[Avis] Host no nyôbô, de Kobayashi Daisaku et Sakita Kenichi

Titre : Host no nyôbô / The Host’s Wife / ホストの女房
Année : 2009
Origine : Japon
Genre : mariage déraison ?
Production : Fuji TV
Réalisation : Kobayashi Daisaku, Sakita Kenichi

Avec : Kuroki Hitomi, Terajima Susumu, Sano Shirô, Nakata Yoshiko, Watanabe Noriko, Kusamura Reiko, Kawakubo Takuji, Matsunaga Reiko, Fuseeri, Bibari « Beverly » Maeda, Mine Ryuta

Synopsis : Une femme riche et mariée va accompagner, pour la première fois, l’une de ses amies dans un host club. Cette nuit va bouleverser sa vie.





HOST NO NYÔBÔ est un special drama (entendez par là un « one shot » de deux heures environ), diffusé début septembre 2009 au Japon. Il conte l’histoire de la fille unique d’une riche famille, mariée et mère d’un enfant, qui va être tentée de tout abandonner pour les beaux yeux d’un host…

Avant d’envisager le fond du sujet, quelques précisions s’imposent. Tout d’abord le récit est tiré d’une histoire vraie (le drama se conclura d’ailleurs par quelques photos du couple originel et du host club qui existe toujours à Tokyo !). Ensuite, vous pourriez penser que quelques performeurs sont un peu trop vieux (sans parler de leur style vestimentaire parfois étrange). Oui mais tout cela est justifié puisque HOST NO NYÔBÔ se déroule dans les années 70, et que le style des hosts était différent à l’époque (aujourd’hui les jeunes hommes ressembleraient plutôt à des clones de personnages de Final Fantasy – ou gyaruo).

Si HOST NO NYÔBÔ se révèle assez sympathique à suivre, c’est avant tout en raison de son casting : Terajima Susumu est savoureux dans le rôle du host aux lèvres d’or (il ne fait pas tomber les clientes avec son physique) et Kuroki Hitomi est sublime (comme toujours). Et puis le récit est plein de bons sentiments, certes, et le monde des hosts n’est peut-être pas traité réellement objectivement, mais peu importe : cette histoire, prise en tant que simple drama, est vraiment intéressante à suivre, parfois un peu dure, mais aussi assez amusante…oui il est difficile de lâcher le fil une fois que vous l’avez saisi. On passera ainsi de l’opprobre jetée sur une riche famille par sa fille unique, aux sentiments contrastés du host en chef (où s’arrête son travail et où commence sa vie privée ?), sans oublier le petit passage obligé à propos des yakuzas (à noter une scène en total décalage digne du plus gros moment de bravoure du film ANIKI MON FRERE – sûrement un clin d’œil délibéré), tout cela pour aboutir à un final gagné d’avance, pensez-vous, car en tombant sur Kuroki Hitomi le host a eu la main heureuse (on est donc bon pour le happy hand). Sans trop en dévoiler, sachez quand même que la fin, légèrement romancée, n’est pas aussi tranchée que cela…

HOST NO NYÔBÔ est, par conséquent, un bon special drama (inutile de le juger comme on critiquerait un film – je laisse à certains sites blasés le soin d’en faire ainsi). Qui plus est, le tout est porté par des acteurs de qualité (Terajima Susumu est impayable dans ce rôle à contre-emploi) et l’immersion dans le milieu des hosts late-seventies est plutôt originale et peu courante, par les temps qui courent. Une bonne surprise, surtout que ce monde un peu à part subjugue autant qu’il peut rebuter (et j’en parle en connaissance de cause – mais ne comptez pas sur moi pour vous livrer une host-thèse !).


Ci-contre : pas très discrets, ces billets doux !



Note : images exclusives Hkmania, de qualité inégale car tirées de la diffusion télé

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Auteur : Oli

Amateur de cinéma japonais mais de cinéma avant tout, de Robert Aldrich en passant par Hitchcock, Tsukamoto, Eastwood, Sam Firstenberg, Misumi, Ozu, Claude Lelouch, Kubrick, Oshii Mamoru, Sergio Leone ou encore Ringo Lam (un intrus s'est glissé dans cette liste, sauras-tu mettre la main dessus - attention il y a un piège).
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