sacrifice Final » – Avis de Rick :
Il aura fallut attendre 8 ans pour voir une suite au premier film. Et on le sait depuis, les suites tardives, ce n’est en général pas très bon signe. Mais quand une saga commence avec un épisode médiocre, que peut-on vraiment attendre ? Pas grand chose en effet. Et ce second opus va faire fort, il faut avouer, en nous livrant un produit reprenant les bases du premier film, sans rien y ajouter à part quelques scènes sanglantes, et… c’est tout. Deux scénaristes pour ça, la réalisation échoue à David Price (Le Fils des Ténèbres un an plus tôt), rien à voir avec Vincent Price, rassurez vous. A part ça, rien de neuf. La réalisation de David Price est assez plate et n’arrive jamais à cacher le fait que le film n’a rien de plus à raconter comparé au premier film. Mais cela n’est qu’une des très nombreuses tares du métrage, qui se retrouve avec un casting affligeant, les enfants en premier. En les voyant, on aura le plus souvent envie de rigoler, ou de les tuer. Mais le pire du pire, ça doit bien être le scénario. En reprenant à l’identique l’histoire du premier, le duo de génie à ajouté au métrage des scènes semblant venir d’un autre monde, soit par leur stupidité totalement hallucinante, soit par le message délivré par certains personnages qui m’ont fait douter un moment de l’année du métrage. Oui oui, 1992.  Tout citer serait bien trop long, mais quelques exemples valent absolument le détour pour bien faire comprendre que Children of the Corn 2 : The Final Sacrifice (vraiment pas si final que ça) est un métrage à éviter. Ou la saga, si vous ne voulez pas perdre trop de votre temps.

 

En effet, imaginez deux reporters dans un van, perdus dans un champ de maïs, avec une tornade juste devant eux. Bien entendu, le van ne démarre pas. Que faire ? Bien entendu, sortir du van ! La stupidité des personnages n’a pas de limites. Tout comme, comment ne pas citer la meilleure scène du métrage, et pourtant, une scène m’ayant fait crier, lorsqu’un prête fait son discours dans l’église « Qu’est ce qui rend nos enfants comme ça ? La violence et le sexe au cinéma ! » Ahlala ! Heureusement, la scène se termine par des petits effets gores bien sympathiques. Doté d’un budget dérisoire (moins d’un million, contre un peu plus de 2 pour le premier opus), ce second opus n’a rien pour lui, si ce n’est la bande son signée Daniel Licht, qui oui, bien avant Dexter, avait débuté dans le cinéma de séries B, voir Z (ce métrage, deux Amityville et deux films de Tony Randell – Ticks et Les Enfants des Ténèbres, ainsi que le quatrième volet de la saga Hellraiser). Un film à oublier.

Titre : Les Enfants du Maïs 2: Le Sacrifice Final / Les Démons du Maïs 2: Le Sacrifice Final / Children of the Corn 2: The Final Sacrifice
Année : 1992
Durée : 1h32
Origine : Etats Unis
Genre : Fantastique / Adaptation
Réalisateur : David Price

Acteurs : Terence Knox, Paul Scherrer, Ryan Bollman, Ned Romero et Christie Clark

      


 

Après la mort de leur père, Joshua et Eli partent vivre chez une famille adoptive à Chicago. Joshua va rapidement s’adapter à cette nouvelle vie totalement différente, en pleine métropole, tandis que Eli va rallier d’autres enfants pour continuer le culte du maïs en faisant pousser à côté de chez lui des petites graines venant de Gatlin.

