[Avis] AngelikA, de Cédric Tellier

Titre : AngelikA
Année : 2009
Durée : 18 minutes
Origine : France
Genre : Arts Martiaux
Réalisateur : Cédric Tellier

Acteurs : Cédric Tellier, Jessica Corallo, William Panza, Long Lenguyen, Vu Lenguyen

Synopsis : Elle a été témoin de l’assassinat de ses parents et elle veut se venger, d’autant qu’elle est accompagnée par deux amis qui font du kung fu …

Lien : Onglet « Films »; puis « Angelika », puis « Film Haute Qualité » : ICI


Avis de Slimdods
: Chez Hkmania, on aime bien Cédric Tellier. Les raisons sont évidentes : il réalise des courts-métrages réellement captivants : les combats y sont assez impressionnants grâce notamment à des chorégraphies inventives et une mise en scène inspirée. Rage, son précédent film, nous avait déjà mis KO, mais avec AngelikA, Cédric atteint encore un nouveau cap, une sorte de consécration qui a pour conséquence de masquer encore plus la ligne séparant l’amateurisme cinématographique système D-tisé  et l’autre cinéma que l’on connaît tous …

Le bon, la belle et le cinglé

AngelikA est bien évidemment un film d’action débridé qui présente une groupe de trois personnes opposé à un méchant groupe mafieux. Au delà de la rivalité entre ses deux groupes qui ne montre aucune originalité sur le papier, c’est bien dans la mise en image que Cédric arrive à nous titiller. En plus de semer avec parcimonie tout au long du métrage un humour assez sympa (les bruitages notamment, où l’insolence de nos héros), c’est bien dans les quelques scènes dramatiques du film que ce court impressionne. Quand la caméra se place dans les yeux d’une petite fille qui est témoin du meurtre de ses parents, ça fait vraiment froid dans le dos, et cette fin ! quelle fin ! de quoi être cloué sur place, comportant une chute dramatique que l’on ne voit pas venir. Cédric ose même instaurer une ambiance parfois à la limite de l’étrange dans certaines scènes, bref, c’est osé et maîtrisé ! Bravo, mais les combats ? y a des combats ?

Un magnifique dessin de nôtre héros

Non mais car un court de Cédric sans combat, c’est comme un film avec un Donnie sans torse nu. Cédric est aussi un excellent chorégraphe, et il se fait encore très plaisir sur ce film avec ses camarades et la belle Jessica Corallo (qui est d’un charme, mais d’un charme !). Entre un petit homme adepte de la copoeira et qui saute comme une grenouille, un Cédric qui joue la brute et qui rosse tout sur son passage (mention spéciale à son style vestimentaire se passant de tout commentaire) et tous les méchants qui encaissent plutôt bien (avec un acteur asiatique mature qui joue le rôle de boss, sympa !), il y a vraiment de quoi s’amuser. Assez violents par certains bruitages et l’incrustation de sang dans certains plans, les combats sont aussi réellement impressionnants et surtout originaux. Certains mouvements sont nouveaux, les coups font mal et comme le dynamisme est toujours un des soucis de Cédric et que la mise en scène reste toujours lisible, on jubile. Mais tout de même, je retiendrais l’utilisation de cet arme à feu en pleine chorégraphie qui m’a laissé de marbre … superbe. Puis n’oublions pas le score musical qui fait des merveilles tout du long …

Le bad guy du film dans un plan à la Versus

Un cauchemar éveillé …

Vous aurez donc compris que j’ai passé un excellent moment avec ce court métrage, je dirais même que j’ai pris mon pied, tel un fan de ciné d’art martiaux que je suis. On imagine aisément que Cédric l’est tout autant, et quelle merveilleuse idée qu’il a eu de nous communiquer sa passion via ces courts de plus en plus réussis et divertissants. Puis merde, en France, on n’a rien d’autre à se mettre sous la dent dans le genre (B13 c’est sympa et nul à la fois donc bon). Alors bravo à toute l’équipe d’AngelikA et courage Cédric, le travail va finir par payer !

Note : 9/10

PS : le design du générique de fin est prodigieux alors ne le zappez pas.

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Auteur : slimdods

Rejeton Hkmaniak-O-dépressif, je suis le vrai « Bouffe tout » de la famille : du polar urbain sérieux à la comédie kitsh, du Kaiju-eiga au Wu Xia Pian volant, aucun genre n’est épargné par ma faim. D’ailleurs, j’ai un faible pour l’anticonformisme assumé et mon Tsui Hark d’époque me manque énormément. Heureusement que mon Baby Godzilla est réconfortant !
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