[Avis] Mr.Tim : Muay Thai Fighter

Titre : Mr.Tim : Muay Thai Fighter
Année : 2005
Durée : 1h56
Origine : Thaïlande
Genre : Action
Réalisateur :

Acteurs : Kerkkrai Unsonthi, Punnawarin Srisawad, Kovit Wattanakul

Synopsis : Tim est le fils d’un propriétaire d’une école de muay thai dans le sud de la Thaïlande. Alors que son père voit en lui un combattant doué, Tim n’a qu’une ambition : devenir chanteur comme le fut sa mère avant de mourir il y a une dizaine d’années. Les rivalités avec une autre école de la ville vont obliger Tim à choisir entre le muay thai et la chanson.

Avis de Laurent : Bon d’accord, acheter un film à la jaquette en Thaïlande est un exercice pour le moins périlleux tant les chefs-d’œuvre ont du mal à émerger de la multitude de navets locaux. Néanmoins, pour celui qui a le goût du risque, il est amusant de ne pas savoir à l’avance sur quoi on peut tomber. Dès fois le spectateur est gagnant, mais la plupart du temps il se fait saigner les pupilles. Avec Mr.Tim : Muay Thai Fighter on espère tomber sur un Ong Bak voir un Muay Thai Chaiya du pauvre, finalement on tombe sur un ersatz de Plus Belle la Vie … du pauvre.

Scénario digne d’un soap bas de gamme des familles, direction d’acteurs inexistante, ambition en dessous du niveau de la mer, technique à la hauteur d’un film de mariage amateur … Le visionnage de Mr.Tim : Muay Thai Fighter s’apparente à un long et laborieux chemin de croix pour le spectateur en mal de sensations fortes. Les séquences romantiques sont déplorables. Les séquences musicales cisaillent les tympans. Les séquences de combats sont d’une pauvreté technique désolante. Bref, il n’y a absolument rien à sauver de ce sous-téléfilm à peine digérable pour la ménagère thaïe de plus de 40 ans.

Mr.Tim : Muay Thai Fighter est donc un film à éviter absolument. Dans le même registre, préférez lui le sympathique et fauché Fighting Beat. Allez hop, direct à la poubelle !

Note : 1/10

 

Avis de Slimdods : J’ai vu et j’ai subi. Jamais je n’avais eu autant de frustration devant un film, jamais je n’avais connu de supplice aussi long et contraignant, jamais je n’avais vu un film aussi trompeur sur la marchandise, jamais. Je m’attendais à un film où ça tape, je me retrouve en face d’une sitcom où ça chante (mal).

Ce film est une erreur cinématographique, un cataclysme filmique capable de faire déprimer tous les spectateurs qui auraient la malchance de posséder l’objet en question, mais faut il encore le regarder, avoir le courage de rester plus de cent minutes devant ce machin. Non parce qu’il y a moyen de péter un plomb avec Mr Tim, entre un scénario à l’eau de rose absolument indigeste, des fastidieuses séances de karaoké (ça vous rendra sourd, et pas qu’une fois, vive la télécommande pour baisser le son !), des combat bien fendards qui accumulent les plans illogiques (et un petit coup de poing hors cadre, et de dix, et ça continue encore et encore) et qui sont anti-divertissants (oubliez toutes notions de dynamisme et de puissance), et des séquences d’émotions qui en deviennent drôles tellement ça en est pathétique (l’anti-charisme du cast n’aide pas non plus).

Pour continuer dans les réjouissances, on peut aussi citer le son environnant qui n’est absolument pas retravaillé en post-prod. C’est un effet assez drôle et peu entendu dans le cinéma, alors autant en profiter (faut être un peu maso quand même). Par exemple, quand on entend des vagues, où la moitié d’une, où le quart d’une autre (ça dépend des plans, comment ils sont cut, c’est la fête) surpasser en décibel quelques mots doux entre la belle et le clochard, c’est drôle et gênant à la fois. Alors, ne vous inquiétez pas si vous entendez une perceuse au loin, c’est qu’il devait y avoir des travaux non loin de la zone de tournage …

On pourrait continuer longuement avec un déjà mythique cycle jour-nuit bien hideux, une mise en scène inexistante mais il ne faut en fin de compte retenir qu’une chose de ce Mr Tim machin : c’est la définition même de l’anti-cinéma. Cet article fait un peu doublon avec celui de Laurent, mais croyez moi, ça fait du bien de s’extérioriser, de partager sa souffrance …

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Auteur : Laurent

Un des membres les plus anciens de HKmania. N'hésite pas à se délecter aussi bien devant un polar HK nerveux, un film dansant de Bollywood, qu'un vieux bis indonésien des années 80. Aime le cinéma sous toutes ses formes.
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