[Semaine Girls with Guns] Jour 2 : Beauty Investigator

Titre : Beauty Investigator / 妙探雙嬌
Année : 1992
Durée : 1h30
Origine : Hong-Kong
Genre : Girls with guns
Réalisateur : Lee Tso-Nam

Acteurs : Moon Lee, Yukari Oshima, Gum Chi-Gei, Chui Jing-Yat, Sophia Crawford, Melvin Wong, Billy Chow, Billy Ching, Peter Yang, Shum Wai, Chung Fat, Tai Bo

Synopsis : Min-Feng (Moon Lee) et Grace (Gum Chi Gei), deux femmes flics ambitieuses mais maladroites, infiltrent un Night Club afin d’enquêter sur les meurtres de Call Girls perpétués par un maniaque sexuel. Mais pendant leur enquête, Grace va surprendre une conversation entre le patron du Night Club (Chui Jing Yat) et un de ses employés qui va lui apprendre qu’ils sont impliqués dans un trafic d’arme de grande envergure.

 

Avis de Ryo Saeba :
Beauty Investigator est un pur girls with guns tout ce qu’il y a de plus classique sauf qu’ici vient s’ajouter un élément d’habitude complètement absent du genre : la comédie. On se retrouve donc avec un scénario classique de trafique d’armes entre Chinois et Japonais mais les gangsters locaux, comme d’habitude trop gourmand, liquident les Japonais afin d’avoir le beurre et l’argent du beurre. Chui Jing Yat qui est l’auteur de ce coup de force et qui aspire à devenir le Big Boss du gang engage Yukari Oshima, une tueuse d’élite venue du Japon, afin d’éliminer ses rivaux. En parallèle à ça, il y a Moon Lee et Kim Chi Gei qui jouent deux flics de chocs n’en faisant qu’à leur tête.

Assez bizarrement, au milieu de tous ces meurtres, Moon Lee et Kim Chi Gei se la joue un peu buddy Movie à la manière de l’Arme Fatale avec un chef, joué par Melvin Wong, qui ne cesse de les réprimander. Un humour plutôt lourd excepté peut être les scènes de rêve comme par exemple celle où Moon Lee et Kim Chi Gei s’imaginent promues, affalées sur leur chaise en s’acharnant sur le pauvre Melvin Wong en riant à pleine gorge ou encore un des plans final dans lequel Moon Lee rêve qu’elle donne un gros de pied sauté à son chef, c’est plutôt inattendu et amusant. Sorti de ça, pas grand chose à sauver au point de vue de la comédie, il y a la classique dispute entre coéquipiers qui revient souvent et d’autres pitreries comme le combat d’ouverture où un voleur de sac fait une démonstration au bâton en accéléré devant Moon Lee hochant la tête à la manière de Harrison Ford dans Indiana Jones dans la scène du fouet.

Au niveau des combats et de l’action, on aurait pu espérer mieux, surtout avec le potentiel du casting. Entre Yukari Oshima, Moon Lee, Billy Chow, Chui Jing Yat et Sophia Crawford, il y a vraiment de quoi faire quelque chose de très bon. Mais malheureusement les chorégraphies et les combats manquent un peu de punch, la faute essentiellement à un montage et un découpage vraiment pas géniaux. Billy Chow n’a pas l’occasion de faire grand chose, juste un petit échange de coup de pied avec Moon Lee dans un hangar durant le final. Chui Jing Yat non plus n’est pas très bien utilisé, ce super kicker méconnu dont on a pu apprécier les talents dans License to Steal ainsi que dans Inspectors wears skirt 4, n’a pas l’opportunité de démontrer ce qu’il vaut en ayant seulement un bref combat dans une allée et un autre contre Yukari et Moon durant le final. Heureusement il y a quand même deux bon fights entre Moon et Yukari qui, même si ils n’arrivent pas à la hauteur de leurs meilleures prestations l’une contre l’autre (voir le final de Angel), sont plutôt sympathique. C’est d’ailleurs presque la seule raison du visionnage du métrage car le reste n’est franchement pas brillant.

Il faut reconnaître cependant qu’il y a quelques surprises agréables et inattendues qui relèvent le niveau comme l’utilisation dans le final d’un bras robot lance roquette. Moon Lee sort d’on ne sait où une sorte de gant en métal qui contient un compartiment capable de balancer des roquettes, rien que ça ! Elle va donc s’amuser à shooter les voitures au lance-roquette comme si elle faisait du tir aux pigeons. Mais ce n’est pas tout, on a le droit également à une scène dans laquelle on passe dans l’univers d’un film érotique durant l’espace de quelques secondes. Sophia Crawford, déjà responsable du surprenant combat à poil contre Billy Chow dans Escape from Brothel, prend langoureusement sa douche pendant que le réalisateur filme doucement la demoiselle de haut en bas laissant apparaître ses charmes bustier et fessier, tout ça sur une musique digne d’un film érotique des 70’s. Et enfin pour clôturer le tout, un étrange twist qu’on ne soupçonnait pas vient faire son apparition lorsque Yukari Oshima, l’assassin japonaise qui n’a pas hésité à tuer sauvagement des dizaines d’hommes (dont le patron du night club habillé en Tarzan), rejoint la cause de Moon Lee durant le temps du final. Mais qu’elle en est donc la raison on se demande ? Et bien elle fait tout simplement partie d’Interpol, c’était évident voyons…

Bref, Beauty Investigator vaut surtout pour ses quelques moments décalés ainsi que les confrontations entre Yukari et Moon mais sorti de ça, il n’y a pas grand chose à garder.

Note : 5/10



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Auteur : Ryo Saeba

C’est véritablement Shaolin Soccer qui déclencha un élan de passion à partir duquel il se lança dans la vision de films sous titrés anglais. Et là ce fut le bonheur, il avait devant lui tout un pan du cinéma à découvrir, des genres propres au cinéma de Hong Kong comme le kung fu old school, les girls with guns ou encore le Wu Xia Pian...
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