[Avis] Shiroi hare, avec Abe Hiroshi

Titre : Shiroi hare / White Spring / 白い春
Année : 2009
Origine : Japon
Format : Renzoku
Episodes : 11, diffusés d’avril à juin 2009
Genre : father in pain (de campagne ?)
Production : Fuji TV
Réalisation : Miyake Yoshishige, Komatsu Takashi, Ueda Hisashi
Avec : Abe Hiroshi, Ohashi Nozomi, Yoshitaka Yuriko, Endo Yuya, Konno Mahiru, Endo Kenichi, Shiraishi Miho, David Ito, Murakami Kouki, Nagai Risa, Fukui Hitomi, Nakajima Hiroko

Synopsys : Alors qu’il tentait de tourner la page de sa triste vie de yakuza, Sakura Haruo va être poussé à commettre l’irréparable et devra purger neuf années de prison. A sa sortie, il apprendra que la femme qu’il aimait est morte, mais qu’elle lui a donné une fille. Celle-ci vit à présent avec Murakami Yasushi, son oncle boulanger…qu’elle appelle « papa »…

Les Drama japonais se suivent et se ressemblent, très souvent. Pour apprécier le style, il faut donc être bien prévenu ou déjà rôdé au genre. On est en effet, ici, très loin des formats américains qui rivalisent d’ingéniosité (et de moyens quasi pharaoniques) pour livrer des séries complètement renversantes.

SHIROI HARU n’est, à ce titre, jamais surprenant et se complait, le plus souvent, à balancer des gammes déjà récitées par des dizaines d’autres drama à succès, à savoir : s’appuyer sur un casting de qualité (j’y reviendrai), proposer une histoire pleine de bons sentiments, éviter le politiquement incorrect, réserver une fin pas forcément super joyeuse…le tout bien évidemment réalisé sans génie aucun, puisque ici nous parlons de drama japonais, pas de DEXTER ou de BATTLESTAR GALACTICA par exemple,  qui ont pu, ponctuellement, bénéficier du talent de réalisateurs de renom comme John Dahl.

Mais pour peu que vous ayez la larme facile, et que vous appréciez les jolies histoires, SHIROI HARU pourrait bien vous faire chavirer. Même si tous les clichés du genre sont ici passés en revue, il faut avouer que tout cela est bien ficelé et se suit avec grand plaisir. Le casting y est sans doute pour beaucoup. En yakuza plus ou moins repenti, Abe Hiroshi nous fait du Abe Hiroshi (donc on est obligé d’adorer, même si on l’a connu un peu plus inspiré c’est vrai), Endo Kenichi est formidable dans le rôle d’un père de famille déchiré et Shiraishi Miho est superbe, comme toujours (souvenez-vous, c’était la « méchante collègue » – et quasiment la seule bonne actrice – de la série DENSHA OTOKO). Concernant la gamine, qui ignore donc qu’elle est la fille de Abe Hiroshi, on a encore droit à Ohashi Nozomi…oui, oui, celle-la même qui interprétait le générique de PONYO, de Miyazaki Hayao. Depuis, Nozomi est devenue une vraie star au Japon, et on est obligé de se la taper régulièrement dans les séries télé et dans un nombre impressionnant de publicités. Ohashi Nozomi n’est pas plus mauvaise actrice que d’autres enfants de son âge, mais sa surexposition médiatique a de quoi irriter quelque peu (j’en peux plus de voir sa bouille partout). Ses parents ont, en tous les cas, trouvé le bon filon (reprenez avec moi les paroles de la chanson : « ponyo, pognon, sakana no ko… »). A propos des pubs d’ailleurs, il convient de noter que durant un épisode de SHIROI HARU, la petite fille joue avec ses « deux pères » à la Nintendo WII. Et je vous le donne en mille, quel spot commercial nous impose-t-on lors de la coupure pub ? …une publicité pour la WII, présentée par Ohashi Nozomi elle-même ! Procédé douteux et pas forcément de très bon goût (surtout que je ne porte pas cette console dans mon cœur, n’est-ce pas).

Rassurez-vous : à part ce détail, et si vous n’êtes pas allergique à Ohashi Nozomi et aux bons sentiments, vous prendrez sans doute du plaisir à suivre les pérégrinations de Sakura Haruo…Cet ancien yakuza qui va devoir, après être sorti de prison, trouver la force de vivre aux cotés de sa fille sans jamais pouvoir lui dire la vérité au sujet de sa paternité.

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Auteur : Oli

Amateur de cinéma japonais mais de cinéma avant tout, de Robert Aldrich en passant par Hitchcock, Tsukamoto, Eastwood, Sam Firstenberg, Misumi, Ozu, Claude Lelouch, Kubrick, Oshii Mamoru, Sergio Leone ou encore Ringo Lam (un intrus s'est glissé dans cette liste, sauras-tu mettre la main dessus - attention il y a un piège).
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