Titre : Killer Angels / Ultraforce / Extrême Vengeance
Année : 1989
Durée : 1h27
Origine : Hong-Kong
Genre : Action / Policier
Réalisateur : Tony Liu Jun-Guk
Acteurs : Moon Lee, Kingdom Yuen, Gordon Liu, Lau Siu-Kwan, Leung Kar-Yan, Fujimi Nadeki, Shing Fui-On, Ng Man-Tat, Chan Pooi-Kei, Mark Houghton, Tony Liu Jun-Guk, Wayne Archer
Synopsis : Un gérant de boite de nuit est suspecté de recruter de jolies filles pour ensuite les vendre à de riches clients étrangers. La police, dans un souci d’arrêter ce trafic, va infiltrer un de ses meilleurs agents qui va se faire recruter en tant que chanteuse. Rapidement suspectée par la fille du gérant, elle va devoir la jouer finement pour trouver des preuves et arrêter ces activités douteuses…
Avis de Cherycok :
Sorti chez nous en VHS chez Kara Films sous le titre Extrême Vengeance, Killer Angels est un film d’action qui surfe comme beaucoup à cette époque sur le succès naissant des Girls with Guns du en partie à la série des Angel. Quoi de plus normal donc de retrouver le terme Angel dans le titre du film qui nous intéresse ici, tout comme dans bon nombre de titres de l’époque comme Revenge of Angel ou encore Angel’s Project. Le problème avec ce genre de pratique, c’est qu’on ne sait parfois pas vraiment ce qui se cache derrière ces titres et s’il y a vraiment un rapport quelconque entre eux.
Quoi de neuf dans le domaine du kung-fu polar avec Killer Angels ? A vrai dire, pas grand-chose vu qu’on se trouve quand même en face de quelque chose de vraiment très classique, avec des policiers qui veulent arrêter un patron de boîte de nuit qui ferait en sous-marin du trafic de femmes et de drogue, mais qui vont devoir trouver des preuves. Ils vont pour cela y faire embaucher leur meilleur élément en tant que chanteuse / danseuse pour découvrir ce qu’il se trame.
Rien de vraiment original donc, on retrouve d’ailleurs dans Killer Angels les éléments qui composent la majorité des kung fu polar à force tendance Girls with Guns, à savoir des bastons, des méchants gweilos, des gunfights, des explosions, le tout entrecoupé de moments nettement plus ennuyeux avec en prime, une petite scène rigolote ou Moon Lee nous prouve qu’elle est aussi à l’aise en danse que pour donner des coups de tatane, et qu’elle sait donner de la voix sur une chanson de canto-pop typique de cette époque, digne de celle qu’interprète Alan Tam dans l’excellent Armour of God.
Niveau action, ce n’est pas très bien équilibré. La première partie du film laisse d’ailleurs à désirer. On a bien ci et là quelques combats ou courses poursuites, mais ça reste relativement court et n’arrive pas vraiment intéresser le spectateur tant ce qu’il y a autour ne vole pas bien haut. On va assister à une Moon Lee qui change de tenue plus vite que son ombre, allant jusqu’à ressembler à une sorte de bonbon acidulé rouge pétard vêtue de cette robe boursouflée plus ridicule que chic (premier but souhaité quand même), à un Lau Siu-Kwan en pleine tentative ratée de drague sur Kingdom Yuen, ou encore à des échanges de coups de fils qui ne servent pas à grand-chose.
Arrive ensuite la deuxième moitié du film qui va vraiment changer la donne avec pour le coup de l’action à revendre, et qui plus est de plutôt bonne qualité. Combats à mains nus, gunfights, ca s’enchaine sans vraiment de temps morts. C’est correctement filmé, plutôt bien chorégraphié, et une fois de plus dans ce genre de production, les cascadeurs s’en prennent plein la tête. Moon Lee et Kingdom Yuen s’en donnent à cœur joie, Gordon Liu préférant lui s’en tenir essentiellement aux armes à feu arborant fièrement un calibre assez hallucinant. Le film ne lésine d’ailleurs pas sur les effets gores et chaque impact de balle est agrémenté de sa petite giclée d’hémoglobine.
Ce long final très généreux relève vraiment le niveau du film et l’empêche de se noyer dans la masse de Girls with Guns médiocres pour se hisser dans la catégorie des très regardables. Son casting des plus sympathiques et ses scènes d’actions correctement troussées en font un divertissement agréable malgré une première partie en demi-teinte. C’est certain, il y a largement mieux, mais cela reste une petite série B prévisible mais honnête.
Note : 6/10