« Children of the Corn 3: Les Moissons de la Terreur » – Avis de Rick :
Et de trois. Le Maïs, c’est une belle saloperie qui ne disparaît jamais, même pas en ville. Encore une fois, on change d’équipe (Daniel Licht reste à la musique) et pour une fois, on change un peu le concept. Le maïs, il est toujours là (« cause he is the one who walks behind the rows » qui a vu tous les opus comprendra), les enfants, il y en aura toujours, mais cette fois ci, adieu les coins paumés et on part en ville. Passé ce changement de décors, il faut bien avouer encore une fois que ce nouvel opus n’ajoute rien, mais absolument rien au concept, qui tourne en rond depuis le second film. Nouveau scénariste inconnu (qui aura quelques bonnes idées par ci par là, mais rien de bien transcendant) et nouveau réalisateur (James D.R. Hickox… vous ne connaissez pas ? Regardez Blood Surf ou Jurassic Tiger alors pour ces films plus récents…). Bref, cette nouvelle suite est entre de bonnes mains… Le pire, c’est qu’en fait, ça fonctionne même plutôt bien la plupart du temps. Le jeune acteur jouant Eli est plutôt bon, tout comme l’était l’acteur du premier opus (on zappe le second SVP) et rend l’ensemble plutôt crédible. Il n’est pas énervant. Et comme c’était le cas depuis le second opus, le film ne lésine pas sur les effets sanglants (ce que continueront la plupart des suites). Les scènes sanglantes seront plutôt variées et très sympathiquement mises en scène, mettant bien en valeur des effets spéciaux fait à l’ancienne. Pas de numérique ici. Bien entendu, l’ensemble n’a rien de vraiment original hein, des enfants avec des noms bibliques, du maïs, des meurtres et le tout est emballé. On aurait pu s’en contenter d’ailleurs, et il faut même avouer que parfois, ce troisième opus fait mieux que l’original grâce à une bonne gestion du rythme.

Malheureusement, toutes ces bonnes intentions tombent en miettes lors de son final, ou soyons fou, ses 20 dernières minutes. Entre ses révélations simplistes et des événements qui arrivent comme de par hasard parce qu’on savait pas trop comment faire autrement pour amener l’histoire du point A au point B, sans oublier son final ridicule, oui, le maïs tombe à l’eau. Car autant le dire, si l’ensemble du métrage se révélait être une série B plutôt agréable à suivre, la fin lorgne vers le gros Z mal dirigé mal fait et surtout fait à la va vite, avec un monstre géant (oui oui) en caoutchouc tout ridicule qui met trois ans à faire un pas, mais parviendra à tuer une bonne partie du casting en quelques minutes. C’est bien dommage. Mais bon, comme dit, après le second opus, ça se regarde.

 

Titre : Les Enfants du Maïs 3: Les Moissons de la Terreur / Les Démons du Maïs 3: Les Moissons de la Terreur / Children of the Corn 3: Urban Harvest
Année : 1995
Durée : 1h32
Origine : Etats Unis
Genre : Fantastique / Adaptation
Réalisateur : James D.R. Hickox

Acteurs : Daniel Cerny, Ron Melendez, Jim Metzler et Nancy Grahn

      


 

Grace retourne à Gatlin, et trouve rapidement un petit boulot à la clinique du coin. Et ça tombe bien, car une nuit, tous les enfants deviennent fiévreux et sont pris de convulsions. Tout change dés le lendemain, et les enfants deviennent violents. Il va falloir retourner dans le maïs, et surtout accepter que Dimension Films a les droits et va épuiser comme d’habitude la licence.

« Children of the Corn 4: La Moisson » – Avis de Rick :
Le troisième opus a du plutôt bien marcher, car même pas un an après, Dimension Films nous distribue donc ce quatrième opus, réalisé cette fois par Greg Spence, qui coécrit également le scénario qui n’ajoute encore une fois absolument rien. Retenez bien son nom car… non je déconne, à part ça et Prophecy 2 encore pour Dimension Films, le bonhomme n’aura rien fait de bien palpitant. Et pour ce quatrième opus, on retourne en compagne, dans le vrai champ de maïs, car de toute façon, on ne peut pas échapper à « the one who walks behind the rows », on commence à le savoir depuis le premier film. Donc en gros, ici, on prend les mêmes, et on recommence encore une fois. Des enfants, un leader, du maïs, des meurtres, un démon, et puis ben voilà. Quelques ajouts ? Non, pour quoi faire. ? Autant épuiser un filon qui fonctionne. Après tout, ce n’est pas comme si la saga Vendredi 13 n’avait pas fait la même en cartonnant au box office. Donc oui, ici, rien ne change. On pourra bien dire qu’on gagne une toute jeune Naomi Watts au casting, mais la jeune demoiselle ne prouve pas son talent ici comme dans Mulholland Drive de David Lynch, et ne montrera pas non plus sa jolie paire de fesses ni de seins, désolé. A ce niveau là, Children of the Corn 4- The Gathering reste extrêmement calme et classique. La mise en scène n’en fait pas trop et n’a rien de vraiment palpitant, mais reste plutôt agréable à l’œil la plupart du temps.

