[Week end HK Explosif] Enter the Eagles (1998)

Titre : Enter the Eagles / And now you’re Dead / 浑身是胆
Année : 1998
Durée : 1h31
Origine : Hong-Kong
Genre : Plus c’est con, plus c’est bon !
Réalisateur : Corey Yuen

Acteurs : Michael Wong, Jordan Chan, Shannon Lee, Anita Yuen, Benny Urquidez, J.J. Perry, Michael Ian Lambert, Jude Poyer, Mike Abbot, Steve Brettingham

Synopsis : Martin est un voleur professionnel. Il emmène ses trois nouveaux assistants Walt, Casper et Janick, voir Karloff et ses hommes à Castle Hill. Martin lui propose de voler le diamant Czar, l’un des plus gros et précieux du monde, qui se trouve dans un musée très bien gardé. Pour l’aider, il fait appel à Mandy, son ex petite amie… Mais ils ne savent pas que deux autres voleurs vont aussi se jeter sur le diamant…

Avis de Cherycok :
Le style 100% action non stop est enfin vraiment représenté grâce à Enter The Eagles. Corey Yuen nous a réalisé ici un petit bijou du film d’action crétin, non exempt de défaut, mais extrêmement divertissent et jouissif. Au programme, gun-fights, combats, explosions, cascades en tout genre, le tout s’enchainant à un rythme infernal avec très peu de temps morts.

Pour mener tout cela, on a droit à un casting très intéressant. Tout d’abord, l’inimitable Michael Wong, toujours aussi excellent tellement il est ridicule (sa prestation dans la scène finale est à mourir de rire, ce qui l’ont vu savent de quoi je parle…), Shannon Lee (la fille de Bruce Lee dans un de ses rares rôles), Benny Urquidez (le fameux combattant de Dragons Forever et Wheels on Meals), Anita Yuen et Jordan Chan. Tous vont se donner à fond dans ce film au scénario certes très basique, mais vraiment étudié pour être divertissant. Et ça marche tant ça pète dans tous les sens.
Parlons des scènes d’action justement. Même si elles sont vraiment la plus part du temps invraisemblables, elles restent quand même très « impressionnantes » dans leur style avec par exemple une scène finale se déroulant dans un dirigeable aux CGI approximatifs mais néanmoins très rigolos !?! Du jamais vu ! Certains effets sont par contre assez mal foireux comme par exemple la scène avec l’échelle où on veut nous faire croire qu’elle se passe en hauteur alors qu’on voit le reflet des arbres dans une vitre… Mais on s’en fout complètement ! Le but du film n’est pas d’être réaliste mais de monter crescendo dans l’action décérébrée et sur ce point là, bravo Corey Yuen !

Voici donc une excellente surprise, une très bonne série B qui remplie haut la main son contrat. Moi j’en redemande. C’est fun, c’est bourrin, c’est con, parfait pour une petite soirée détente pour reposer le cerveau.

Note : 8/10

 

Avis de Tequila :
Amis du septième art bonsoir, nous sommes réunis pour disserter sur l’oeuvre de Corey Yuen, un film ambitieux qui tend à apporter une nouvelle définition au cinéma d’action et n’ayons pas peur des mots au cinéma tout court. Riche d’une intrigue philosophique (un braquage) et servi par un casting « art et essais » (Mike Fitzgerald Wong, Shannon Lee, Benny « beau gosse » Urquidez…), Enter The Eagles s’avère un pur moment de jubilation pour amateur éclairé de long métrage raffiné. Jugez plutôt : une succession de scènes d’action bancales et bricolées, des personnages aussi caricaturaux que jouissifs et une volonté inébranlable de faire fi d’un manque de moyen flagrant, voilà ce que nous offre ce film. Avec en prime la phrase culte de toute une génération méditée par un Michael plus Fitzg’ que jamais : « Take care of her or i’ll be back from the dead and i’ll kick your ass ! » Et là, tout est dit.

