[Avis] Story of Ricky, de Nam Loi-Choi

Titre : Story of Ricky / Riki Oh / 力王
Année : 1992
Durée : 90 min
Origine : Hong Kong
Genre : Prison in boucherie
Réalisateur : Nam Loi-Choi

Acteurs : Louis Fan, Fan Mei, Lam Suet, Philip Kwok, Yukari Oshima, William Ko

Synopsis : Ricky arrive dans une prison un peu particulière, car réputée pour être la plus rude de l’univers au moins. Bien évidemment, il va avoir des soucis avec la population locale mais Ricky ne va pas se laisser faire … que la bataille commence !

Avis de Slimdods : Sacrée Ricky ! Non, ce n’est pas le pseudo d’emprunt d’une nouvelle star du X généreuse avec ces dames, ni le nom du tout mimi cracra petit chiot de votre nouvelle voisine. La vérité est tout autre : Ricky est un nouveau détenu arrivant dans la prison la plus rude du monde. Particularité de Ricky : il a un nom ridicule, sa coupe de cheveux ruisselle sous le vent, son regard transperce les murs et son poing charcute les tronches ! C’est simple : Ricky, c’est la puissance de Ken avec le regard de Jordy.

L’histoire prend place dans la prison la plus redoutée de l’univers. Survivre n’y est une mince affaire, tant les affreux gardes et autres détenus mènent la vie dure aux pauvres rares occupants normaux. Voilà. Bon, on s’en bat la crête du scénario en fin de compte, tant le film se pose comme un vrai jeu vidéo live où les boss se succèdent dans une avalanche de séquences cultes Z à base de bras déchiquetés, de têtes éclatées et de regards de lover. Car oui, Ricky possède un jeu d’acteur qui ne peut vous laisser indifférent, tant ce dernier, sérieux jusqu’à outrance, semble à côté de la plaque. Mais bon, ça fait partie du charme du film, le côté Z totalement nawak assumé nous aidant à franchir le cap de non retour vers ce monde fou, fou, fou.

Avec un budget tout mince, le réalisateur s’amuse comme un petit fou à nous servir des effets gore aussi grossier que jouissif à la sauce kung fu guignolesque. Là où Bud Spencer tape des poings et fait sauter son adversaire sur une dizaine de mètres, notre Ricky explose les têtes dans un déluge de sang Ketchup et de chair Haribo. Il faut reconnaitre un certain talent dans la démesure, le film proposant qui plus est de duels de plus en plus pimentés au fil du film / massacre. D’ailleurs, le dernier boss et chef ultime de la prison restera dans les annales grâce à sa transformation venue de nulle part, mix improbable entre un charpet, le bibendum Michelin et le monstre de fin de The Thing (et là, vous êtes sensés sauter au plafond).

C’est le système D qui prime hein, pas d’entourloupe ici car on est bien en face d’un film fauché ! Mise en scène minimaliste, décors uni-space-color, pyjama en papier pour les taulards, acteurs nunuches et jouant aussi bien que les charlots, narration bidon : le film ressemble pas à grand-chose si on ouvre les yeux : la monnaie étant passée dans la charcuterie ambiante et les nouilles de Lam Suet (encore lui !!!)! Mais en fermant les yeux, la gourmandise a du bon, tant le film se veut fun comme tout ! Ainsi, chaque combat est un nouveau cap, une rigolade, un étonnement, et avant tout du pur plaisir. Je ne peux que vous conseiller de réunir quelques potes et potines devant un écran et comme par magie, l’effet en sera décuplé.
Bon appétit.

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Auteur : slimdods

Rejeton Hkmaniak-O-dépressif, je suis le vrai « Bouffe tout » de la famille : du polar urbain sérieux à la comédie kitsh, du Kaiju-eiga au Wu Xia Pian volant, aucun genre n’est épargné par ma faim. D’ailleurs, j’ai un faible pour l’anticonformisme assumé et mon Tsui Hark d’époque me manque énormément. Heureusement que mon Baby Godzilla est réconfortant !
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