 

Qu’est ce qu’on peut donc ajouter sur ce nouvel opus qui ressemble comme deux gouttes d’eau à ce qui le précède ? Au final, pas grand chose, si ce n’est qu’encore une fois, le rythme n’est pas trop mal géré (ce qui était un défaut dans les deux premiers opus) et que quelques effets sanglants plutôt très réussis viennent régulièrement réveiller le spectateur qui n’attendait de toute façon rien d’un tel métrage. Au final, on peut suivre le métrage avec un certain plaisir coupable, il faut avouer, mais si on se fait un marathon, ce quatrième opus commence à être la goutte d’eau qui déborde du vase. Mais comme on est chez Dimension Films, ça ne va pas s’arrêter là, et le pire est à venir.

 

 

Titre : Les Enfants du Maïs 4: La Moisson / Children of the Corn 4: The Gathering
Année : 1996
Durée : 1h24
Origine : Etats Unis
Genre : Fantastique / Adaptation
Réalisateur : Greg Spence

Acteurs : Naomi Watts, Jamie Renée Smith, Mark Salling, Brent Jennings et Karen Black

      


 

Des petits cons… euh, des jeunes je veux dire, se perdent et se retrouvent dans une petite ville paumée déserte. Bien entendu, les enfants sont là pour continuer le culte du maïs. Mais au lieu de faire comme des humains normaux, non, nos jeunes cons vont rester dans la ville.

« Children of the Corn 5: La Secte des Damnés » – Avis de Rick :
Et de cinq. Nous sommes en 1998, et Dimension Films n’en finit plus d’user toutes les licences jusqu’à la moelle. Nous en sommes en 7ème Halloween, le 4ème Hellraiser les a refroidis, mais le maïs, c’est bon pour la santé, et on retourne dans les champs, avec encore la même histoire. Oui, encore des gens qui se perdent là où il ne faut pas, encore des enfants, encore des meurtres, encore du maïs à perte de vue, des démons, tout ça. Sauf que ce cinquième opus parvient à faire encore pire qu’avant, avec une histoire sans queue ni tête ne menant à rien, des acteurs ridicules qui viennent juste recevoir leur paye, un rythme mollasson et… ben c’est tout. Cette fois ci, le coupable, autant réalisateur que scénariste de cette chose filmique, n’est autre que Ethan Wiley, que les connaisseurs de cinéma de séries B voir Z connaissent pour avoir réalisé House 2, la suite bien inférieur mais parfois drôle de House de Steve Miner. Il nous emmène à nouveau dans les champs de maïs, et seule nouveauté, il nous propose de suivre des têtes relativement connues. Et oui messieurs dames, après Naomi Watts dans le quatrième opus, malheureusement toujours habillée, Ethan Wiley nous offre le triple. Parmi les jeunes stupides, on retrouvera une jeune Eva Mendez, bien avant les navets que sont 2 Fast 2 Furious et Ghost Rider, mais aussi bien avant les bons La Nuit Nous Appartient et Bad Lieutenant. Mais comme dit, ce n’est pas tout, on aura aussi droit à Fred Williamson dans le rôle du shérif (Une Nuit En Enfer), peu concerné apparemment par son rôle et ce qui se passe, et attention (roulements de tambours) David Carradine (oui oui) dans le rôle d’un petit vieux qui contrôle les enfants (ou pas). A part ça, oui, rien de neuf, et surtout rien de palpitant. Le rythme est lent, et si le métrage est peuplé de quelques meurtres, ceux ci n’ont rien d’inventifs ou d’intéressants comme c’était le cas dans les deux premiers métrages. La mise en scène est plate et impersonnelle, voir même continue de ramollir le rythme déjà pas fameux du métrage.

 

 

Ce n’est pas le pire bien entendu, puisque plus le film avance, plus on plonge dans un grand n’importe quoi, peuplé de scènes étranges et surtout ratées, d’effets spéciaux numériques à la limite du supportable, de trous scénaristiques énormes (Eva Mendez qui en quelques minutes veut se sacrifier pour une bonne cause…. Qué ?), de scènes peu inventives pompant dans d’autres sagas (franchement, la scène de la grange, on dirait du Vendredi 13), d’effets pas si sanglants que ça, vu qu’ici, si on se prend un petit coup de tronçonneuse, pas d’inquiétude, on repart direct, c’est une égratignure. Lorsque le réalisateur débarque avec des scènes intéressantes, il les plombe avec des effets ratés et risibles. Oui, je spoile, mais même Eva Mendez qui meurt, c’est totalement foireux.