Note : 8/10

 

Avis de Sanjuro :
Décrit par David Martinez (dans feu HKmag) comme étant le pire film hong-kongais des années 80/90 (« Probablement le plus mauvais film produit depuis 20 ans […] mise à mort d’une industrie toute entière »), Enter the Eagles ne mérite pourtant pas une telle véhémence. Le film de Corey Yuen est juste une petite série B sans autre prétention que de délivrer son lot de scènes d’action too-much et bien destroy comme il faut. Tournée à l’arrache (et ça se voit !) dans les rues de Prague (sans doute pour surfer sur le succès de Mission : Impossible) et narrant une banale histoire de voleurs se disputant un objet précieux, Enter the eagles, avouons-le, ne vole pas très haut. Bête à en chier du foin, le scénario se limite à son pitch de départ et côté interprétation, si l’on met de côté le couple formé par Jordan Chan et Anita Yuen (qui nous réserve une assez jolie scène peu avant le climax), ça ne vaut guère mieux…Je pense en particulier à cette ribambelle d’acteurs « gweilos » qui surjouent comme des cochons et s’avèrent incapables d’aligner 2 mots correctement.

Mis à part ça, les effets spéciaux en image de synthèse sont cheap à en crever (le dirigeable Acer -notez la discrétion du placement de marques- en CGI semble avoir été conçu sur un vieil amstrad datant de l’âge de pierre), le (sur)découpage « cache misère » de certaines séquences spectaculaires (le crash de l’hélico) n’a rien à envier à un Michael Bay en pleine forme et Shannon Lee (oui, la fille de Bruce !), bien que douée pour les scènes d’action (y’a pas à dire, elle assure le spectacle), fait un peu peine à voir lorsqu’elle tente de singer les mimiques de son légendaire papa (avec une musique pompée sur le Enter the dragon de Lalo Schiffrin à l’appui). Et pourtant, malgré tout, j’ai pris un véritable plaisir coupable à mater ce gros nanar sous amphètes. Bref, si on vous dit qu’Enter the eagles est aussi con que dynamique…
Vous aurez vite compris qu’on ne s’ennuie pas une seconde face à ce sommet de bourrinage « over the top » enchaînant, à un rythme infernal (sérieux, l’action occupe au moins 80% du métrage !), fusillades, explosions en tout genres, cascades surréalistes et combats relativement violents. Corey Yuen et sa bande veulent nous en foutre plein la vue (et tout faire péter) avec le tiers du budget petits fours de la dernière prod’ Jerry Bruckheimer et rien, absolument rien, ne les arrêtera. Bien sûr, le film respire le système D et n’est pas des mieux foutus (voir les nombreux défauts énoncés ci dessus) mais une telle générosité dans la surenchère « bis » aveugle ne peut qu’attirer une certaine sympathie. Il faut voir Michael « fucking » Wong (en mode Sylvestre de l’ex-colonie) sauter à l’élastique d’un hélicoptère tout en canardant les ennemis au sol. Le reste est du même acabit c’est à dire crétin, invraisemblable, hyper bourrin, fun et sans limite. On retiendra en particulier l’hilarant (et bien jouissif mine de rien) climax se déroulant dans un ballon dirigeable en vol…Et que dire si ce n’est que la dernière séquence (sensée être tragique) avec Mike Wong et son gros cigare vaut son pesant de cacahuètes !

Et puis quel plaisir, pour tout fan d’actionners HK estampillés 80’s, de revoir Benny -the jet- Urquidez (le kickeur fou de Soif de justice et Dragons forever) dans le rôle du bad-guy de service.
…par contre je n’ai pas dit qu’il jouait bien, hein !

Un vrai plaisir coupable 0% neurones 100% testostérone, guère mieux branlé mais tellement plus fun que les trucs que nous pond Corey Yuen depuis quelques années.

“I’ll be back from the dead and i’ll kick your ass! “

Note : 7/10

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Auteur : Cherycok

Webmaster et homme à tout faire de DarkSideReviews. Fan de cinéma de manière générale, n'ayant que peu d'atomes crochus avec tous ces blockbusters ricains qui inondent les écrans, préférant se pencher sur le ciné US indé et le cinéma mondial. Aime parfois se détendre devant un bon gros nanar WTF ou un film de zombie parce que souvent, ça repose le cerveau.
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