Titre : Les Enfants du Maïs 5: La Secte des Damnés / Children of the Corn 5: Fields of Terror
Année : 1998
Durée : 1h22
Origine : Etats Unis
Genre : Fantastique / Adaptation
Réalisateur : Ethan Wiley

Acteurs : Stacy Galina, Eva Mendez, David Carradine, Alexis Arquette et Greg Vaughan

      


 

Hannah retourne dans sa ville natale pour retrouver sa mère. Durant son trajet, elle prend un homme dont la voiture est tombée en panne, et cela va être le début d’un très long voyage et d’une série d’événements tous plus étranges que les autres pour la pauvre Hannah. Dans la ville, Isaac, le jeune prophète du premier film, sort de son coma pour continuer son œuvre.

« Children of the Corn 666: Isaac’s Return » – Avis de Rick :
1999, opus 6, c’est parti, merci Dimension Films, que je vous aime. Donc ici, ben c’est encore un peu la même, mais en un peu mieux. Il faut dire qu’après le désastreux cinquième opus, il était très difficile de faire pire. Donc là, on nous offre une suite, qui a encore un peu la même histoire, donc on pourrait dire un remake, sauf qu’en plus, c’est une suite du premier opus, puisque l’on y retrouve Isaac, qui a prit un petit coup de vieux depuis. Normal, entre 1984 et 1999, il s’en est passé des choses dans le maïs. Bref, toute l’équipe technique et le casting change encore une fois, si ce n’est le retour de John Franklin dans le rôle de Isaac, et cette fois ci, on récole en tête connue Stacy Keach, habitué aux nanars depuis quelques temps, et Nancy Allen, qui prouve encore une fois qu’à part Robocop et quelques De Palma (Blow Out), elle n’aura pas eu une grande carrière. Réalisé par une inconnue totale qui le restera sans aucun doute, le scénario est signé en parti par John Franklin lui même (comme quoi, il doit aimer la saga, pour écrire et revenir jouer Isaac). On ne pourra pas dire qu’il aura livré un superbe scénario, car il faut avouer qu’il ne se passe pas grand chose la plupart du temps. Pourtant, la première demi-heure ne fonctionne pas trop mal, avant que l’ennuie ne nous gagne. Quelques mystères mystérieux (ouais logique je sais), une ambiance plutôt travaillée, des acteurs qui n’en font pas trop (on est loin du cinquième opus) et le réveil d’Isaac, oui, le début est prenant, si l’on adhère au cri parfois répétitif et bien saoulant de Natalie Ramsey dans le rôle principal. Après, on s’ennuie un peu, surtout que les meurtres sont bien plus rares que dans les précédents opus.

Le film est la plupart du temps bien plus un film d’ambiance misant sur les effets bouh fait moi peur que sur les meurtres ou autres. Même les enfants et le maïs semblent être en retrait (qui a dit que c’était un mal après tous les précédents métrages répétitifs). Certes, la réalisation et la photographie sont de bonnes tenues, mais on s’ennuie la plupart du temps, jusqu’à un final qui veut nous révéler pleins de choses, mais le fait en quelques secondes, comme si l’équipe elle même en avait finalement marre et ne voulait juste que terminer le métrage au plus vite. Bref, si on n’est pas trop regardant sur la qualité, ça se regarde, d’un œil seulement.

 

Titre : Les Enfants du Maïs 6 / Children of the Corn 666: Isaac’s Return
Année : 1999
Durée : 1h21
Origine : Etats Unis
Genre : Fantastique / Adaptation
Réalisateur : Kari Skogland

Acteurs : Natalie Ramsey, Nancy Allen, Stacy Keach, John Franklin et Paul Popowich

      


 

Jamie arrive dans un building délabré perdu au milieu de nul part dans le Nebraska pour trouver sa grand mère. Sur place, elle ne trouvera rien de plus qu’un appartement vide, des locataires étranges, deux enfants énervants et un peu de maïs à côté de l’entrée.

« Children of the Corn : Revelation » – Avis de Rick :
Dans les années 2000, Dimension Films  relance ses sagas, la plupart du temps en DTV (oui, la saga qui nous intéresse est en plein dedans depuis longtemps) et en changeant tout. On aura droit à un Hellraiser Inferno qui n’a plus grand chose à voir, et à ce Children of the Corn Revelation. Un nouvel opus qui se déroule dans… un building quasi intégralement. Pour autant, on retrouve les clés de la saga : des enfants, et du maïs. Faut dire qu’avec son titre, ça aurait été con si il n’y aurait rien eu. Et à ma grande surprise, cet opus m’a diverti et remonte grandement le niveau de la saga, sans pour autant être exceptionnel ou parfait. Ici, le réalisateur, un parfait inconnu, va jouer sur le mystère, avec deux enfants (parfois plus, mais bon, deux principalement) qui liquident les uns après les autres les locataires d’un vieux building paumé.

L’ambiance du métrage est dans un premier temps sa plus grande réussite. La réalisation est efficace, l’histoire a le mérite de changer et d’apporter un peu (mais pas trop) de neuf, et les meurtres, toujours présents, sont parfois inventifs, à défaut d’être vraiment sanglants. La photographie du film est agréable à l’œil, et on pense parfois à Hellseeker (le sixième Hellraiser) dans l’ambiance du métrage, et dans son ambiance musicale. Aucune surprise, vu que le compositeur est le même : Stephen Edwards, qui depuis ne fait plus vraiment grand chose de glorieux (Feast 2, Shark in Venice… no comment). Le rythme du métrage est plutôt lent, mais l’ambiance, si l’on rentre dedans, est prenante la plupart du temps. Le changement d’environnement apporte un plus indéniable, et il est dommage que certaines scènes se plantent lamentablement (la scène de l’ascenseur en vision nocturne… l’idée était bonne, le résultat moins). Il arrive même aux enfants d’être énervants. Michael Ironside viendra faire un petit coucou le temps d’une scène pour payer ses impôts, et le film touche le fond dans son final en voulant en faire comme souvent un peu trop, et en ayant donc recours aux effets numériques bas de gamme. Dommage.

 

Titre : Children of the Corn: Revelation
Année : 2001
Durée : 1h21
Origine : Etats Unis
Genre : Fantastique / Adaptation
Réalisateur : Guy Magar

Acteurs : Claudette Mink, Kyle Cassie, Troy Yorke, Michael Rogers et Michael Ironside

      


 

Isaac, fils de pasteur, ordonne aux enfants de la ville de Gatlin de sacrifier tous les adultes de plus de 18 ans au dieu du maïs.  Quelques années après l’événement, Burt et Vicky, un jeune couple, renversent par accident un enfant avec leur voiture. En cherchant de l’aide, ils arrivent à Gatlin.

« Children of the Corn (remake) » – Avis de Rick :
Le dernier opus datant de 2001, pourtant pas si mauvais, a du calmer Dimension Films, puisque la saga des Children of the Corn s’était éteinte. Ce qui n’était pas plus mal. Mais arrivé en 2009, que nenni, voilà un nouvel opus qui débarque. Que dis-je, je vais vous mettre l’eau à la bouche : un remake du premier opus, sans Linda Hamilton cette fois, et en plus, un remake produit par Syfy. Si avec ça, vous n’avez pas envie de voir le métrage… Bon et sinon, plus sérieusement, ça donne quoi ce remake ? Et bien, beaucoup d’opus étaient déjà quasi des remakes, et donc on a la chance de pouvoir voir pour le 8ème fois la même histoire, mais cette fois ci, ils assument. Le réalisateur, Donald P. Borchers, n’est pas inconnu dans la saga, puisqu’il avait produit le premier opus. Ici, il prend les rennes, et écrit également le scénario.

Durant toute sa première heure, le film reprend quasiment à l’identique l’original, avec ses défauts et qualités. Ah non, surtout ces défauts. Ceux qui n’avaient pas aimés l’original devront fuir au plus vite ce remake, qui en plus d’avoir les mêmes défauts, en rajoute. Ainsi, premier gros point noir : le casting raté. Le réalisateur a du penser que ce serait une idée géniale de prendre Preston Bailey, le tout jeune innocent petit garçon de la série Dexter pour jouer Isaac, sauf qu’il faut bien avouer que… ça ne fonctionne absolument pas. Il ne fait pas peur, n’a aucune présence et est ridicule. Dommage, une prochaine fois petit gars peut être. Ensuite, deuxième erreur : les personnages. S’ils sont en gros les mêmes que l’original, le couple qui se perd dans la ville est ici totalement énervant, entre un mec qui veut toujours avoir raison et une p*te qui passe son temps à lui gueuler dessus et à gueuler tout cour en fait. Le rythme est le même que dans le premier opus, et les événements également, à quelques différences près, si bien que oui, on se fait chier et rien ne vient sauver le film. Ah si, le score musical… ah, on me chuchote qu’ils ont reprit le score musical de Jonathan Elias pour l’original. Le final tente quelque chose de nouveau par contre, en prenant une direction originale et se voulant plus sombre, mais après avoir subit le métrage pendant plus d’une heure, rien à faire, le spectateur dépité voudra plutôt fuir le film et n’en retenir que les mauvais points. Ou ne rien en retenir serait même mieux.

 

Titre : Les Enfants du Maïs / Les Démons du Maïs / Children of the Corn
Année : 2009
Durée : 1h32
Origine : Etats Unis
Genre : Fantastique / Adaptation / Remake
Réalisateur : Donald P. Borchers

Acteurs : Daniel Newman, David Anders, Preston Bailey, Kandyse Mcclure et Austin Dreher

      


 

Tim et Allie sont en panne au milieu de nulle part. Ils partent demander de l’aide à un prédicateur qui leur permet de passer la nuit ici en attendant que les choses bougent, à la condition de partir le lendemain et de ne pas aller « n’importe où ». Malheureusement, Allie, curieuse, erre pendant sa pause pipi et va entendre les pleurs d’un enfant.

« Children of the Corn: Genesis » – Avis de Rick :
Sur le point de perdre les droits de la saga, Dimension Films lance un grand retour de Children of the Corn avec ce Genesis l’année dernière, avec leur nouvelle branche, Dimension Extreme (qui nous livra, juste pour montrer l’ampleur des dégâts : Feast 2 et 3, Pulse 2 et 3, ou encore Hellraiser Revelations). Ça vous fait peur ? Attendez la suite, car à la mise en scène et au scénario, on se retrouve avec Joel Soisson. Oui, l’homme qui avait charcuté en le coréalisant Maniac Cop 3, mais également scénariste de, attention les yeux : Dracula 2000, Highlander End Game, Mimic 2, Dracula 2, Hellraiser : Hellworld, Hollow Man 2, mais attention, également réalisateur de Prophecy 4 et 5, Pulse 2 et 3. Voilà un CV qui cartonne et donne envie de se lancer d’arrache pied dans ce p*tain de maïs pour la neuvième fois. Et c’est également pour cela que ce Genesis surprend dans ses premiers instants, tant il semble au final bien emballé. Oui oui, vous m’avez bien lu.

Le début fait illusion, la mise en scène est plutôt solide et la photographie propre, l’ensemble ne fait pas DTV (dans le sens qu’on est loin d’un Feast 3 ou Hellraiser 9) et on essaye de se prendre au jeu. La séquence d’ouverture avec quelques meurtres à coups d’épis de maïs fonctionne, et on entre dans l’histoire de nombreuses années plus tard avec encore un couple en panne (quelle saga inventive), qui va trouver refuge pour la nuit chez Billy Drago. Qui libre par ailleurs une prestation honnête. Le film se révèle alors parfois surprenant par ses choix, et ne se déroule que dans une maison, en huit clos, et sans enfants. Si vous voulez voir un gosse, il faudra attendre pratiquement la scène finale du métrage. Le film garde plutôt bien son mystère, certaines scènes sont prenantes, on reconnaîtra outre Billy Drago l’acteur Duane Whitaker, qu’on a déjà vu chez Dimension Films dans Feast et Une Nuit en Enfer 2. Une petite scène de rêve (ou des hallucinations) viennent nous rappeler qu’on est dans la saga des Children of the Corn et tout pourrait passer comme une lettre à la poste jusqu’à son final encore une fois, reprenant pour une scène d’accident des plans de… Bad Boys 2 (oui oui, véridique) et se terminant un peu en queue de poisson. Bref, un épisode dans la moyenne pour la saga : ni bon, ni mauvais, regardable mais faiblard quand même.

Titre : Children of the Corn: Genesis
Année : 2011
Durée : 1h20
Origine : Etats Unis
Genre : Fantastique / Adaptation
Réalisateur : Joel Soisson

Acteurs : Tim Rock, Billy Drago, Barbara Nadeljakova, Duane Whitaker et Kelen Coleman


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Auteur : Rick

Grand fan de cinéma depuis son plus jeune âge et également réalisateur à ses heures perdues, Rick aime particulièrement le cinéma qui ose des choses, sort des sentiers battus, et se refuse la facilité. Gros fan de David Lynch, John Carpenter, David Cronenberg, Tsukamoto Shinya, Sono Sion, Nicolas Winding Refn, Denis Villeneuve, Shiraishi Kôji et tant d'autres. Est toujours hanté par la fin de Twin Peaks The Return.
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